Sélection 22-9, du psychédélisme, du rock, et un hommage
Nouvelle playlist du vendredi 18 mars.
Nouvelle sélection 22-9 avec de belles découvertes, même concernant la très belle reprise en bas d’article (on dit même car il s’agit d’une cover dont vous connaissez tous l’originale, déjà très belle). Il y en a pour tous les goûts, et les bretons y sont représentés bien comme il faut (nous, chauvins?). Allez, on vous laisse découvrir tout ça !
SIR GREGGO
Voilà peut-être l’OMNI (Objet musical non identifié) en provenance de la Bretagne, de Guillec plus précisément. Ne vous fiez pas à l’entame très bourrine du titre, vous allez partir dans un trip halluciné et hallucinatoire entre furie punk/metal et envolée psychédéliques à base de flûte, comme il se doit, le tout avec un chant d’aspect choral ultra efficace. Sans parler du petit motif plein de groove qui apparaît en couplet.
Alors, nos corps font le grand écart entre folie défouloir totale et ballade bucolique de l’autre côté de la porte des perceptions. On adhère à ce mélange des genres, à cette folie furieuse pleine d’amour, cette douceur explosive, cette capacité à séduire par les mélodies limpides et l’énergie dévastatrice. Un mélange détonant et étonnant qui ne peut que foutrement nous ravir !
On vous parle très vite de l’album de Sir Greggo qui tourne autour de ce titre vraiment pas comme les autres.
SONS
Honnêtement, Sons ne donne pas très envie d’être connu. Ouais, vous les imaginez débouler chez vous comme ça, sans prévenir, et dévaster votre salon ? Haute énergie au rendez-vous avec Nothing, nouveau clip du groupe belge qui s’avère particulièrement efficace. Le post punk affûté de ce groupe parvient à allier efficacité mélodique et rythmiques saccadées qui enfoncent le clou d’une électricité ardente.
Ce nouveau single annonce la sortie prochaine de leur album Sweet Boy qui déboulera le 22 avril (CD/numérique) et le 27 mai (vinyle) chez PIAS recordings. De quoi nous faire saliver avant ce deuxième album fortement attendu.
GUEULE NOCTURNE
Au confluent de la chanson française et du rock, quelque part entre Noir désir et Mano Solo, Gueules Nocturne propose Café, cigarette et incendie, un morceau plein de charme et prouvant qu’on peut écrire en français et être rock et littéraire en même temps. Petit truc qui fait la différence, cette trompette « film noir », nous rappelant un peu les cultissimes Cake.
Musicalement, l’intensité est présente, appuie une voix expressive en diable, qui ne manque jamais de notre mettre la chair de poule. Si le refrain est purement rock (même si nous aurions bien vu les guitares un peu plus en avant), le couplet est lui plus orienté chanson. Et si nous accrochons parfois difficilement sur cet aspect, Gueule Nocturne nous met d’accord : quand les formes et le fond sont raccords, alors la chanson devient juste un moyen d’expression parfait. À découvrir absolument !
THE LOVELINES
Ambiance plus légère avec The lovelines et Dark thoughts about a pretty flower. Bien que… Nous y retrouvons un soupçon vaguement jazzy, des guitares aussi. Mais nous sommes ici dans un univers pop and soul, raffiné et moderne, qui, en bénéficiant de sonorités totalement d’aujourd’hui, réveille un peu un trip-hop d’hier. On accroche à fond sur le chant et sur cet esprit do it yourself reposant sur des boucles évolutives qui ne manquent jamais de séduire.
Gros travail sur le son qui s’avère chaud, enveloppant, et qui fait que nous nous sentons terriblement bien à l’écoute de ce titre qui n’a rien de si noir puisqu’il éclaire notre journée.
JIM GODFREY
Si l’introduction nous paraît un poil trop longue, ce qu’elle introduit nous paraît en revanche incroyablement stimulant, et beau. En effet, Flament, de Jim Godfrey, est d’une rare pureté, à mi-chemin entre l’ambiant, l’électro, le jazz et la pop atmosphérique à la Pink Floyd. Ravissement des oreilles et du corps, ce titre déroule ses mélodies en nappes enivrantes.
Nous ne résistons pas aux charmes hors du temps de ce morceau contemplatif plein d’allant. D’autant plus qu’il parvient à nous émouvoir sans gros effet, sans surenchère, mais toujours avec une délicatesse instrumentale digne des plus grands. On savoure donc ce morceau aérien et pourtant fortement ancré à la terre. Superbe.
NICOLAS VERONCASTEL
Une cover pour terminer. Pas n’importe laquelle puisque Nicolas Veroncastel s’attaque à Heroes de David Bowie, fallait-il le préciser. Et il le fait bien, le bougre, car il parvient, sur une base relativement épurée piano/voix et quelques effets électroniques et à la guitare, à restituer à la fois l’émotion et l’énergie propre au Thin white Duke. Cette session live, sobre et élégante, fait simplement honneur à l’originale, tout en y insufflant une nouvelle personnalité. Ce morceau est le deuxième extrait du premier ep Waste du chanteur de Lys qui sort très prochainement.