Playlist 20, comme une envie de légèreté.
Nouvelle sélection musicale du vendredi 14 mai.
Cette playlist 20 est placée sous le signe de l’optimisme, à une ou deux exceptions près. Il y a quelques fulgurances mélodiques, un sentiment plutôt joyeux, qui traversent cette sélection. Comme un parfum de fin du tunnel qui nous éclairerait sur le nouveau chemin à suivre. Comme si la morosité, enfin, disparaissait, au profit d’une joie de vivre retrouvée. Ainsi, nous ne nous prenons pas la tête, laissons venir les choses comme elles viennent, et nous nous laissons embarquer sur cette route qui nous conduit vers un ailleurs plus ensoleillé.
F.RABEYROLLES AND FRIEND
C’est une « vieille » connaissance que nous retrouvons là, en tête de cette playlist 20. En effet, nous suivons Franck Rabeyrolles au gré de ses explorations musicales. Nous le retrouvons, pour Winter one, accompagné de ses amis, autrement dits de Jean Alvarez (guitare, My Favorite Horses), Remi Saboul (guitare, My tiger Side, Drive blind..), Carole Fauré au Synth , Laurent Elfassy (Le Super Homard) , Grégoire Bredel (Marvin) à la batterie, soit du très joli monde.
Le résultat ne se fait pas attendre en la présence d’un rock saupoudré d’un soupçon de mélodie pop, propice à la douceur et à l’évasion spirituelle. Légèrement planant, légèrement psychédélique, le groupe déroule sa mélodie avec une légèreté aérienne, de celle des flocons de neige ballottés par le vent d’hiver. Le titre fonctionne très bien et s’écoute en boucle, comme pour tenter de reprendre pied avec soi-même, en faisant abstraction de tout ce qui nous pourrit l’existence.
NINA SAVARY
Si le nom sonne familièrement à vos oreilles, c’est que nous avons récemment parlé de Nina Savary, qui officie également chez Institut. Ici, elle nous propose son premier clip en solo. Second guessing développe une pop douce, rétro, légèrement synthétique, où le chant de la dame se fait moins tranchant qu’avec ses amis collègues d’Institut. L’essence du groupe n’est pas dans la même tonalité que celle de la chanteuse, qui y évolue pourtant tout autant à son aise. Ainsi, elle dépose avec grâce ses lignes de chant, sa présence aérienne, nous évoquant un peu les univers de Deradoorian ou de Someones. Autant dire que ça fonctionne très bien, que le titre nous porte nonchalamment vers des rivages d’abandon pop.
Nicolet
Voyage pop au Canada, avec Nicolet. Ligne mélodique imparable, ligne de chant nous évoquant rapidement l’univers de Bertrand Belin, Nicolet déroule un texte sans fioritures excessives, qui nous touche par ses nuances nostalgiques, presque mélancoliques. Le titre est un voyage en terre pop, ne sombrant jamais dans une quelconque simplicité. Sans être démonstratif à l’excès, Nicolet nous embarque dans son univers avec grâce, élégance. Et c’est tout ce que nous lui demandons.
MERCE LEMON
Pop song ici aussi. Mais plus rock. On pense à Frankie Cosmos pour ce mélange d’évidence, pour la simplicité de la réalisation et pour ce sentiment de légèreté dégagé par la mélodie. La guitare y est légère, le chant évoquant une comptine pour enfants, bref, Baby nous envoûte sans en faire des tonnes, et c’est tout ce que nous lui demandons. Seul défaut (ou alors cela tient du génie), une seule minute et quinze secondes au compteur. Comme quoi ce n’est pas la taille qui compte.
The Howlin city
Nous poursuivons cette playlist 20 en restant dans une atmosphère pop rock avec Gone too far de The howlin city. Le morceau s’avère tout de suite plaisant à l’écoute, nous évoquant le rock du début des années 2000. Peut-être qu’il manque un peu d’originalité, néanmoins, rien n’est à déplorer dans la qualité de composition, dans les choix artistiques et la maitrise technique. On aime ce côté entêtant, cette guitare « old school » qui se permet un petit solo comme nous les aimons. On pense à un groupe comme Moses and the firstborn pour ce côté « évident », rock dans l’intention, pop dans la mélodie. Bref, ça fonctionne très bien et ça nous laisse espérer de très bonnes choses à venir.
Bleu déjà
Rock, tendance chanson, Sens contraire nous happe par sa mélancolie et la simplicité de son orchestration. Elle est mise ici à profit pour coller au plus près aux paroles. L’effet est immédiat, l’émotion afflue et déferle telle une vague, une chape de tristesse. La progression dramatique du morceau nous laisse tout sauf indifférent, évoque pour nous une lumière crépusculaire, un contre-jour, une zone d’ombre dans lequel le narrateur disparaîtrait. Refusant la voie toute tracée, Sens contraire nous parle des choix à faire pour être en phase avec soi-même. Et ça fonctionne joliment.
Ride the tiger
On retrouve Ride the tiger avec son nouveau titre Another you. Ce titre nous met dans de bonnes conditions pour affronter le début de la journée avec sa rythmique entrainante et son refrain accrocheur. Rien à dire sur la prestation vocale, sur les choeurs, sur l’impact que laisse le morceau sur nous. Bien fait, jubilatoire, impossible de rester de marbre.
PMA
Ce groupe est-il issu de la manif pour tous ? Non, du tout, on ne parle pas de procréation médicalement assistée, mais de Parlez Moi d’Amour, groupe de rock, punk, que nous pouvons qualifier de Dégling’punk. Il s’agit donc d’une curiosité, tant dans les paroles, dans le chant, qui évoque pas mal celui de Katerine par moments, bref, une curiosité. On aime le côté « un peu » crade de la basse, le côté minimaliste de la batterie, la simplicité de la ligne de chant. Complot s’avère au final assez jouissif, au point qu’on en redemande et que le titre nous reste en tête un long moment.
RIOPY
On termine cette plalylist 20 avec Sweet dream, morceau qui invite au lâcher prise, sur des tonalités optimistes, même si dégageant par instant une légère touche mélancolique. Mais ce morceau dégage néanmoins beaucoup de tendresse, une beauté solaire, et ça fait simplement du bien. À savourer comme il se doit.
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