[ EP ] NEOPOLIS, groove et énergie rock, en français dans le texte.
EP 3 titres du quatuor Neopolis.
Neopolis est un quatuor parisien ayant sorti son EP éponyme il y a quelques mois. Si le chant en Français étonne de prime abord, il apporte une touche originale à ce groupe qui ne manque pas de groove.
Influences seventies.
Neopolis s’est formé en 2017. Dans un premier temps, il a fait ses armes en reprenant des morceaux emblématiques des années 70, source première de leur inspiration. Il y a pire pour se former. Mais le démon de la composition ne tarde pas à se faire sentir et, deux ans après leur formation, leur EP voit le jour.
C’est un mélange assez détonnant, à vrai dire un peu déstabilisant de prime abord, notamment par l’usage de la langue française comme véhicule d’un lyrisme assumé. Cela surprend d’autant plus que le groupe dégage une énergie rock assez vibrante, mais également un groove presque funky. L’anglais aurait été la langue idéale pour s’exprimer dans ces styles, mais le groupe serait peut-être passé à côté de sa marque de fabrique.
3 titres, 3 ambiances.
Le titre Le chant de l’orage nous fait cruellement penser à La groupie du pianiste de Michel Berger. Il faut dire que ce dernier a permis au grand public de découvrir le groove en France, ses compositions, dont La groupie du pianiste, posait fièrement une base rythmique super dansante. Nous en retrouvons les stigmates sur ce titre (mais également sur les autres, notamment la basse qui porte les morceaux de façon à la fois mélodique et roulante).
La nuit résonne, lui, nous emporte presque au niveau de New York, allez savoir pourquoi ? Sans doute par ses sonorités de clavier, dégageant un je-ne-sais-quoi d’animal. Les rythmiques changeantes évoquent presque le rock progressif, duquel se réclame en partie le groupe. Cette composition en effet s’en inspire grandement, sans sombrer dans un n’importe quoi d’inaudible. Sur ce titre, la voix est parfaitement intégrée à l’ambiance, à tel point que nous oublierions presque qu’elle tisse ses arabesques dans notre langue. Le dépaysement est ici total.
Un bel exercice.
Elle feule, grogne, tandis que la guitare, typée années 80 (ou fin 70) nous donne ce petit frisson de plaisir que nous adorons. Chaude, qu’elle soit aux avant-postes ou légèrement en retrait, elle amène à sa suite un flot d’émotions primales.
Un étrange adieu lui emboite le pas, nous prouvant que le parti pris de Neopolis s’avère gagnant. Seul petit bémol, celui de la production un peu trop clinquante à notre goût, presque à contre-courant de ce qui peut se faire aujourd’hui. Elle correspond sans aucun doute à cet esprit 70’s qu’affectionne le groupe, mais elle paraît légèrement datée, notamment sur certains synthés. Pas bien méchant, cela apporte en effet un charme discret et décalé (dans le bon sens du terme) a cet EP agréable et ne manquant pas de bonnes idées et vibrations.
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Un groupe fusionnant les styles ? Step in fluid