5 nouveautés pour affronter la semaine, avec Kid Dad, Metz, Yves Jarvis…
Nouvelle playlist, explosive et douce, avec Kid Dad, Metz, Yves Jarvis Creeptones, Jemy Nova.
Alternant titres forts, écorchés, et passages plus doux, cette playlist pleine de contraste met en lumière des nouveautés qui ont touché litzic d’une façon ou d’une autre. Rock « adolescent » en manque de repère avec Kid Dad, explosivité noise avec Metz, mélange toujours intrigant entre soul, hip hop et pop chez Yves Jarvis (qu’on aime beaucoup par ici), morceau feel good avec Creeptones et enfin odyssée pop en terre jazz avec Jemy Nova, il y en a pour tous les goûts cette semaine encore !
Kid Dad, (I wish I was) On fire.
Au début, nous pensons à un titre rock entendu mille fois. Une guitare un peu lointaine, des synthés d’aspects corrects, mais sans plus, une voix passe partout. Et puis le refrain. Un spleen incroyable, qui fait se sentir bizarre. Et qui donne une aura particulière au morceau. (I wish I was) on fire déroule ainsi sa dégaine, tête rentrée dans les épaules, pas trainant, dégaine de quelqu’un qui ne sait plus trop où il en est dans la vie.
On sent une mélancolie très forte sur ce titre, quelque chose qui transparaît de cette mélodie en notes mineures. On se sent vite pris au dépourvu, nos repères et certitudes s’effondrant au fur et à mesure que le morceau se déroule. Le clip renforce cette sensation de perte de contrôle, de peur, d’insécurité. Le tout dégage une force particulière, à la fois enthousiasmante et dérangeante. En tout cas, (I wish I was) on fire ne laisse absolument pas indifférent et nous pousse à nous interroger sur qui nous sommes, sur ce que nous ressentons profondément.
Le morceau est extrait de l’album In a box déjà disponible.
Creeptones, Soul fire.
Quittons le mal-être existentiel de Kid Dad pour un morceau plus lumineux, celui de Creeptones du nom de Soul Fire. Nous restons dans le domaine du rock, mais ici fortement teinté de pop. La rythmique y est légère, enjoué, et nous imaginons un clip se déroulant sous une fine pluie de printemps, scellant des retrouvailles heureuses, de potes ou d’un couple amoureux. C’est le morceau feel good par excellence, de très bonne facture.
Le thème est absolument imparable, réconforte dans les moments durs, donne envie d’en découdre avec tout ce qui nous fait obstruction, nous donne des ailes. La pop a ceci de magique que depuis les Beatles, elle ne cesse de nous procurer des sensations pleines de couleur, de légèreté, de ce contraste qui rend la vie plus belle simplement. Malin comme tout, rafraichissant, Soul fire est l’excellent remède à la déprime du lundi matin (ou d’un matin de reprise du boulot ou des cours vu que nous sommes en période de reprise de l’école).
Soul fire est extrait de l’album Hell+ice déjà disponible
Metz, Hail taxi
Quittons la quiétude précédente pour un mode plus âpre, violent, mais aussi stimulant. Derrière une façade noise évidente de Metz, trio canadien, la mélodie guette, imparable. Le contraste, saisissant, entre une débauche d’énergie toute en guitares acérées (n’étant jamais bien loin de nous évoquer le grunge), une mélodie pop peut survenir sans crier gare (sur le refrain, l’ensemble nous évoquant l’évidence grunge, là aussi).
Ce morceau ébranle là aussi nos certitudes, mais également la platitude d’une vie bien normée. Hail taxi nous fait penser à ces apparences qui volent en éclats dès lors que survient un imprévu. Finie la vie lisse et sans aspérité, le côté sauvage peut ressurgir d’un moment à l’autre, comme ça, sans crier gare. Et le groupe l’exprime ici à merveille, dans un superbe clip au noir et blanc hyper soigné.
Hail taxi est extrait de l’album Atlas vending, disponible le 09/10 chez Sub pop.
Jemy Nova, New orleans.
Retour à une pop légère, un voyage en terre jazz. En effet Jemy Nova nous raconte ici le voyage d’un musicien à la Nouvelle Orléans, ville où il va rencontrer un jazzman qui lui racontera un peu sa vie. Ici, vous l’aurez compris, l’ambiance est à la détente, au feel good, à la magie d’une rencontre dans une ville magique, elle aussi (en tout cas toujours fantasmée nous concernant).
Avec une certaine candeur, l’auteur compositeur interprète, nous décrit une scène presque ordinaire de la vie. Il nous dit ceci : « je me définirais comme un musicien amoureux de dessin. J’imagine chacun de mes singles comme des tableaux dans lesquels des histoires singulières prennent vie. Souvent la tête dans les étoiles, j’associe les sentiments à des couleurs qui définissent l’ambiance de mes créations. ».
Nous le croyons sur parole avec un tel titre.
Yves Jarvis, Semula
Nous vous parlons une fois encore d’Yves Jarvis, cette fois-ci avec Semula, annonçant son album à venir Sundry rock song stock. Nous retrouvons cette patte si originale qui fait toute la particularité de cet auteur-compositeur canadien. Le côté feutré de ses chansons ne se dément pas, une nouvelle fois, et nous transporte dans cet ailleurs métissé de pop, de soul, de gospel. Nous retrouvons cette espèce de bourdon, en arrière-plan, toujours très présent chez Jarvis, qui instantanément nous propulse dans un univers que l’on reconnaît, même si, une nouvelle fois, il s’échappe de tout carcan.
Qu’ajouter à cela si ce n’est que nous attendons de pied ferme son nouvel opus, associé à la couleur verte (cette couleur de l’espoir), est pour lui « la couleur dont il se sent le plus proche ». il s’agit avant tout d’une attirance esthétique, mais aussi de désirs de nature sauvage, d’une énergie sans limites, et d’une dimension contestataire qui fait partie de lui depuis toujours. Semula aborde quant à lui les thèmes de la jalousie et des jugements que l’on porte et qui attisent chez lui une colère que l’on peut qualifier de saine (les jugements, ça va bien 5 minutes en effet).
L’album paraîtra le 25 septembre chez Anti records.