[EP] BURKINGYOUTH, Water // élémentaire
Water, nouvelle EP de Burkingyouth.
Si l’EP de Burkingyouth possède effectivement une composante liquide, il possède également quelque chose d’aérien. Les deux éléments, air et eau, combinés, donnent à cet EP une identité à part à cet artiste normand qui s’écoute, se réécoute, sans jamais lasser. Water est son nouvel EP.
L’eau. Elle file, elle est insaisissable, nous coule entre les doigts, un peu comme la vie, si nous n’y prenons pas garde. Elle transparaît dans Water, dans certaines sonorités de guitares, notamment au niveau des arpèges, qui, eux aussi, semblent couler, limpides, évidents puisque suivant le cours des compositions. Celles-ci, empruntant un sillon qui leur est propre, vont à l’essentiel, mais en n’oubliant jamais de décoller, pour notre plus grand plaisir.
Pop en apesanteur.
En effet, Burkingyouth sait quitter l’élément liquide pour s’engouffrer, au gré des courants, venteux cette fois-ci, dans l’élément air. La production laisse souvent une place importante à l’espace, par le jeu d’une réverb bien dosée, par un soin apporté à l’esthétique globale des sonorités. Burkinyouth est aussi capable de laisser les notes prendre leurs aises, investir le vide de leur présence. Rassurante par le chant, par les rythmiques, plutôt douce, et par une électricité jamais agressive, mais plutôt évocatrice de grands espaces à conquérir, la musique déroule ses mélodies addictives avec une grâce et une fluidité pertinente.
Plein de noms nous viennent à l’esprit en écoutant les 5 titres de Water, allant du Jeff Buckley Live at siné sur Rainy Day, à Pink Floyd pour le côté éthéré de Dive (dont l’entame évoque très brièvement le Shine on…), et puis à pas mal d’autres groupes de dream pop (mais la liste serait longue). Bref, il faut découvrir la pop de Water sans ressentir le moindre plaisir coupable (ce que nous faisons bien volontiers).
On pense à Amazone
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