PLAYLIST DU VENDREDI, avec Bile, Roxane Félicie, Sonofdov, Alias
Le vendredi, c’est désormais playlist ! Découvrez les nouveautés récentes ! Avec BiLe, Sonfodov, Dogs for friends, Roxane Félicie, Panem etc…
Première playlist du vendredi. Celle-ci s’accorde mieux aux sorties des nouveaux singles et promet de belles choses. Aujourd’hui, nous vous proposons un plateau riche, très riche, avec BiLe en tête d’affiche. Vous nous suivez ?
BILE
Voici un groupe qui réveille en nous une rage adolescente que nous avions refoulé au fond de nous depuis un moment. Punk, rock, la frontière est dure à situer. En tout cas, c’est l’effet que nous font les deux morceaux du tout récent 45t de BiLe. Fausse route, dont nous vous présentons la vidéo ci-dessous, alterne français et anglais, comme pour encore mieux nous paumer dans nos certitudes. Une seule demeure néanmoins : avec cette voix féminine lead, le groupe opte pour une certaine originalité, entre grandiloquence théâtrale et débauche d’énergie brute.
Le deuxième titre, Reliable liars reste pour sa part principalement en anglais (hormis un interlude genre « discours politique » vindicatif, en français celui-là), portant sa morgue en avant, point levé, avec un soupçon metal dans la musicalité. En revanche, ce petit côté théâtral dans la voix demeure, marque de fabrique de ce combo qui a des choses à dire ! À suivre donc (sur scène notamment où le groupe doit mettre le feu aux poudres de façon instantanée).
ROXANE FÉLICIE
Autre ambiance avec Songs from the past de Roxane Félicie. Entame pop, voix chaude et ensoleillée, soupçon de nostalgie joyeuse, ce titre développe un optimisme qui ne manquera pas de nous porter durant les mois hivernaux (d’autant plus que le premier EP, dont est extrait le titre, paraîtra en fin d’année).
Pour le reste, nous retrouvons un peu, ici, tout ce qui fait la musique pop depuis plus d’un demi-siècle. Une mélodie vocale séduisante, des orchestrations parfois proches de l’américana. Les claviers renvoient vers les morceaux des années 70, tout en restant moderne dans leur traitement. La production aide en cela car absolument dans les standards actuels, faisant de Songs from the past un titre dans l’air du temps, respectueux et preuve irréfutable d’amour vers ceux qui ont écrits les grandes heures de la pop musique.
SONOFDOV
Nous restons dans la pop, tendance folk. Sonofdov avec Satelites nous évoque le caractère fragile, emplie d’une douceur sensible d’un groupe comme Sparklehorse. Cela se ressent dans ce traitement sonore laissant la part belle a des instrumentations subissant peu de transformation. Ligne de chant imparable, voix sur le fil émotionnel, ambiance générale mélancolique, mais parcourue d’un indéniable parfum d’espoir qui fait que le morceau ne sombre jamais dans la sinistrose.
Tout ici est dans la retenue, dans l’intime. En ce sens, la production relativement minimaliste apporte cette touche d’authenticité qui fait du bien, qui nous démontre que cet auteur-compositeur n’en a pas fini de nous séduire avec ces titres délicats. À suivre avec attention !
DEKKER
Décidément, la pop à le vent en poupe cette semaine (mais comme vous pouvez le constater, avec une infinité de variations qui en font toute la richesse), comme en témoigne ce nouveau titre de Dekker, I think you know. Première indication : nous adorons cette voix ! Elle se démarque de la masse par un petit soul pas dégueulasse du tout. Il y a de l’implication, du coffre, de la puissance, ici parfaitement cadrée dans une pop song racée, élégante, développée autour d’une partie de guitare minimaliste.
La production, soyeuse, laisse entrevoir tout un univers hors cadre, un monde de fantaisie musicale, en arrière-plan, d’une incroyable richesse faisant que nous pouvons écouter ce titre une dizaine de fois avant d’en percevoir toutes les nuances (et encore, d’autres se révèlent bien après cette dizaine d’écoute). Résultat, aucune lassitude ne s’installe et le plaisir d’écoute ne fait que se perpétuer.
I think you know extrait de l’album slow reveal (sortie prévu en novembre). Il nous paraît évident que nous allons vous en reparler à ce moment.
