[ PLAYLIST ] Sélection du lundi avec Gabriel Tur, The Yokel, Jewly…
Découvrez notre playlist du lundi 22 juin !
Une nouvelle fois, une playlist riche en découverte. Nous vous proposons de découvrir Gabriel Tur, Jewly, Hal Manhar, The Yokel, La caravane passe et DG Solaris, pour une sélection haute en couleur, très pop/folk. C’est parti !
crédit photo © Margaux Corda
Gabriel Tur.
Pour illustrer son premier EP Papillon Blanc, Gabriel Tur nous propose le clip de Partez devant. Cet étrange personnage (celui de partez devant), au flegme mélancolique, nous évoque un Sébastien Tellier sous médoc, ou un Philippe Katerine dépressif (mais non sans humour).
Son texte, plein de dérision et d’humour discret, n’est pas pour nous déplaire, d’autant qu’il repose sur une musique relativement minimaliste, pop, sans mauvais effet. Autrement dit, tout est plutôt fin, bien ficelé. Nous apprécions la qualité des orchestrations, ce côté très légèrement psychédélique, évoquant par certains aspects les vieux tubes de Polnareff. Nous pensons aussi, et c’est plus étonnant quand on y pense, à Tame Impala (cela se situe plus exactement dans la production du titre). Il y a pire comme références, vous ne trouvez pas ?
Son premier EP sortira au mois de septembre. Gabriel Tur en dit ceci : « J’ai enregistré cet EP avec Jean Thévenin (JAUNE) au studio Tropicalia à Paris. Je pense qu’il représente très bien mon évolution depuis la création du projet en 2017 dans la variété des thèmes abordés et la recherche des arrangements qui s’adaptent aux thématiques des titres. Les premières chansons parle d’amour et sont plus pop plus légères comme « La Star », (amour naissant) ou « Biscuit » (amour finissant en métaphore culinaire), puis avec « Trigolove » on commence à prendre un tournant plus psychédélique qui nous amène dans une mélancolie. Une absence d’amour, une relation cette fois irréelle ou inaccessible qui se réfugie dans le fantasme. »
Jewly.
Rock, elle l’est, assurément. Mais son rock est teinté d’un je-ne-sais quoi pop. Elle, c’est Jewly, et le clip du jour, c’est The Stupid game of. Démarrant sur un bon riff de guitare, bien senti, d’une efficacité monstrueuse pour tout dire, la dame opte, sur le refrain, pour une accalmie plus pop, alternant donc les atmosphères, comme pour mieux amplifier chaque partie de la bipolarité de ce titre.
Que dire de plus ? Jewly y est donc féline, crache un chant rugueux, très Américain dans l’âme, sur les couplets et sur le pont. Rien redire, c’est bon, c’est puissant, ça redonne foi en l’âme rock française. Sur le refrain, nous voyons une femme plus sentimentale, plus fragile. Cela ne dessert pas le titre, bien au contraire, car il nous montre qu’une personne, homme ou femme, peut-être à la fois combatif et avoir besoin d’être réconforté. Ce titre est extrait de l’album Toxic, paru en avril dernier, album que nous vous invitons à découvrir dès que possible.
Hal Manhar.
Vous prendrez bien une petite vague ? Bon, nous sommes bien loin de l’univers Brice de Nice avec le surf rock d’Hal Manhar et son Scary surfer, hommage non dissimulé à la musique des garçons de plage. Ici, nous sommes dans un titre instrumental, commençant sur une note légèrement inquiétante, angoissante (scary quoi).
Puis après une brève respiration, le titre prend son envol, nous amenant sur une plage de sable fin, du côté d’Hawaï, avec guitare typique du genre et rythmiques ensoleillées. On adore ! Pour ceux qui se poseraient la question de qui est Hal Manhar, nous dirons simplement qu’il s’agit de Sébastien Poggioli et qu’il officie, entre autres, chez les géniaux LuneApache. D’ailleurs, nous retrouvons un autre Apache lunaire à la batterie, à savoir Anthony Herbin, leader et chanteur du groupe susnommé. Pas de quoi nous étonner, dès lors, de la qualité de ce titre qui fleure bon l’été. Et ça tombe bien, car depuis hier, nous sommes entrés dans cette saison synonyme de vacances, de farniente et de barbecue… Et de surf évidemment !
