[ ALBUM ] BBCC, Altered States of Consciousness
Altered states of consciousness, nouvel album de BBCC.
Découvrir ce nouvel album de BBCC (Bangbangcockcock) est une excellente nouvelle. Et ce pour plusieurs raisons. D’une part, il est addictif, dansant, possédant un humour absurde, trippant, drôlement bien fait et on en oublie. Altered States of Consciousness est la belle surprise de ce mois de juin.
Krautpop.
Nous ne savons pas trop comment définir ce nouvel opus de BBCC. Nous y retrouvons des influences krautrock (on pense à Can), de la pop, un je-ne-sais-quoi électro, new wave post punk (on pense à Talking Head) et un peu tout le reste en fait. On pense même à Zappa par certains aspects (certains passage vocaux, notamment sur Mediocracy part 1). Bref, il y a quelque chose de fondamentalement bien chez ce groupe, un goût de revenez-y qui fait qu’effectivement, nous y revenons, sans cesse, de manière presque compulsive. Toujours jouissive.
Il y a ce côté chant imparable, alternant passages chantés, aux lignes précises, aux refrains percutants, aux choeurs au millimètre aussi, serions-nous. Tout cela renvoie à quelque chose de fortement ancré en nous, quelque part du côté de notre psychédélisme interne, intime et de notre culture foutraque (autant auditive que visuelle).
Et puis, il y a le côté parlé qui, pour le coup, nous évoque les monologues ou dialogues au seins des différentes formations ayant accompagnées Frank Zappa (avec ou sans les Mother of inventions). Nous y sentons un humour absurde, ou une absurdité consciente. Ou une conscience altérée par une consommation de quoi?de produits bizarres/chelous ? Une consommation trop poussée de télé-réalité ? Ou de fake news ? Ou au contraire un esprit critique affuté déguisé, dissimulé par une couche de dérision ? Sans doute un peu des deux.
Évidence pop.
Finalement, cela importe peu. Parce que ce qui compte, outre le fait que tout cela soit bien fait et joliment foutraque, les mélodies du groupe laissent K.O. O. K ? Il existe dans Altered States of Consciousness une promesse jubilatoire, qui n’a rien de plombante, celle d’une musique à la fois évidente et à l’architecture plus complexe que ne laisse paraître l’évidence de certains thèmes. Autrement dit, nous entrons dans le disque par la grande porte, débouchons sur un vaste hall, accueillant, aisément accessible, où plusieurs portes nous conduiraient dans un labyrinthe de sensations diverses et variées, toujours de bon goût.
Il y a un côté joyeux qui se dégage de l’album. Un côté aventureux également. De même qu’un coté dansant s’empare de nous sans discontinuer. Nous pouvons aussi ajouter un côté conscient également, puisque BBCC nous ramène toujours, finalement, à quelque chose de très terre à terre. C’est-à-dire que si délire il y a, de notre part ou de celle du groupe, nous finissons toujours, par une note un peu plus…noire ? Ou Expérimentale ? Quoiqu’il en soit, nous finissons toujours par retomber sur nos pieds. Loi de la gravité ? Peut-être bien.
Synthé vintage et rythmiques efficace.
Nous sommes en pleine mouvance post punk, tendance progressive psychédélique kraut. Motif répétitifs, synthétiques mais dégageant étrangement, au contraire de la cold wave, une chaleur réconfortante. Nous ne disons pas que certains titres ne sont pas un peu flippant, avec des collages presque expérimentaux par instants, mais il y a toujours une petite touche de dérision qui vient alléger le tout.
Les rythmiques sont diaboliques, très construites et surtout ultra-dansantes, particulièrement lorsque des éléments électroniques les recouvrent (ou les accompagnent de façon plus ou moins translucides).. Elle déclenche des salves de frissons, du haut du crâne jusque sous la voûte plantaire. Et nous, benêt, nous kiffons cette musique à la fois facile a appréhender et exigeante dans sa recherche artistique. La construction des morceaux nous invite effectivement à faire tomber nos retenues et à nous laisser aller à bouger comme des pantins désarticulés. Autrement dit, il ne nous en faut pas plus pour nous ravir ! L’ensemble fait que le groupe nous enthousiasme, nous fait plaisir, nous surprend, nous rend accroc, nous fait danser, exalte nos sens, notre passion de la musique. Que demander de plus ?
LE titre de Altered States of Consciousness
Nous parlions plus haut de Mediocracy part 1, qui pourrait remporter la palme du morceau de l’album. Mais force est de constater que, agrémenter du clip, How The Fuck Did She Survived The Nuclear Holocaust ? s’avère absolument incontournable. Avec cette diction très britannique, nous évoquant paradoxalement les apartés parlé de Frank Zappa, le groupe nous attire dans un monde parallèle, de freaks, de poches trouées et de poésie.
Oui oui, on assume. Une poésie un peu absurde, décalée assurément, mais qui nous touche particulièrement par sa note d’humour, elle aussi relativement proche de l’univers Monthy Python par exemple. Bref, on adore ce titre, et la vidéo qui va avec !
17-23, de Francis Alban Blake à The Lovelines - LITZIC
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[…] les autres mais qui demandent un long temps d’ingestion/digestion. Après leur remarquable Altered states of consciousness, déjà chroniqué sur litzic , nul doute que Michael (c’est le nom du nouvel album) trouve […]
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