[ VIDEOS/AUDIOS ] Petites sélection pour petits plaisirs pas coupables.
Petits plaisirs pas coupables en vidéo/audio.
Nous vous proposons, comme la semaine dernière, de découvrir quelques morceaux qui nous font du bien. Parce que la vie continue, plus forte que jamais, et que la beauté nous entoure. Non, nous ne sommes pas hippies, ni flower power, mais franchement, tant que la musique sera présente, elle nous permettra de mieux vivre les événements. Allez, c’est parti pour quelques petits coups de cœur, pour quelques petits plaisirs pas coupables !
Atriyos.
Nous commençons cette sélection avec un groupe dont nous vous avions parlé il n’y a pas si longtemps que cela. Il s’agit d’Atriyos, un groupe d’Aquitaine, dont la musique s’enrichit au fur et à mesure du temps qui passe. Quand nous disons qu’elle s’enrichit, nous devrions plutôt dire qu’elle trouve peu à peu son rythme, ses sonorités, sa pleine puissance également. Nous découvrons donc le volume trois de sa Lumière Noire, et nous pouvons affirmer que ce groupe possède quelque chose de fort. Quoi ?
Impossible à dire pour le moment mais il y a quelque chose qui se dégage de ces nouveaux titres. Les guitares y sont saturées mais restent chaudes, semblent presque en opposition aux sonorités de clavier. Nous ne parvenons pas à décrire cela avec exactitude, mais nous dirions que les claviers sonnent presque année 80, tandis que les guitares évoquent plutôt celles de la fin des années 70 (elles nous font parfois penser à Pink Floyd), parfois fin 90 début 2000. Résultat, un son chancelant mais possédant des charmes absolument divins (et vénéneux).
Question chant, nous trouvons que le côté presque lyrique s’accommode mieux des textes (dont l’écriture, elle aussi à évoluée). Résultat : une plus forte présence, un lâcher prise aussi, qui détache l’interprétation d’un côté trop sérieux (à vouloir trop bien faire, on perd en efficacité/spontanéité, chose que l’on retrouvait sur le volume 1 de Lumière Noire mais qui a ici (presque) totalement disparu. Les textes apportent leur lot de poésie, trouvent des formules accrocheuses, pas racoleuses, pour un plaisir d’écoute en totale croissance. Ce groupe à mi-chemin entre chanson française et chanson rock devrait petit à petit se faire connaître. En tout cas, c’est notre conviction profonde.
Retrouver l’article précédemment écrit ICI
Marina Satti.
Nous avons eu la chance de la voir aux Trans Musicales cet hiver, alors que les concerts étaient encore chose courante. Son show, haut en couleur, nous avait fait forte impression. Au point que nous en sortions convaincus qu’une belle carrière attendait Marina Satti. En effet, la Grecque mélange avec habileté chant polyphonique, sonorités grecques et/ou balkaniques, et une électro soft, pour un côté pop imparable. Sa musique s’avère donc redoutablement efficace, alliant énergie, bonnes vibrations, et éthique.
Éthique car Marina Satti délivre un espoir sans failles dans sa musique. Elle fait pleuvoir des sentiments positifs, tout en essaimant sa personnalité dans des compositions abouties, fortes. Visuellement, sur scène, nous retrouvons cette même faculté à disperser une bonne vibration collective, jamais au détriment du message (souvent fédérateur, et même si nous n’y comprenons rien à la langue grecque, peu importe, l’intention est universelle), et une furieuse envie d’entrer en communion avec son prochain. Nous ne saurions que trop vous conseiller, quand les concerts redeviendront chose courante, de courir voir Marina Satti sur scène. Vous ne serez absolument pas déçus. Comme un album est prévu pour l’automne, nous sommes persuadés que vous pourrez la voir très bientôt !
Speedometer feat.Vanessa Jamie.
Nous restons dans la bonne vibration, avec un titre plus soul. Il s’agit de We gave up too soon de Speedometer avec Vanessa Jamie. Le groupe anglais fête ses 20 ans avec un nouvel album, Our Kind Of Movement , avec cet extrait ensoleillé, qui nous donne tout de suite envie de célébrer la vie. Le rythme y est ensorcelant, la voix envoûtante, les choeurs parfaits. La soul distillée par le combo est efficace, peut-être pas révolutionnaire, mais toujours très bien faite.
