[ CREATION ] Haïdouti Orkestar et Rana Gorgani
Découvrez la collaboration entre Haïdouti Orkestar et Rana Gorgani.
Comme la musique et danse ont toujours et forcément fait bon ménage, une création originale voit le jour entre le Haïdouti Orkestar et Rana Gorgani. Ce mélange entre la musique bardes alévis d’Anatolie et la danse soufie inspiré des Derviche Tourneurs, prône, entre autres l’amour et la tolérance. On vous explique un peu mieux cela juste en dessous.
La musique.
Peut-être connaissez-vous déjà le Haïdouti Orkestar. Ce groupe a accompagné Ibrahim Maalouf lors d’une récente tournée, preuve de son rayonnement. Dans cette fanfare Balkanique, vous trouvez des cuivres (tuba, soubassophone, trompette), des percussions, de l’accordéon également. Vous retrouvez également un chanteur (propre à l’Haïdouti) qui joue du saz, instrument typique Turque. Ajoutez à cela du Bağlama (sorte de luth) et vous avez l’orchestre au quasi-complet.
La danse.
Le soufi est une danse spirituelle, imprégnée de sens, pratiqué en général par les hommes, les derviches tourneurs. Comme leur nom l’indique, ces hommes tournent sur eux-même, leur danse étant très codifié (la place de la main et le sens de rotation ont une véritable signification) Ici, Rana Gorgani investi cette spiritualité pour lui donner une profondeur et une âme tournée à la fois vers la Terre et vers les cœurs.
La collaboration.
Les soufis et les alévis sont deux peuples ayant subi un traitement souvent contradictoire, entre reconnaissance et répression. Souvent contraints à l’exil, ils trouvent dans leur art une manière de dire leur histoire et la générosité de leurs âmes.
Nous retrouvons dans la collaboration de l’Haïdouti Orkestar et de Rana Gorgani cette essence. La musique et la danse sont ici vecteur d’émotions palpables, sincères, et chacun des deux arts prend la place qui lui revient, sans empiéter l’un sur l’autre. La musique nourrit les pas de la danseuse, la danse apporte une dimension visuelle forte à la musique.
Ce groupe a pour vocation de se voir sur scène. Mais pas sur une scène froide et gigantesque, mais plutôt dans un espace plus intimiste, dans lequel les artistes sont au cœur de la foule, comme pour mieux faire circuler les fluides irradiant de leur pratique. Cette proposition s’inscrit dans un partage fort entre eux et le public, dans une sorte de communion des peuples pour un message fort de tolérance.
crédits photo : Didier Péron
Prochaines dates :
07/03/2020 Les Arcades – Faches-Thumesnil (59), 30/05/2020 Centre Culturel Claude Vigée – Bischwiller (67)
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