[ EP ] Okala, 4 titres pop à l’esthétique irréprochable
Okala, premier EP (disponible le 13/12)
Avec ce premier EP, Okala s’impose, avec grâce, dans l’univers de la pop hexagonale. Sa musique, à la croisée de l’indie-pop et de l’expérimentation soft, sans oublier un fragment de psychédélisme, nous séduit par la qualité de ses compositions et les parfums enivrants qu’il disperse aux 4 vents.
Une pop sophistiquée.
Okala verse dans la pop, option classe, sophistiquée. Le premier titre, 7AM, nous fait tout de suite penser à un groupe que nous adorons (et dont nous espérons un jour avoir la chance d’écouter un nouvel album), à savoir Syd Matters. Étonnant ? Pas tant que cela quand on sait que Rémi Alexandre, membre du fameux groupe, y est en charge, conjointement avec Okala lui-même, de la production.
Mais nous décelons également, derrière une apparente simplicité toute popienne, des arrangements aventureux, voire expérimentaux. Ceux-ci, à travers des sonorités électroniques softs, tissent une structure complexe dont pourtant jaillissent de fortes doses d’émotions liquides.
Pourquoi liquides ?
Si l’ensemble paraît simple, le canevas interne des titres propose des structures pour le moins évolutives. Si l’aspect pop indé est primordial, il tente de s’affranchir, et y parvient aisément, du carcan couplet refrain souvent répétitif pour nous offrir quelque chose de plus ample et aérien.
Tout reste incroyablement fluide dans cet EP#1. Il n’y a ici rien qui heurte l’oreille. Qu’il s’agisse de mélodies fortes, presque instinctives, donc facilement mémorisables, ou de bidouilles empruntant à la magie blanche, la cohésion de chaque morceau (et de l’EP dans sa globalité) ne souffre d’aucune faiblesse.
La production y est soignée, apportant de petites touches rétros sans pour autant sonner kitsch (les claviers/synthés sont dans le juste équilibre entre modernité et vintage), chaudes et enveloppantes. Cette chaleur se ressent à travers des tessitures sonores soignées sur laquelle se pose la voix d’Okala. Souvent, sur des arpèges de pianos pleins de grâce (on pense au superbe Lion’s Den), la musique d’Okala décolle et porte un message à bout de bras, message que tout va bien, que les choses peuvent changer.
Univers pop.
D’une façon générale, la voix est le vecteur sur lequel s’appuie chacun des 4 morceaux. Elle semble en effet taillée pour un univers pop, mais pas que. Si elle sonne douce aux oreilles, elle ne manque pourtant pas de caractère et porte une émotion palpable, allant de la mélancolie à un esprit bien plus léger, aérien parfois, et transpire d’un romantisme non pas exacerbé mais manifestement entier.
Les compositions, bien que très différentes les unes des autres, ne manquent pas de lier l’EP dans une cohérence bienvenue. Ce que laisse entrevoir cet Ep est bien simple : nous sommes intimement convaincus qu’Okala possède un univers fort, aux couleurs roses jaunes oranges, pastels de douceur, pour ensorceler n’importe quel adepte du bel ouvrage, sans pour autant verser dans la mièvrerie.
Point faible : il ne s’agit là que d’un EP. Il nous faudra donc attendre un peu pour découvrir la suite de l’histoire d’Okala. Nous tâcherons de le suivre de près car son esprit, légèrement teinté de psychédélisme 70’s, nous amène à penser qu’en dehors de toute mode actuelle, il pourrait fort bien tout dévaster sur son passage. Avec toute la douceur et la sensualité qui l’habite, cela va sans dire.
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