LÜNE, Chambre aux étoiles, vivant et positif
Nouvel EP déjà disponible
Le titre seul de cet EP est déjà un indicateur. Chambre aux étoiles dégage une aura particulière, une notion proche d’un certain onirisme, une idée de cocon également. Elle nous place face à un artiste, Lüne, qui doit forcément avoir la tête un peu en l’air, ou du moins tournée vers la voûte solaire. À l ‘écoute, cela se confirme, par cette impression de légèreté qui se dégage de cette musique à l’exact point de rencontre de deux univers, celui de l’électro et celui de la pop, comme un horizon qui lierait pour toujours le ciel et la terre.
Le mot chambre a toute son importance. C’est dans cette pièce que Lüne compose ses morceaux. Pas n’importe laquelle, celle de son enfance, celle où il a grandi (un peu comme Billie Eillish et son frère qui composent tout depuis leur maison natale). Qu’est-ce que cela nous donne ? Une atmosphère très particulière, pas du tout synonyme d’enfermement et de vue étriquée, mais au contraire un aspect réconfortant, qui rappelle un peu ce que nous-même ressentions, enfant, adolescent, jeune adulte dans cette pièce où les possibles sont infinis.
Rêveries enfantines.
Les rêves y naissent. Les espoirs également. Les premiers émois. Plus qu’un journal intime, la chambre est un lieu dans lequel les histoires se construisent dans une intimité qui n’appartient qu’à nous. Ainsi, nous percevons dans ce 6 titres un peu magique l’âme de Lüne. Elle est rêveuse, poétique, sensible, vibrante, vivante, douce, accueillante, sincère. Elle est aussi un point d’ancrage entre l’âge adulte et l’adolescence. D’ailleurs, elle se raccroche, par des carillons, des sonorités cristallines, à l’enfance et à ses jouets musicaux qui font grincer des dents aux parents mais qui ne peuvent que dégager une incroyable douceur (celle de souvenirs, celle des rires).
Ces sonorités trouvent un relai, plus ou moins appuyé en fonction des morceaux, dans des éléments acoustiques comme la guitare par exemple, ou dans des mélodies tout droit sortie de la caboche de l’une de nos chères têtes blondes. Mais ce n’est pas tout puisque elles trouvent aussi un appui pas du tout négligeable dans la voix de Lüne, une voix tout aussi douce, celle d’un ami qui s’adresserait à nous avec bienveillance, pour nous dire simplement qu’il nous aime ou que nous comptons pour lui.
Maîtrise adulte.
Tout ceci est enrobé dans une enveloppe d’électro, cosmique. Elle dégage une chaleur que l’on a parfois du mal à retrouver dans d’autres productions électroniques. Les basses sont profondes, les beats délicats (évoquant des claquement de mains souvent), la production donne aussi une ampleur vaste comme le ciel à l’EP. Les frontières sont sans cesse repoussées, d’autant plus qu’elles sont complétées par des sonorités travaillées, aux contours sans arêtes vives.
Tout ici donne cette impression de cocon. Pourtant, les rythmiques peuvent être enlevées, trépidantes, représentant également cet élan du cœur se chargeant d’hormones. La chambre voit l’enfant grandir, se développer, devenir adulte, et la musique de Chambre aux étoiles marque cette métamorphose de façon concrète, sans brusquer les choses. La nature des rêves change, les émotions se contrastent, gagnent en densité, mais toujours dans un sens positif, celui qui ne donne jamais le bourdon.
Évidemment, des touches plus sombres surgissent ici ou là, mais elles sont fugaces et ne gâchent jamais l’aspect presque fondamentalement optimiste du disque.
Pour ne jamais perdre notre âme d’enfant.
Ce disque est un rayon de lune qui vient se poser sur notre tête endormie en pleine nuit. Alors que les ambiances dans la pièce sont bleutées, nos songes eux sont parés de couleurs chatoyantes qui ont tendance à tenir éloignés les cauchemars. Et quand vient le petit jour, nous émergeons, l’esprit au calme, le cœur en paix, avant d’affronter ce monde qui s’avère souvent hostile. Chambre aux étoiles est un disque qui fait du bien, assurément, qui nous rappelle un peu qui nous sommes, depuis toujours. Et ça n’a rien de déplaisant, bien au contraire. Un peu magique tout ça.
Revoir le morceau qui donne son nm à l’EP Chambre aux étoiles
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