[NOUVELLES] THIERRY GIRANDON, la malafolie pas du tout ?

La malafolie thierry GirandonThierry Girandon, La Malafolie Chez Utopia Éditions.

Parler une dernière fois, avant la prochaine, de Thierry Girandon, dans le cadre de ce mois de septembre qui est le sien, avec un recueil de nouvelles, La malafolie. Le lire encore, avec avidité, parce que sa plume n’en finit pas de nous toucher, de nous étonner.

Un recueil de nouvelles.

Nous avions déjà pu lire un recueil écrit de sa main, Amuse-Bec (paru, lui, chez Sans Crispation Éditions, retrouvez sa chronique ICI). C’est marrant parce que Amuse-Bec, le terme, nous le retrouvons dans pas mal des livres de Thierry Girandon. Donc là, c’est La Malafolie. Avec des nouvelles dedans. Drôles. Décalées. Poétiques. Politiques ? Sociales. Psychédéliques. Tristes. Banales. Mais toujours superbement écrites.

Maintenant que vous connaissez un peu mieux les écrits de Thierry Girandon, que nous avons essayé de décrire au mieux, que pouvons-nous ajouter de plus qui soit à ce point inédit qu’il vous donne envie, cette envie incontrôlable, viscérale, curieuse de vous précipiter sur tel ou tel de ses ouvrages ? Difficile à dire, difficile de trouver encore des arguments, si ce n’est que sa plume transporte une ville dans un livre, des gens qui sont vrais dans des personnages qui sont fictifs, avec un regard acéré mi-tendre mi-cruel, mais plein d’une humanité que seule la vraie personne qu’est Thierry Girandon est capable d’insuffler dans chacune des nouvelles.

Merci.

Mais bon, tout cela, vous le connaissez déjà. Dans La Malafolie, vous avez des pigeons, un globe terrestre, des femmes délaissées, de ces petites choses de la vie que, pressées par la cadence infernale des 24 heures qui rythment nos vies, nous échappent irrémédiablement. Fort heureusement, le regard de Thierry Girandon n’est troublé par aucun appareillage nocif, et y voit encore diablement, sauvagement clair.

Nous n’avons pas envie de nous éterniser à lui cirer les pompes. Il sait tout le bien que nous pensons de son écriture (et de sa personne). Mais il n’empêche que nous aimerions lui dire merci. Parce qu’il nous a fourni, pour ce mois de septembre, et même avant cela, de belles heures de lecture, dans un univers à nul autre pareil. Parce que certaines de ces nouvelles, de ce recueil de La Malafolie, ressurgissent régulièrement sur le pavé d’une rue piétonne en plein centre-ville, ou ailleurs d’ailleurs, même dans certains de nos rêves, et que nous sourions de voir à quel point sa plume est juste.

Assurément, elle l’est. Nous ne l’avons peut-être pas dit (nous ne nous en souvenons pas, à dire vrai) mais elle est un peu une photographie d’un instant I donné. Elle pourrait se faner aussitôt posée sur le papier, pourtant en figeant un instant du passé, Thierry Girandon lui donne une consistance, une histoire à jamais écrite qui ne cesse de se réécrire dans nos pensées. Comme une roue n’arrêtant jamais de tourner.

Merci bis.

Ce motif à lui seul nous donne envie une nouvelle fois de le remercier. Évidemment, parce que les thèmes qu’il développe sont universels, ils pourraient paraître redondant, ou du moins emprunter le chemin de la redondance, mais jamais le sillon qu’il a tracé n’est repris. Non, toujours un éclat de vie traverse, en quelques pages seulement, l’existence de ces êtres fictifs plus vrai que nature.

Sans cesse, nous y repensons, preuve irréfutable que ces histoires laissent en nous une marque indélébile. Comme celles laissées-là par les grands auteurs ou grandes autrices qui nous ont un jour ou l’autre touché. Ce qui nous permet de ranger Thierry Girandon, non pas dans cette case, mais dans cette catégorie. La boucle est bouclée (jusqu’à son prochain livre en tout cas).

Retrouvez les différentes chroniques consacrées aux ouvrages de Thierry Girandon aux liens suivants :

Les faux cils et le marteau

Amuse-Bec

Quand fleurissaient les cow boys

La corde ou la cagoule

 

Ajoutez un commentaire