[ ALBUM ] DRAGNET, All rise for Dragnet, à l’os

All rise for Dragnet, album de Dragnet, disponible chez Polaks records.

Sorti juste avant les vacances, All rise for Dragnet, de Dragnet, s’avère un album des plus réjouissants, parfait pour rythmer les après-midi plage ou les soirées barbeuc’ bien arrosée. Non, il ne s’agit pas là de surf rock, mais d’une sorte de punk rock, ou post punk, à l’évidence pop, avec un léger côté décalé, d’un autre temps. Efficace du début à la fin, All rise for Dragnet dépoussière le genre en y insufflant une sérieuse dose de fun !

Post punk ?

À dire vrai, pouvons-nous affirmer clairement que All rise for Dragnet est un album post punk, ou punk rock ? Pour nous, il est autant rock que pop. Rock par ses instrumentations (guitare, basse, batterie, clavier, boite à rythme, chant sans maquillage) et pop par l’évidence des mélodies, le groupe a tout pour séduire, à commencer par un enregistrement sans fioriture. Le tout est direct, sens la spontanéité à plein nez. Et ça sent foutrement bon ! Croyez nous sur paroles.

Nous découvrons ici un groupe qui se fait plaisir. Tout juste si nous ne les entendons pas sourire après chaque titre. C’est jubilatoire quoi, vous voyez ? Pas prise de tête dans la réalisation, dans la composition. Mais ça ne veut pas dire crétin, ou au rabais techniquement parlant. Non, le groupe est sérieux dans sa proposition, notamment quand nous écoutons l’album dans sa globalité. En effet, le tout est homogène, coulé du même mélange entre énergie et mélodie DIY.

Joie et basse qui roule.

Dès que résonnent les premières notes de All rise for Dragnet, c’est la joie qui nous investi. Le groupe n’est pas chichiteux, ni précieux. Il va droit au but, la concision étant, nous nous en rendons vite compte, un leitmotiv. À quoi sert-il de prendre 3 plombes pour évoquer une idée qui peut l’être en 2 minutes ? Fort de ce constat, Dragnet ne s’égare pas une seule fois en chemin. La ligne droite est et reste indubitablement la meilleure façon de relier deux points.

Empruntant une route faite de basse qui roule, de guitares (parfois trébuchantes et nous évoquant les géniaux Pavement) électrique « basiques » (c’est-à-dire électrifiées, mais sans effets superflus, comme taillées à l’os de l’instrument), batterie mate et voix mordante, le combo évoque l’Angleterre, quelque part entre Sex Pistols et Libertines. Pourtant, même si cela ne s’entend pas, Dragnet arrive en provenance direct d’Australie.

Évidence !

Cet album respire l’évidence, tout comme il respire la simplicité et le respect pour le rock, pour ce qu’il représente, pour ce qu’il est, c’est-à-dire un message, un état d’esprit, joué par ceux qui s’en cognent des apparences, des qu’en dira-t-on, des obligations, des préjugés, du beau et du laid, bref de ceux qui veulent voir la vie à leur manière et pas comme on leur dit de la regarder. L’esprit qui habite cet opus plutôt court est similaire à celui des pionniers du genre. Il s’agit autant d’une émancipation du cadre strict de la société que d’un cri de liberté.
Dès lors, il est facile pour nous d’inventer tout un imaginaire autour de la musique d’All rise for Dragnet, d’y voir le sens que l’on veut. Pour nous, c’est simplement un cri de vie, pas masqué, construit de façon irréprochable et à l’esprit assurément libertaire. Que demander de plus ?

LE titre de All rise for Dragnet.

Trois titres nous sautent aux oreilles, enfin de façon un peu plus fortement que les autres. A proprement parler d’ailleurs, aucun titre ne nous semble faible parmi les 14 de l’album (pour une durée que nous estimons à 25 minutes et quelques poussières du bush australien). Mais revenons à nos kangourous. Pour nous, trois morceaux se dégagent, Wipe it of, Networking et Dragnet.
Notre chouchou reste néanmoins Wipe it of. Pourquoi ? Par son entame véritablement punk, il montre une énergie dévastatrice, avant que la voix n’entre en jeu, presque parlée, jamais totalement scandée. L’entre deux n’appartient qu’au chanteur et ça nous va très bien. Sur le refrain Wipe it of regagne en énergie, avant d’opter pour une fin d’appétence presque disco (vers 1’40). Un léger rire lance ce moment de groove, et notre plaisir s’en trouve décuplé. On adore quoi !

dragnet all rise for dragnet

 

 

Un autre groupe du sérail Polaks records ? The floaties

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