[EP] THOMAS PARTH, Dirty // nostalgie 90’s.
Dirty, nouvel EP de Thomas Parth, autoproduit.
Dès l’entame de Sweet Fever nous faisons un bon dans le temps. De trente ans, plus ou moins. Nous retrouvons des sonorités évoquant notre adolescence, celles qui bercèrent les années 90, avec ce mélange de rock parfois aérien et des atours plus rugueux par moments, pour ne pas dire grunge. Dirty nous ramène à la source de ce son si spécifique qui abrita, un temps, des étoiles filantes comme Jeff Buckley ou Kurt Cobain.
En effet, la musique de Thomas Parth est un habile mélange entre tension rock, lourde, de moments de relâche, aux mélodies toujours soignées, sur le fil d’une sensibilité écorchée par quelques riffs de gratte bien sentis. Porté par des motifs efficaces, une voix qui l’est tout autant, chacun des 4 titres est une bouffée d’oxygène de laquelle est absente toute trace d’électronique. Autrement dit, ça joue de la guitare, de la basse, de la batterie, à l’ancienne, sans facilité autre que celle de poser des lignes de chant pertinentes sur une base instrumentale ayant fait ses preuves, mais dont la nostalgie nous saisit au creux du ventre. On pense à Nirvana, Soundgarden, Buckley, Pavement aussi, avec ce mélange à la fois abrasif et doux.
Autoproduit.
Les ambiances des morceaux sont parfaitement maîtrisées, nous entraînant dans cette bulle hors du temps qu’était, pour nous, l’adolescence. Nous la passions à bouquiner et à nous repaître de ce qui nous tombait entre les oreilles à l’époque, et tout ressurgit, tel quel, avec un tact certain puisqu’il ne dénature pas nos souvenirs (sans les rendre larmoyants pour autant). Tout n’est pas parfait néanmoins, certains passages manquent un peu de relance, de petites imperfections faciles à remettre dans le droit chemin.
C’est un choix de la part de Thomas Parth, choix osé qui porte ses fruits puisque, malgré ces conditions solo de production et d’arrangement , Dirty approche une forme d’équilibre total. Seul un œil avisé de professionnel manque pour gommer ces petits errements, qu’une oreille classique ne décèlera cependant pas.
Pour nous, le plaisir est total, nous montre que Thomas Parth possède, en tant que compositeur, d’arrangeur et de musicien de nombreuses qualités lui permettant d’être signé chez tout label sérieux. Plus que cela, c’est un vent de liberté totale qui souffle ici, celui qui porte la promesse de faire ce qui lui plaît quand il lui plaît. Ce qui est fortement contagieux et qui nous dit que c’est peut-être à cause de ça qu’on refuse encore à la culture de respirer aujourd’hui.
En tout cas, pour nous, Dirty porte bien son nom car il dégage un petit truc « crade » que nous aimons foncièrement. Ce truc un peu âpre, un peu amer, un peu vénère, mais qui sait portant rester mélodique en toutes circonstances. À découvrir sans tarder !
On pense à LIQR
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