Il n’y a pas de tromperie sur la marchandise, et même si le groupe est britannique, il réveille les spectres des grandes années Motown ou Stax. Bref, que demander de plus ? Idéal si vous êtes dans un état de morosité avancé, We gave up too soon saura faire revenir le sourire sur votre visage ! Et ce n’est pas rien, croyez-nous sur parole !
Uneima
Quelque part, sur des rivages pop, teintés de sonorité 80, une étreinte. Celle d’Uneima. Elle annonce, L’étreinte, un premier album qui ne saurait trop tarder (enfin ça dépendra des bonnes grâce d’un certain Covid-quelque chose) à sortir chez In silico (qui abrite également Pam Risourié dont nous vous avions parlé ICI). La pop d’Uneima dégage quelque chose d’étrangement poétique. Si l’aspect 80’s nous saisit d’emblée, ce qui nous marque plus fondamentalement est cette voix douce pleine d’un spleen lumineux.
Le parfum dégagé n’a rien de nostalgique d’une époque, ni d’un style que nous pourrions presque rapprocher de celui d’Étienne Daho. Non, il s’agit plus d’une réinterprétation, relativement en phase avec notre époque. Poétisée, la langue d’Uneima fait mouche, amplifie ces claviers vintages et cette production d’apparence datée. D’apparence uniquement car elle s’inscrit plutôt dans un mouvement moderne, sans être totalement à la mode. Ce titre nous fait un drôle d’effet, gonfle notre cœur d’une langueur pleine d’espoir. Allez savoir pourquoi… Mais sûr, nous reparlerons bientôt d’Uneima !
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Volin.
Premiers accords mélancoliques. Puis une voix, nostalgique. Acoustique, piano(s) aérien(s), une ambiance boisée, minimaliste. Et puis les arrangements, qui apportent de l’ampleur. Et c’est simplement magnifique. Répétitif, mais développant une énergie puissante (tout en restant rassurante), Volin nous fait forte impression. Dégage nos poumons de tout air vicié, dégage nos crânes de toute idée néfaste, le morceau, Blanc, nous laisse sans souffle, comme purgé d’un mal dont nous ignorions qu’il nous bouffait de l’intérieur.
Si la mélancolie semblait guetter, c’est la beauté, la pureté, qui se dégagent de ce morceau majestueux. Volin pourrait bien nous dégeler le cœur, et c’est tant mieux car on a plus que jamais besoin de vibrer. Et cela nous arrive, comme par enchantement, sur ce titre splendide.
Sphaèros
Attention, morceau énigmatique, démoniaque. Répondant au nom de Sorcière, il promeut l’album Possession. Et il vise juste puisque nous sommes à la fois ensorcelés et possédés par cette musique qui délivre, sur une base répétitive, des tentacules qui s’infiltrent dans notre être. Nous sommes en plein trip vaudou, en pleine potion magique dont nous serions un des ingrédients secrets. Alors, nous mijotons dans la marmite de Sphaèros, quelque part parmi l’esprit possessif du hard rock des seventies (du moins dans son imagerie et ses sonorités) et parmi des recettes revivalistes mises au goût du jour.
Le trip ici est forcément psychotropisé (ça ne se dit pas et alors?), nous met en joie (parce que nous avons l’esprit dérangé sans doute), nous invite dans une farandole macabre, tels des zombies aux cerveaux atrophiés que nous ne cesseront jamais d’être (au figuratif n’est-ce pas). Ce trip nous fait un bien fou à vrai dire, parce que juste régressif, bien dosé pour ne jamais s’engouffrer dans un mauvais goût qui pourrait être si facilement atteignable. Non, ici, Sphaèros convoque le meilleur d’une époque pour nous faire découvrir la nôtre. Et tiens, en parlant de sorcière qui vient nous emmener de l’autre côté… Non ? Même pas un peu ? Bon, tant pis. Nous on adore !!