THE NIINTH WAVE Déferlement pop
The ninth wave, Infancy part.1 (disponible chez Distiller)
The Ninth Wave, avec This broken design (voir la vidéo en bas d’article), ouvrant la première partie d’Infancy, nous met en prise avec un mime désabusé, décidé à en finir avec la vie. Seulement, ce n’est pas aussi simple que cela… Oppressant, tragique, ce clip ne laisse pas indifférent. Haydn Park-Patterson explique :
« Il y a quelques thèmes récurrents dans l’album, cette chanson elle-même parlant
du fait d’essayer de trouver du réconfort dans des visages que je ne connaissais pas, mais ne
réussissant pas forcément à y échapper, ayant à gérer le rappel constant d’une personne
que je préfèrerais pouvoir oublier. »
Qui sont-ils ?
L’album en question, Infancy, regorge de titres dans l’esprit de ce single, à savoir esprit new-wave avec une pointe plus au moins importante de noise pop venant réchauffer les sonorités synthétiques désincarnées inhérentes au premier style. This broken design ouvre de manière percutante le disque du duo de Glasgow (Haydn Park-Patterson et Amelia «Millie » Kidd ).
Cet album, dont nous découvrons la première partie Infancy Part I (sorti le 03/05 chez Distiller) à de quoi séduire. Tout comme ce fascinant duo du reste. The ninth wave possède plusieurs particularités. Physiquement, nous pourrions presque croire qu’il s’agit d’une fratrie. Cette impression se trouve renforcée par le fait que tous deux jouent de la guitare et que tous deux chantent. Ils poussent très loin leur dualité/gémellité, comme s’il s’agissait d’une métaphore sur deux êtres indivisibles ne formant qu’un seul tout.
Infancy part 1
La première partie de leur album comporte 6 titres. The ninth wave ne considère pas qu’il s’agisse d’EP, mais véritablement d’une première partie de l’album. Malin. Aujourd’hui, alors que tout va très vite, produire un album en deux entités distinctes mas cohérentes permet sans doute de mieux nous ferrer. Et nous mordons à l’hameçon ! Cette première partie dégage une forte homogénéité, ainsi qu’une énergie folle.
Les sonorités new wave sont très présentes, notamment dans la production caractéristique du genre. Les claviers tissent leurs nappes, mais une sorte de brouillard sonore (généré par l’électricité des guitares et des voix/choeurs prenantes/urgentes/habitées) finit d’envahir l’espace. Un mur du son se fabrique, tendant à métisser cet aspect simplement new wave pour un résultant dérivant vers une noise pop épique.
Personnalité.
Si les compositions se trouvent être relativement classiques, la personnalité de The ninth wave se fait ressentir au niveau des arrangements vocaux notamment. Les voix se cherchent, s’attirent, se repoussent pour un résultat plus que convaincant tant la complémentarité des deux membres est forte. Ce point fort du duo permet de coloriser leur musique de façon à ce que leur musique dégage ce petit supplément d’âme que nous aimons tant.
L’autre caractéristique de leur son se trouve dans ce sentiment de puissance que dégage le groupe. Au fur et à mesure de la progression des morceaux, le sentiment d’urgence se fait plus dense, le volume global du titre s’élevant lentement mais sûrement. Porté par des rythmiques/programmations imparables , le côté épique des compositions nous laisse parfois épuisés, K.O.
Cette première partie D’Infancy nous donne simplement envie de découvrir la seconde. Cette brièveté couplée à l’incandescence des morceaux nous laisse dans un état d’impatience certain. De quoi penser, à juste titre, que The ninth wave, en plus d’avoir du talent, est un groupe sacrément doué en affaires. À suivre donc !
Site officiel de The ninth wave
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