SKØPITONE SISKØ Indie-pop kaléidoskøpe

Skøpitone Siskø Kaleidoskøpe chronique Skøpitone Siskø, EP 6 Titre Kaleidoskøpe

Kaleidoskøpe de Skøpitone Siskø est sorti il y a quelques mois, nous sommes passés à côté, mais grâce à la venue du groupe à Art Rock, nous avons une chance de nous rattraper. Une chance ? Oui, véritablement, car l’indie-pop du groupe nous fascine.

Brest, terre pop ?

À l’image d’un Miossec, Skøpitone Siskø vient de Brest, du Finistère, et cela se ressens dans sa musique. Pourquoi ? Dès l’entame de Kaleidoskøpe, Sad Days nous offre une vision à presque 360° du monde qui s’offre devant nous, comme si nous étions postés à la pointe du Conquet, où bien à la Pointe du raz. Guitare folk, écho sur la voix, l’espace se dévoile sans entrave devant nos yeux ébahis.

La musique de Skøpitone Siskø est ample, profondément tournée vers des explorations audacieuses, un peu comme ces navigateurs ayant franchi les océans pour dénicher des merveilles insoupçonnées, dans des ailleurs souvent fantasmés. Il en est de même pour le groupe qui, s’il fait résonner en nous le nom de certains groupes connus et aimés, sait mettre sa personnalité en avant, avec une indéfectible classe.

Influences.

Nous pourrions en citer, des influences, allant de Balthazar (le jeu de basse sur In Cage, cette intro lancinante rappelant celle de nos belges adorés), à Tame Impala (BRSTMM), en passant par quelques saveurs à la Radiohead. Autant dire que Skøpitone Siskø vise haut, très haut, sans peur de se planter (celui qui vise la lune atteindra au pire les étoiles pour paraphraser Oscar Wilde). L’assurance du groupe pourrait être présomptueuse si elle n’était suivie d’actes. Or Kaleidoskøpe est cet acte, fou, celui qui prouve que le groupe réussit bel et bien à atteindre la lune.

Pourquoi ? Simplement parce que les compositions se suivent et ne se ressemblent pas. Seules les sonorités très personnelles de claviers, cette production chaude, lient le tout, fermement, contre vents et marées. Parce que si l’ensemble peut paraître hétérogène, la cohésion vient véritablement de cette personnalité aventureuse. Elle repose sur la finesse des arrangements également, sur le tact que met le groupe à alterner sonorités acoustiques et électriques, voire électroniques.

Se frotter aux meilleurs pour exceller.

Alors Élouan Jegat (Thomas Howard Memoriel, Elk Eskape), accompagné de Baptiste Le Solliec (batterie) et Vincent Roudaut (basse/synthés), décide de s’y frotter, aux grands. D’eux, il retient le caractère méticuleux dans la construction d’ambiances, dans l’art de la composition délicate mais percutante. Il retient le meilleur, balaye le mauvais et apprend à construire sa musique, avec une architecture à la fois solide et légère, à même de subir les outrages du temps, sans rompre.

Moderne, sa musique l’est assurément. Il fait fi des tendances pour produire une musique qui donne envie d’entrer en communion. Avec quoi ? Avec qui ? Avec une entité un peu paranormale qui veille sur nous et nous dit que, définitivement, nous ne finirons jamais de vibrer avec la musique.

Un album qui porte bien son nom.

Kaleidoskøpe n’a rien d’effrayant. Le disque nous invite sans chichi à entrer dans la danse. Il demande tout de même un léger temps d’adaptation, parce qu’il faut l’avouer, les sons d’aujourd’hui forment un maelstrom souvent dupliqué à toutes les sauces qui fait que notre oreille, hélas, s’en retrouve calibrée. Fort heureusement, Skøpitone Siskø s’en émancipe totalement(et c’est tant mieux !).

Avec ses atmosphères partant aux quatre vents, Kaleidoskøpe porte définitivement bien son nom car il nous présente, à travers le prisme d’une production aux petits oignons, plusieurs facettes d’un groupe stimulant, intrigant autant qu’inspirant et motivant. Nul doute que Skøpitone Siskø est promis à un avenir radieux.

Nous attendons leur prestation sur la scène B d’Art Rock le 09/06, à 23h45, avec une énorme impatience ! Nul doute que le groupe saura enivrer le public avec sa pop intelligente et chaleureuse.

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