PANEM
Nous avouons avoir eu un doute avec ce titre-là. La première fois. À la première écoute. Enfin au début de celle-ci. Parce que, là où Panem est assez fort, c’est qu’il nous a fait changer d’avis au fur et à mesure de l’écoute de Zeitgeist/Absolute monopoly. L’entame cold wave nous disait vaguement de foutre le camp, mais voilà, le morceau est hyper bien produit. Un très bon travail a été effectué sur le duo de voix lead (duo masculin féminin qui a lui aussi tendance à nous faire fuir, mais ici.. ben non), sur le son de basse également (bien présente comme nous aimons). Pour les autres instruments, rien à redire, ils sont placés là où ils doivent être pour développer au maximum leurs qualités respectives..
L’entame cold wave disparaît peu à peu, pour nous placer dans un morceau à l’atmosphère particulière, non pas de film noir comme le laisse présager le clip, mais dans une ambiance de presque techno thriller (l’apport de petites touches électro, de claviers, nous donnant cette impression). Pour le reste, la mélodie vocale est imparable et vous verrez, si vous avez un doute vous aussi, il sera vite balayé par l’efficacité du morceau.
Zeitgeist/Absolute monopoly extrait de du mini album qui paraîtra avant la fin de l’année.
DOGS FOR FRIENDS
Un peu comme pour Panem, petit doute à l’entame de Looking fine de Dogs for friends, pour la même raison, à savoir cette voix nous évoquant la cold wave anglaise des années 80 (forcément ça va de soi). Oui mais voilà, il ne s’agit absolument pas de cold wave, plutôt d’une hot wave (ou un habile mélange chaud froid) qui fait du bien au moral. Pourquoi ? Outre ce clip se déroulant dans un jacuzzi, les orchestrations du morceau réchauffent l’âme.
La pop du groupe est chaleureuse, généreuse, dégage également un optimisme qui fait toujours du bien ! Même si le titre semble s’insérer dans un mouvement pop global, le groupe s’extrait de la masse par la force de cette voix et d’une production aux petits oignons, ne jouant pas, justement, sur le côté hype de l’électro pop, mais sur une pop dégageant un petit côté onirique pas déplaisant du tout. Nous aimons les contrastes, les contradictions, et ce groupe semble bien posséder une personnalité multiple sur laquelle nous ne manquerons pas de revenir.
Nota : ce qui nous faisait peur au début du morceau, cette voix, est en fait ce qui fait toute la force du titre et l’originalité du groupe. Comme quoi…
Looking fine, extrait du deuxième EP des Angevins, I’ll pet U 4ever (sortie prévue le 13 novembre)
CELESTIAL BURST
Et devinez quoi ? De la pop pour finir cette playlist du vendredi ! Ici, elle est tendance… planante, à l’image de cette intro éthérée. Elle évoque par certains aspects le trip-hop des années 90, mais reste bien ancrée dans un univers évoquant parfois les inévitables Pink Floyd. Ce morceau, qui prend le temps de développer ses idées, nous fait forte impression, non seulement dans ses sonorités hyper travaillées, mais également dans ce contraste pop et heavy metal (écoutez ces guitares bien tranchantes quand il le faut).
Soufflant sur les braises, Celestial burst attise ses personnalités multiples, navigant d’un spectre à l’autre du rock, avec une égale réussite. Le morceau, très riche, déploie des horizons chatoyants, parfois un peu inquiétants, et propose un voyage émotionnel saisissant. Nous ne pouvions pas passer à côté. Et vous non plus !
The maze, feat. Anneke van Giersbergen, EP homonyme sortie prévu le 24 octobre
BONUS !!
Nous vous avions déjà parlé d’Alias dans l’une de nos chroniques (dans celle-ci pour être exact), le revoilà avec un nouveau titre qui une nouvelle fois nous retourne la tête ! On aime, on adore, on en raffole ! Alors on vous l’offre comme ça, en cadeau ! Ce groupe, il faut le suivre absolument, et c’est ce que nous tacherons de faire et vous tenant informé de ces nouveautés.
KingEnfin bref, King, c’est du rock, juste ce qu’il faut d’abrasif pour nous réjouir, mais toujours avec ce traitement sonore à la fois vintage, hors modes (donc indéniable), révélant une personnalité forte. Celle-ci se traduit jusque dans l’esthétique du clip, presque sépia, mais agencé de façon très moderne. Bref, dualité passé présent, pour une musique que nous continuerons à découvrirons dans un futur proche !