[ 45 T ] ZIG ZAG, Do better/Sorry, post punk australien
Do better/sorry, nouveau 45 T de Zig Zag.
Est-ce que l’Australie est le pays du rock garage de qualité ? Ouais, grave ! Les productions de ce pays sont d’une richesse folle, d’une inventivité et qu’une qualité indéniable. Nouvel exemple avec ce groupe, Zig Zag, qui dynamite nos tympans avec son rock garage teinté post punk absolument génial.
Alors nous disons tout de suite que ce groupe est un groupe Queer. On ne veut surtout pas blesser ces membres, nous dirons simplement que la voix lead est féminine même si la chanteuse est non binaire, comme d’autres membres du quintet. Qu’ils ne nous en veuillent pas si nous disons il ou elle au lieu de elle ou il, parce que nous, on s’y perd et que l’on s’en fout des identités sexuelles, au fond, tant que les gens sont heureux, et que la musique est bonne.
Et elle l’est sur les deux titres de ce 7’’. Comment dire… Déjà, la production est très bonne. Le disque n’est pas enregistré dans une boite à savon, les instruments, bien que rugueux, sont parfaitement mixés, tout comme les voix (lead ou backing). Nous aimons l’impact de la voix lead, qui possède ce qu’il faut d’agressivité pour mettre du relief à des compositions qui n’en manquent déjà pas à leur base.
Do better/Sorry
Sur la face A, Do better s’impose comme un classique instantané. Intro calme, début presque parlé, avant le premier refrain qui vient exploser un peu tout ça avec une conviction farouche. Les guitares nous sautent à la gorge, le rythme passe le mur du son, fait éclater les balises, tout en déployant son empreinte mélodique comme ça, sans s’excuser d’être bon, simplement. Ce titre n’est pas loin d’un chef d’oeuvre du genre, tout y est parfait, y compris son timing puisque le titre s’arrête alors qu’il aurait pu durer facilement deux-trois minutes de plus. Mais les grands savent s’arrêter en laissant celui qui écoute dans une légère frustration.
Sorry, en face B, confirme l’impression première, avec une approche moins explosive, mais avec le même art de la composition qui fait mouche. Il y est question de ne pas s’excuser d’être « a queer people ». Ben ouais, nous sommes bien d’accord avec eux. Musicalement, les guitares sont une nouvelle fois acérées, les rythmiques enlevées, mais dans un esprit peut-être moins punk. Qu’importe, le titre est d’une redoutable efficacité, et on aime cette voix lead tant sa personnalité est présente, forte et que ça change d’avoir un timbre féminin sur du vrai bon rock couillu.
Avec cette nouvelle démonstration de savoir-faire, l’Australie garde haut la main du flambeau rock garage/post punk (ou post disco) avec Zig Zag qui nous fait très très forte impression. On a hâte de vous reparler d’eux très bientôt !
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