08-23 d’Iguana Death Cult à Münchhausen

IGUANA DEATH CULT, Sensory overload

Démarrage en fanfare de cette sélection musicale 08-23 avec cette petite bombe art rock, Sensory Overload qui brille aussi par son clip qui met en scène des hommes (les membres d’Iguana Death Cult themselves) à la poursuite d’un cuivre. Si le clip s’avère relativement cocasse, le fond de ce titre l’est beaucoup moins comme l’explique Jeroen Reek : « En faisant défiler mon fil d’actualité, j’ai littéralement l’impression de voyager dans l’espace et le temps parfois : puisque le bas est en haut et le haut est en bas et que la réalité commence à ressembler à une blague – ce qui me rend très, très anxieux. Nous avons écrit un morceau assez nerveux pour compléter les paroles maniaques qui sont plus ou moins des flûtes de conscience fortement distordues. »

Pour nous, le talent de composition brille ici de mille feux et nous montre que ce groupe néerlandais, qui a pas mal réfléchi lors de la pandémie, et qui en a été aussi fortement impacté, à tout pour séduire un public exigeant, avide de sensations rock originales et fortes. Leur album arrive très bientôt et nous avons hâte de nous pencher dessus !

PAN GALACTIC GARDEN, How to dress (I never know)

On prend les mêmes et on recommence. Nous avions aimé le premier effort de Pan Galactic Garden, le groupe revient avec ce titre existentiel que chacun a pu, un jour ou l’autre, ressentir. How to dress (I never know), très second degré, ne manque pourtant pas de charme, ni de fond. Car derrière cette interrogation quant à la façon de s’habiller, il pose la question de ces interrogations quotidienne qui font partie de la vie de chacun.

Musicalement, on retrouve peu ou prou les mêmes éléments que ce qui nous avait plu dans le premier album du groupe, à savoir une pop galactique, noyée d’écho, de boucles répétitives évolutives, sur des rythmiques psychédéliques, lysergiques, hypnotiques. On ne boude donc pas notre plaisir en partageant ce titre extrait du nouvel album du groupe qui paraîtra en mai.

CHLOE+CLYDE, Game Over

Sans forcément faire dans l’originalité, Chloe + Clyde fait en revanche dans l’efficacité. Ce Game over, annonçant le nouvel album du combo, Mort ou vif, qui sortira le 17 mars prochain, s’avère en effet particulièrement redoutable. Ligne de chant précise, son massif et nuancé, refrain catchy, tout est réuni pour une formule clé en main qui ne lésine pas sur les effets rock, tout comme elle ne néglige jamais la forme. Texte et musique sont ici liés pour un maximum d’explosivité et d’impact. Forcément, ce groupe a tout pour plaire !

ALMA PINTA-TOURRET, Enthousiasme

Rien à voir avec ce qui précède et qui suit, mais une bouffée d’oxygène instrumentale, pianistique et jazz, mais pas dénué de cette émotion qui, toujours, nous fait vibrer. Avec Enthousiasme, Alma Pinta-Tourret ne manque pas de réveiller le nôtre et de déclencher chez nous cette vague d’énergie positive qui fait tant de bien.

On pense, un peu, au jeu de piano de feu Esbjörn Svensson avec ce jeu tout en impulsions et points d’appui originaux, servant une narration limpide, ici jamais perturbée par des relents négatifs. Enthousiasme charme par la force de son thème, de sa mélodie, et de cette interprétation toute en sobriété, mais énergie. Ou quand le musicien fait totalement et intégralement partie de son instrument.

MÜNCHHAUSEN, Lebenslauf

On aime le chanté parlé. Et quand il est en allemand, on ne sait pas pourquoi, ça nous fait drôle. Mais sur une base post punk, ça fonctionne plutôt pas mal comme le prouve Münchhausen avec Lebenslauf. Le groupe n’a en effet rien à envier aux groupes anglais et nous démontre aussi que cette langue peut s’avérer musicale et même sexy. Pour le reste, cette base roborative sert à merveille le texte qui, bien que nous n’y pigions que dalle, nous transporte dans des images que seul notre imaginaire peut faire naitre. Ainsi, c’est une évasion très personnelle qui se propose à nous, pour notre plus grand plaisir égoïste (qu’on partage néanmoins il va sans dire).

BONUS : RED CLOUD, Swallow me (live)

Impossible, pour tout fan de rock qui se respecte, de ne pas tomber sous le charme de Red Cloud. Le groupe qui a fait ses preuves sur les scènes fuzz/stoner parisienne annonce la sortie de son premier album pour la mi-mars et croyez-nous sur paroles, il vaut le détour (oui oui on l’a déjà écouté, oui oui on le chronique tout bientôt). Si vous aimez Janis Joplin, Led Zep’, mais sans l’arrière-goût poussiéreux de la naphtaline, alors vous aimerez Red Cloud qui, sans se moquer des aînés, ne reste pas non plus bloqué dans les années 60. Sa musique, moderne et revival, est à même de plaire à tous ceux qui aiment le bon vieux son remis au goût du jour.

Patrick Béguinel

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