[ ALBUM ] CELESTIAL BURST, The maze, influences croisées

The Maze, mini-album de Celestial Burst

Plutôt qu’EP, nous qualifierions The maze de mini-album. S’il ne comporte que 5 titres, la durée de l’objet s’étend au-delà des 30 minutes. Nous avions déjà évoqué le morceau qui a donné son nom au disque, mais nous désirons développer un peu le travail du groupe. Car dans The maze, il règne ce genre d’atmosphères que nous aimons tant, qui mettent en relation pas mal d’influences, allant de la pop au rock, du trip-hop au heavy metal.

Ici, Celestial Burst se fait plaisir en brouillant les pistes, en cassant toutes velléités à refaire des morceaux déjà entendus mille fois. Même si nous avons cette impression de familiarité avec la musique du projet porté par Alexis Lustenberger, la structure des morceaux, ses teintes, ses mélodies jouent la surprise, la richesse mélodique, l’inventivité.

Guitares et « flûtes ».

Nous pouvons sentir dès le premier morceau que Celestial Burst veut opposer douceur et force. La flûte y côtoie les guitares distordues passées au filtre de la metal zone (la fameuse pédale d’effet de tout métalleux se respectant) et de la double pédale (celle de la batterie, pour les non-initiés). Le chant d’Anneke Van Giesbergen (sur The maze) et Kenza Laala (sur les quatre autres titres + la version originale de The Maze, en « bonus » sur les plateformes)est aussi capable de nuances folles. Posant une ligne limpide, pop, elle est capable d’envolées presque lyriques, ou de se faire plus féline, mordante, incisive.

On la retrouve sur tous les titres de ce mini-album. Elle représente une part de son identité, lui donne une puissance douce, une impulsion pleine de contraste, sur laquelle ne manque jamais de réagir la musique. Rock progressif, teinté d’éléments metal, mais également de cette grâce atmosphérique que nous retrouvons dans des groupes comme Pink Floyd par exemple, ou même de légers effets jazz, The maze fait ressurgir du néant certaines sonorités de la fin des seventies, les acoquinant avec celle des années 90.

Au final, cela donne un album très actuel. Car il n’est pas question de revival (nous voyons mal de quel revival il s’agirait soit dit en passant), mais plutôt d’un brassage d’influences, déformées elles aussi par des souvenirs fragmentaires que le groupe, imaginatif, aurait comblés avec sa propre personnalité.

On aime…

Cette dualité sans cesse présente, ce bras de fer douceur/force. The maze pourrait basculer sans cesse d’un côté ou de l’autre de la balance, mais reste droit dans ses bottes, pour un résultat déjà bluffant. Car, si marier deux styles musicaux, ou plus, et chose courante, un premier effort pêche souvent par manque de recul. Ici, Celestial burst possède ce qu’il faut de maîtrise instrumentale et de savoir-faire pour imposer son disque comme une très belle surprise.

Cela est d’autant plus vrai que la production est irréprochable, mais aussi relativement aventureuse, alternant passage de la guitare des arrière-plans aux premiers rôles. Lorsque la voix apparaît, le mix se fait pointilleux. Il en résulte une écoute des plus satisfaisantes (c’est un euphémisme), mettant en avant des qualités diverses (chant impeccable, mélodies qui tuent, couleurs des guitares, basse expressive, presque jazz…).

Bref, ce premier mini-album s’avère être une réussite qui pourrait réconcilier Massive Attack et Rage Against The machine, Pink Floyd et Metallica (ou Guns n’roses, notamment Slash dont on sent par moments la fantomatique présence). Bref, on adhère !

celestial burst, the maze

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