Scary surfer est extrait de l’album Leaving mar vivo, tout juste disponible (chez les toujours très bon Toolong records)
The Yokel.
Nous changeons d’ambiance et quittons la Varlifornie pour la campagne montagnarde d’on ne sait où (en fait les Alpes). Morgon Peak, la nouvelle vidéo de The Yokel possède deux atouts majeurs. Le premier est qu’il s’agit là d’une vidéo interactive qui vous propose, sur le même titre, deux atmosphères différentes, deux routes à emprunter, l’une faite d’une solitude joyeuse, l’autre de complicité amicale heureuse. Le deuxième est que ce titre gonfle notre poitrine d’un sentiment de bien-être incommensurable.
Dans cette vidéo, une jeune femme, sortant d’un bois, cherche à rejoindre Morgon Peak. Face à elle, deux routes, conduisant toutes deux à ce village. Alors, quel chemin choisir ? The yokel vous laisse le choix, et quoi qu’il advienne, il sera pop/folk, gorgée d’un esprit collectif entraînant, joyeux, au refrain à reprendre en choeur en s’époumonant de toutes ses forces. C’est efficace, ça met de bonne humeur, ça éloigne un peu plus la mauvaise période que nous venons de vivre de nos pensées, bref, on valide à 200%.
NB: nous vous mettons la vidéo « passerelle », sur laquelle vous pourrez choisir l’une des deux versions « Durance » ou « Ubaye », ou encore la version écran séparé. Pour info, cette vidéo et ce titre ont été inspiré à Thibault Sibella, chanteur du groupe, par son voyage au Pic Morgon, et par les rencontres qu’il y a faite. Il dit ceci :« Je ne savais pas vraiment ce que je venais chercher là-bas quand je suis arrivé, mais j’y ai trouvé énormément, que ce soit par l’Humain ou par la Nature. »
L’album Y de The Yokel sortira le 2 octobre prochain. Il n’est pas impossible que nous vous en reparlions d’ici là !
La caravane passe.
Nous ne résistons pas à vous mettre ici le nouveau clip de La caravane passe, Nomadic spirit, parce que ça dégage une idée de fraternité comme on l’aime. Et, derrière l’aspect un peu déconne du truc, nous ne pouvons que constater qu’il n’y a pas de foutage de gueule. C’est bien fait, c’est festif, sans virer dans le cliché « à la Patrick Sébastien ». Bref, c’est populaire, mais dans le sens noble du terme.
Gorgé de sonorités tziganes, et ici africaines, nord-africaines pour être plus exact, La caravane passe nous emmène en voyage en faisant fi de tout préjugé. C’est optimiste, ensoleillé, ça fait du bien et nous, on aime ça. Alors c’est parti pour un trip sans prise de tête, mais sans facilité non plus !
DG Solaris
Nous terminons cette sélection par un titre pop, de toute beauté, extrait du premier EP de DG Solaris, Spirit Glow (qui lui aussi est pas mal de tout). Nous retrouvons, dans Spirit glow, le morceau, tout ce qui fait une belle chanson pop, à l’anglaise (ça tombe bien puisque le groupe l’est, anglais). Une ligne de chant imparable, des orchestrations soignées, et surtout un parfum de quiétude romantique des plus enivrantes.
Il y a là énormément de douceur, de tendresse pourrions-nous même dire. Cette ambiance règne sur tout l’EP. Il nous conduit en deux temps trois mouvements auprès de ceux qu’on aime, que l’on prend plaisir à serrer contre nous, comme pour conjurer toutes nos peines, toutes nos douleurs. Les deux voix s’harmonisent à merveille, dégagent un sentiment plein de bienveillance, surtout quand elles sont portées par une mélodie comme celle de Spirit glow (à savoir irréprochable). C’est un groupe que nous aurons plaisir à suivre et nous sommes sûrs que nous vous en reparlerons très bientôt !
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