[EP]L’Ambulancier, album éponyme // A tombeau ouvert
L’ambulancier, EP printanier.
Ouvrez la voie, écartez-vous, laissez passer L’Ambulancier, à la croix de vie bleu indigo, avec son premier EP éponyme. Pour commencer, déjà, nous adorons ce nom. L’ambulancier. Intriguant, énigmatique pour un groupe de musique. Alors que dans la vie de tous les jours, l’ambulance et son chauffeur sont tellement ancrés dans notre quotidien, que nous y prêtons à peine attention. Mais pourquoi ce nom? Nous pensons tout d’abord à une référence cinématographique avec le film de Martin Scorsese, “A tombeau ouvert” avec un christique Nicolas Cage. Ensuite à un morceau de Lee Ranaldo (And the Dust), cofondateur du vénérable Sonic Youth, intitulé Ambulancer. Là nous n’avons pas de mérite à avoir (même si nous connaissions déjà ce morceau, en grand fan de Sonic Youth que nous sommes) car il tourne sur le net, une reprise de ce titre par notre Ambulancier.
Riffs musclés et mélodiques
Derrière l’Ambulancier, mains sur le volant, se cache Palem Candillier, et ses deux brancardiers, Henrique Valadares et Charly Chevreux. Palem n’est pas à son premier coup d’essai et a déjà participé à divers projets musicaux dont So Was The Sun, groupe aux influences Rock/Noise/Grunge, bref un vrai cocktail explosif. Dans un registre différent, il accompagne en tant que musicien la déjantée Sophie Le Cam et s’est également exprimé en tant qu’auteur en publiant un ouvrage sur l’ultime et subversif album de Nirvana, In Utero.
L’Ambulancier, toujours dans l’urgence, livre 5 titres concis, précis et nerveux. Tout cela en ne faisant aucun détour. La guitare est omniprésente, teintée de riffs musclés et mélodiques, ce qui ne nous laisse pas indifférent. Nous plongeons dans ces années 90 où le rock devient “alternatif” et où une nouvelle impulsion est donnée avec des groupes comme les Pixies, les Smashing Pumpkins, la scène de Seattle et plein d’autres. L’Ambulancier ajoute une touche Pop à tout cela, rendant sa musique plus accessible, immédiate. A la différence de son précédent groupe, Palem décide de chanter dans la langue de Jean-Baptiste Poquelin, permettant un champ des possibles illimités.
Partout et nulle part à la fois
A l’heure où le documentaire très controversé Hold Up a fait beaucoup parlé de lui, l’Ambulancier, en conférencier, tire sur les différentes théories du complot telles que le “Moon Hoax” ou encore le platisme avec le titre Anti-Système Solaire. Notre trio, à la sirène criarde, grille les feux rouges, transpire et ne perd pas une seconde avec l’ironique et expéditif Qu’est ce qu’on s’amuse. Partout et nulle part à la fois, le morceau Evidemment interroge sur la difficulté à trouver sa place en société, à notre appartenance sociale. Sur Monogame, morceau un peu plus pop que les autres, Palem nous coiffe par ses qualités de chanteur et l’émotion qu’il arrive à nous transmettre. L’amant esseulé sur sa civière trouvera en l’Ambulancier, une oreille attentive et une âme charitable. Alignement Désastre, titre polysémique à la Nwar Dez, et au refrain que nous avons envie d’entonner, est une critique ouverte aux personnes donnant leurs avis sur tous les sujets, caché ou pas derrière leurs écrans (de fumée) et dont les actions ne sont que néant.
Ce premier EP de l’Ambulancier nous conduit, d’un point à un autre, nous, pauvres âmes malades et blessées par un monde lui-même infirme donc rien de sert de tirer sur l’ambulance, bien au contraire. Palem Candillier et ses deux auxiliaires sont les témoins d’une époque. Écoutez- les, ils ont nos vies entre leurs mains !!!
LGH
On pense à Rest in gale
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LGH
(Le Gosse hélicoptère) j’adore découvrir de nouveaux artistes encore inconnus du grand public
et chercher ceux qui dans le passé ont fait ce qu’est la musique aujourd’hui.
La musique m’accompagne en permanence et tient une place primordiale dans ma vie.
Mon maître-mot est l’éclectisme même si mon cœur balance pour le rock sous toutes
ces formes. J’affectionne également la littérature et plus particulièrement la littérature
anglo-américaine (Bret Easton Ellis, Don Delillo, Jonathan Franzen,…).
