[ VIDEO ] LE MANQUE, Mémères à teckel et punks à chien.
Nouvelle vidéo Mémères à teckel et punks à chien par Le manque.
Avec un tel titre, nous nous attendions à un titre potache à l’humour un peu lourdingue. Mais Mémères à teckel et punks à chien, par Le manque, s’avère plutôt touchant et émouvant par son parti pris. Alors on vous en parle vite fait.
Le manque, c’est un duo composé de Lionel Fondeville (chanteur, compositeur, multi-instrumentiste, écrivain) et Christophe Esnault (écrivain ayant publié une dizaine de livres, et personnage récurrent dans les films). Leur spécialité, outre la musique, est la fabrication de haïklips. Mais qu’est-ce qu’un haïklip ? Nous savons que vous l’avez, mais on vous le dit quand même : le haïklip est un haïku visuel, ni plus ni moins, dont le but est d’explorer, nous citons, « la difficulté d’un corps à se confronter au monde, son absurdité, ses limites ».
Bref, le duo a déjà publié 5 albums, plus de 160 films, est programmé en festival pour ses clips et ses haïklips (dont Médiapsy à la Cité des Sciences and co et Images mentales à Bruxelles ). Hyperactifs ? Certainement un peu, oui. Mais revenons à Mémères à teckel et punks à chien.
Touchant.
Cette vidéo, ou du moins ses paroles, nous touche. Faire ce parallèle entre punks et mémères ne nous était jamais venu à l’esprit, mais nous devons admettre que, maintenant que Le manque nous a mis le doigt dans l’engrenage de sa pensée, cette similitude ne nous paraît plus si incongrue que cela. Les deux ont leur chien, les deux sont mis en marge de la société active et conquérante, laissés pour compte, à peu de chose près, ne cherchant finalement, dans leur vie, qu’un peu de chaleur humaine, un peu de compréhension de ce qu’est leur vie, ou de leur vision de celle-ci.
Musicalement, nous sommes à la frontière entre rock et punk. La voix lorgnant du côté du punk, la musique plus vers le rock, plutôt bien foutues l’une et l’autre. Et puis, la finesse des paroles évite le piège de l’humour lourdingue. ce n’est pas rien, car nous passons du gag à un titre plutôt fin, ne serait-ce que dans son analyse (tout autant que dans sa forme). Il dresse, ce morceau, un constat un peu triste d’existences un peu cabossées, un peu oubliées. Bref, Mémères à teckel et punks à chien, loin d’être idiot, remet, sans y paraître, les perspectives dans le bon sens, et nous rappelle qu’il faut aimer son prochain. Ouais !
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