JEREMY WALCH ôde pop ensoleillée
JEREMY WACH, Scarlet (premier album chez chez Luik Records, déjà disponible sur toutes les plateformes)
L’album Scarlet de Jeremy Walch est sorti le 19 avril, période où le printemps ne promettait pas encore un soleil radieux et des températures en hausse. Mais dès l’entame de ce disque, chemisettes à fleurs, lunettes de soleil, crèmes solaires et planches de surf ressortent des placards.
Pop ensoleillée.
Il est vrai que Jeremy Walch, dont Scarlet est le premier album, nous enivre avec sa pop faite maison et dont l’univers se veut sucré, ensoleillé. Le son y est chaleureux, d’entrée de jeu. La froideur de la cold wave, non merci. La pop de Walch est à son exact opposé. Les guitares, les claviers nous évoquent plutôt ceux d’un groupe comme Tame Impala, légèrement ouaté, comme suivi d’un halo protecteur qui repousserait toute idée de morosité loin, très loin.
Nous parlions de Tame Impala de façon pas tout à fait fortuite. Jeremy Walch a effectivement enregistré, en partie, son album à Melbourne (Australie pour les quiches en géographie, terre du groupe précédemment nommé), mais également à Bruxelles et Samsö, au Danemark, ce qui ne se ressent pas du tout . Comme Tame Impala, de plus, Jeremy Walch propose une pop légèrement teintée de psychédélisme. Enfin, d’une forme de psychédélisme qui se dilue dans une pop très anglo-saxonne d’apparence.
Ritournelles obsédantes et fascinantes.
Donc ici, toute idée de marasme s’éclipse au profit d’une musique qui nous fait sourire. Non, rassurez-vous, elle n’est en rien risible, mais elle dégage dès ses premiers titres une aura très optimiste. Il faut avouer que les bases mélodiques y sont pour beaucoup, de la même façon que la voix de Jeremy Walch, légèrement trafiquée, nous accroche de façon définitive dès Jolly Birds, premier titre de l’album.
Avec de légères inflexions nous faisait penser à Peter Doherty, avec ce côté un peu détaché, mais nullement hautain, elle fait des ravages. Les lignes de chant sont elles aussi accrocheuses et conviennent à merveille aux mid-tempos dont raffole leur auteur. Tout cela est malin comme tout. Efficace également, indubitablement. Mais surtout, tout cela sent le cool à plein pot. Le caractère éminemment sympathique de l’album ne se dément à aucun moment.
Images et fantasmes.
Nous nous imaginons alors facilement sur une plage, entourés de gens beaux et sympathiques, en maillot de bain, un barbecue dispersant aux quatre vents de bonnes odeurs de viandes grillées, tandis que nous sirotons une bière à l’ombre d’un parasol géant. À moins que nous ne rejoignions la partie de beach-volley se déroulant à quelques mètres de là, ou bien que nous allions piquer une tête dans un océan à 30 degrés.
Bon, bien sûr, ces images n’engagent que nous. Vous pouvez tout aussi bien faire griller des poivrons sur le barbeuc’ si vous êtes végans, boire un jus de betterave si vous êtes anti-alcool, et préférer le surf ou le skate sur un bitume surchauffé si c’est plus votre kif. De toute façon, cette musique réunit les gens, faisant fi de leurs goûts couleurs sexualités etc… C’est une musique pour faire la paix, l’amour, et s’amuser parce que sinon, la vie c’est bien trop chiant.
Parfait ?
Bon, nous nous enflammons, mais c’est exactement cela que procure sur nous Scarlet aux accents psychédéliques (nous radotons), aux sonorités parfois californiennes, à ces rythmiques chaloupées qui donnent envie de prendre la vie du bon côté, à ces chœurs discrets mais très typés sixties seventies.
Autrement dit, ce disque est tout simplement parfait pour ceux qui aiment la vie, ses bons côtés, mais qui n’aiment pas la médiocrité. En effet, il convient de noter que la musique de Jeremy Walch ne l’est en rien, médiocre. Non, l’art de trousser des morceaux aussi entraînant, joyeux, positifs, demande une sacrée maîtrise et un art de la composition poussé (ce qui n’est contredit à aucun moment sur ce disque varié de bout en bout, surprenant par certaines trouvailles sonores, notamment au niveau des claviers).
Scarlet est donc un petit joyau de pop indie que nous propose le jeune homme, un disque qu’il fait bon écouter dès que le temps se gâte (et pas uniquement lorsqu’il fait beau et chaud), parce que nous pouvons toujours danser et nous aimer sous la pluie et dans le froid.
Très très belle surprise !
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