[ CONCEPT ] PI1 Shodoukan, odyssey the evolution of…
Découvrez le concept s’articulant autour de l’évolution d’une entité artificielle, PI1 Shodoukan.
Attention, gros coup de cœur Litzic ! Nous allons vous parler, au cours des prochains jours, d’un projet artistique dantesque, articulé autour d’une entité artificielle, PI1 Shodoukan. Dit comme cela, ça ne donne pas forcément envie, mais croyez-nous, ça vaut amplement le coup, tant musicalement que sur le point de vue artistique. Accrochez-vous où vous pouvez, nous partons en voyage vers l’inconnu.
Qui ?
PI1 Shodoukan est un duo de musicien Toulousain formé par deux multi-instrumentistes, Arthur Lobert et Xavier Morel. Tous deux se sont rencontrés au lycée, comme finalement pas mal de groupes. Ils jouaient de la musique depuis tous petits, et, après ces années lycées, se sont retrouvé et attelé sur ce projet hors norme sur lequel il travaille depuis plus de 6 ans déjà.
Vous allez nous dire « quoi 6 ans pour produire un album, c’est pas un peu long ? » et nous vous répondront simplement qu’il ne s’agit pas là d’un seul album, mais d’une batterie de 6 albums dont la trajectoire a été pensée en amont des parutions des ouvrages. En effet, vient tout juste de sortir l’album Odyssey : the evolution of Pi1.1 Shodoukan – QUESTION, 4 e album sur l’évolution de l’entité PI1 Shodoukan. Mince, on voit qu’on vous perd. On explique.
Quoi ?
Tout ce projet s’articule autour d’un album que nous nommerons référence. Celui-ci comporte cinq morceaux. Jusqu’ici, tout est clair. Chacun de ces cinq morceaux correspond à un « thème ». Chacun de ces « thèmes » donne naissance à un album. Vous nous suivez toujours ? Pas trop peut-être. Alors nous allons encore synthétiser la chose. Imaginez une pyramide. Au sommet de celle-ci se trouve l’album initial, Evolution of PI1 Shodoukan. Sa base est, elle, constituée de 5 éléments (Question, Reflection, Doubt, Experience, Acceptation). Chaque élément de cette base se retrouve donc dans l’album initial, lui apportant chacun une couleur, en rapport avec son nom, sans trop de détails (puisque les cinq morceaux ne durent qu’une vingtaine de minutes chacun).
La plongée dans chaque album de la base explore en profondeur chacune de ces 5 couleurs et des sentiments qui habitent l’entitée. L’album qui vient de paraître s’arrête sur les questions de l’entité artificielle, en 4 actes. Chacun de ces actes se développe sur environ une vingtaine de minutes. Soit, pou ceux qui savent calculer, une durée d’environ 80 minutes pour l’album. Si chaque album possède le même nombre de pistes et d’une durée similaire, cela fait donc un concept durant approximativement 600 minutes, soit 10 heures (simplement sur album, nous ne parlons pas du travail de recherche, d’enregistrement, juste de celui d’écoute !). Hallucinant. Si vous ajoutez à cela le travail s’articulant autour du concept, à savoir le travail sur les visuels, les « clips », nous sommes en présence d’un objet monolithique impressionnant. Et encore, on ne vous a pas parlé des albums.
Comment ?
Le duo enregistre tout lui-même, dans son home studio. Non seulement ils enregistrent tout eux-même, mais ils le produisent et le masterisent également. Du do it yourself de haute qualité, croyez-nous sur parole ! Le son est toujours impeccable, ne manque jamais de souffle ou d’ampleur, ne verse jamais dans un côté daté. Le son est relativement mat en revanche, mais ça colle parfaitement avec l’ambiance (en tout cas sur l’album Question que nous avons écouté).
Les deux instrumentistes s’en donnent à cœur joie. Ils explorent leur musique sans autre contraintes que celle qu’impose leur créativité. Ils font se côtoyer, dans un univers électro rock progressif, des références telles Pink Floyd, Mike Oldfield, Radiohead, Meshuggah ou Moby (auxquels nous rajouterions aussi Archive). Très très majoritairement instrumentale (seuls quelques détails parlés figurent sur Question), la musique de PI1 Shodoukan est effectivement une odyssée au sens noble du terme. Nous décollons pour un voyage à la fois stellaire et intime, stellaire par son ampleur et l’idée d’infiniment grand, et intime par les questionnements de cette entité et l’idée d’infiniment petit.
Mais soyez sans crainte, nous allons rentrer en profondeur dans le prochain article consacré à Question, premier album de la base pourtant sorti après l’album central Evolution of PI1 Shodoukan (ce qui est normal), et les album 2 (Reflection) et 3 (Doubt).
