[ EP ] PANEM, Zeitgeist/Absolute monopoly
Zeitgeist/Absolute monopoly, nouvel EP de Panem
Rien ne nous prédestinait à aimer la musique de Panem. Le titre qui ouvre leur nouvel EP, et répondant au même nom de Zeitgeist/Absolute monopoly, ne nous facilitait pas l’entrée dans son univers. Mais un petit quelque chose dans la production, une qualité poussée (autant de son que de composition), nous disait de nous forcer un peu. Et, avec un minimum d’effort de notre part, Panem nous a convaincu que ce mini album valait plus que le détour.
Pour en dire un peu plus long sur cette production, nous dirions qu’elle peut s’apparenter à certains groupe cold wave (comme White lies par exemple) qui, malgré de nombreux aspects synthétiques émanant de claviers, réussissent à réchauffer l’atmosphère par une production chaude et douce comme le coton. C’est d’emblée le cas ici (même si nous ne sommes pas dans un univers de claviers) et ça nous incite à aller voir un peu loin.
Beau travail sur la basse (pas noyée sous les autres instruments), belles sonorités de guitares également notamment lorsqu’elles se font mordantes, des voix à la fois séduisantes et puissantes (tant les voix féminines, en lead, que les voix masculines, en backing). Bref, les apparences un peu trompeuses du début de l’EP s’évanouissent rapidement dans des airs rock, teintés heavy metal et dans des mélodies accrocheuses, mais jamais mainstream.
Des compositions qui accrochent le bitume.
Mais le point fort de Panem, c’est de nous sortir au débotté des compositions qui tiennent méchamment la route. Si le son est léché, elles ne sont pas en reste, possèdent de sérieux atouts, comme celui d’une relance qui arrive toujours à point nommé (c’est-à-dire à ce moment précis où un titre pourrait en venir à s’essouffler). Ces relances surviennent par l’apport d’une deuxième voix, par une rupture ou un pont instrumental, par une attaque de guitare.
La diversité des méthodes employées pour contourner les différents obstacles inhérents à une chanson sont ici utilisés, avec pertinence et originalité. Un morceau comme Face tomorrow en est un parfait exemple. Panem arrive à nous surprendre par un traitement culotté de ses morceaux. Sans cette audace, nous douterions que le groupe parvienne à faire mieux qu’une pâle copie de groupes datés.
Mais ici, non seulement il ne s’agit pas de copie, mais en plus c’est très actuel dans le traitement, malgré des références qui nous semblent remonter aux années 90. Mais la qualité de son, celle des compositions (qui nous font nous dire que le groupe va aller là, mais qu’il nous prend à contre-pied quasiment au moment où nous disons cela, pour finir par aller ici) font que Zietgeist/absolute monopoly se positionne en pointe de son style (que nous pourrions presque définir comme étant du post heavy metal mélodique… ou simplement de bon rock couillu).
Il vous apparaîtra sans doute nécessaire de découvrir ce groupe, ce qu’effectivement nous vous engageons à faire tant la cohésion règne ici, quelle soit d’atmosphère(s) ou de propos.
Revoir le clip de Zeitgeist/Absolute monopoly