[ EP ] FAUX REAL, electro disco danse hors d’âge.
Premier EP de Faux Real, déjà disponible.
Deuxième salle, deuxième ambiance. Nous quittons le grunge de Noiss (relire la chronique de Deafening leur 2é EP) pour une ambiance plus « disco ». Avec ce premier EP, le duo Franco américain Faux Real (des frères Elliott et Virgile Arndt) nous entraine sur le dancefloor avec une aisance complètement désarmante.
Parce que oui…
…ces ambiances disco dance etc… très peu pour nous. Oui mais là, nous sommes dans une autre dimension. Il y a un flow qui s’impose à nous comme ça, un truc irrésistible, sexy, pas prise de tête, un truc qui entête aussi. Les lignes de chant sont d’une limpidité incroyable, le traitement sur les voix leur rendant grâce. Nous sentons les deux frères totalement dans leur trip, une envie de faire danser, de faire plaisir à ceux qui écoutent, mais sans jamais se moquer d’eux. Quelque part à mi-chemin de la pop de Mickael Jackson et du disco (en passant pas très loin de Wham ! Aussi).
Nous mettions plus haut le mot disco entre guillemets, à juste titre. Faux Real développe plutôt une sorte d’électro disco pop super bien foutue. Le jeu des sonorités est très recherché. Les claviers, que nous imaginons sans peine vintage, sont traités de façon originale, ce qui démarque le duo de la masse. Les rythmiques, pouvant être à la fois gonflée d’énergie disco, savent la jouer plus « lover ». Les mids tempos de Faux Real sont dévastateurs et, sur une piste de danse, doivent déclencher des roulages de pelle à la chaine.
Mais aussi.
On sent que Faux Real possède une sacrée culture musicale, et pas seulement électro, et pas seulement dansante. Si nous sentons quelques réminiscences dance des années 90, nous voyons aussi que le groupe ne s’y arrête pas, qu’il transcende la notion de danse pour la porter à celle de plaisir, presque chamanique (Airplane est un morceau démoniaque, tribal et rock, tout en dispersant autour de lui un groove discret mais imparable).
Nous sentons un groupe soucieux de l’effet qu’il produit. Les arrangements sont plus que soignés, l’inventivité est ici ultra-présente, jamais pédante, jamais sous couvert d’une pseudo intellectualisation. Non, Faux Real nous la joue à la cool, même si leur musique est suffisamment construite pour nous montrer tout le travail que les frères ont effectué pour accoucher de ce premier EP en forme de révélation. En forme d’évidence aussi.
Derrière une apparence Boys Band…
… Faux Real nous montre à quel point il est mature, à quel point la direction qu’il donne à sa musique l’approche d’un idéal pop. Pour nous, il est évidemment que le groupe se la joue accessible sans être, à aucun moment, mainstream, qu’il ne la joue pas intello mais justement populaire. Tout en produisant une musique enthousiasmante, sexy, futée. À découvrir absolument !
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