SOMELSE, Flowers for my return, vers les racines.
Nouvel EP, disponible le 16 juillet.
Ce nouvel EP est un projet très personnel du leader de SomElse. Il interroge sur l’humanité, la destinée et est survenu alors qu’il se trouvait dans un état d’électrocardiogramme cabossé. Alors il a ébauché des pistes de chansons, en a retenu 5 (avec l’aide de ses acolytes Matthieu, Florent et William) qui donnent naissance à Flowers for my return. Comme si, lors d’une seconde naissance, après un deuil, on ne fleurissait non plus une tombe mais un berceau, pour souhaiter à cet être nouveau de trouver la route qui lui convient cette fois-ci.
Une renaissance, ça peut arriver plusieurs fois dans une vie. Il faut savoir la saisir, parfois même la provoquer, puis la mettre en forme de la plus pertinente des façons. Ici, SomElse a opté pour une folk orchestrale, légèrement métissée d’aspect pop, à l’anglaise, dégageant un petit côté classe, distingué.
Base folk.
Les compositions sont donc plutôt typée classic folk. On retrouve cela à la fois dans le rythme, posé, discret, parfois presque guilleret (sur A love that never end qui ferme le disque), mais sachant se ponctuer d’éclats plus vifs aux moments qui comptent (entame de refrains, moments où l’émotion monte…) et dans le choix des instrumentations. Si l’électricité est bien présente, notamment sur la guitare, elle n’est pas dégoulinante de distorsion ; elle imprime juste une tension émotionnelle, jamais dans le côté excessif de la chose. Ainsi, elle capte notre attention à chaque élément qui vient s’y greffer.
Pour modérer, pour ne pas dire amoindrir, les parties électriques, les parties acoustiques sont de la fête. Et la production également puisqu’elle joue la sobriété, chaleureuse, boisée. Pas d’effets intempestifs sur la batterie ni sur la basse, pas plus que sur la voix, traitée d’une manière quasiment nue. Il en ressort donc une dimension pleine de naturel, naturel qu’il est inutile de chasser puisqu’il nous semble qu’il reviendrait au triple galop. Nous validons à 100% tant il nous paraît ici totalement pertinent puisqu’il confère aux 5 titres une dimension sincère indéniable.
Orchestrations.
La musique de SomElse se pare de beaux atours orchestraux. Cuivres, cordes sont de la partie, mais pas dans une dimension purement symphonique (sans non plus tomber dans le symbolique). C’est une bonne chose car jamais nous ne sombrons dans une espèce de grandiloquence qui serait contraire à l’effet recherché, c’est-à-dire que l’on perdrait ici en cohérence, en essence même. Pour éviter le retour au calme plat au niveau de l’électrocardiogramme, il était donc nécessaire de garder ce bon goût dans la musicalité des morceaux, de ne pas tartiner chaque composition d’une multitude de flonflons. Bien joué, tout est produit dans la mesure et c’est l’émotion qui s’en trouve gagnante, à tous les égards.
Parfois, cet album nous évoque un peu The divine comedy, ou un groupe comme I am kloot (au niveau de la voix et de cette musique qui semble en prise directe avec une part de notre intimité). On pense évidemment aux Beatles aussi, pour se mélange pop et apports classiques. Et puis à tout un pan de la musique américaine folk. Mais pas de celle qui pourrait nous paraître trop codée car ici on reste malgré tout dans un giron européen (le groupe est de Bordeaux). Résultat, le meilleur des deux mondes est présent sur Flowers for my return, le tout avec une sensibilité dosée avec justesse, pour un maximum de sensations (douces et intimistes, voire parfois un peu épiques aussi).
Ainsi, si vous aimez les beaux ouvrages musicaux, ceux qui sont riches à l’oreille et de sens, Flowers for my return devrait parler directement à votre cœur, à votre âme, ou peut-être même plus certainement aux deux. En tout cas, il nous fait une très forte impression que nous avions pressenti il y a quelques mois de cela quand nous vous avions programmé Final Taste dans une playlist. Nous sentions un beau potentiel, SomElse ne nous trompe pas sur celui-ci. Il va au contraire bien au delà de cette simple attente de confirmation. Classe.
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DA ROS
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Un super EP BELLE SURPRISE.
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Patrick Beguinel
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En effet, bel EP, bel univers, classe, presque trop discret. en tout cas, il propose de beaux moments d’écoute.
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