[ DÉCOUVERTE] ATRIYOS, Lumière Noire, jazz-rock progressif
Atriyos, duo rock explorateur.
Nous vous parlons aujourd’hui d’Atriyos, un « jeune » groupe mêlant textes en français, rock progressif et une certaine esthétique proche du jazz. Le groupe à prévu de sortir 12 titres (soit 4 fois 3 titres, dont la moitié est déjà écoutable sur les plateformes habituelles) d’un projet nommé Lumière Noire qui nous montre une personnalité en devenir plus qu’intéressante.
Des textes léchés.
L’une des caractéristiques d’Atriyos, composé de Salomé Robin et César Pigeard de Gurbert, est le soin particulier apporté aux textes. Ceux-ci sont appuyés par une musique entre chanson rock et rock progressif, avec des claviers aux sonorités proches de celles du jazz. L’effet obtenu est assez saisissant car il personnifie instantanément le groupe, le démarquant de ce que nous avons l’habitude d’entendre. Un petit côté cabaret se fait d’ailleurs parfois ressentir, évoquant pour nous le Berlin de Lou Reed (toute proportion gardée, ne serait-ce que par le chant en français évoquant parfois HF Thiéfaine).
Certaines incursions hispanisantes se font également entendre, sans pour autant faire basculer le groupe dans la catégorie de la musique du monde, voire du jazz manouche, l’essence rock n’étant jamais loin, car il y a toujours une forme de tension qui rôde aux alentours. Ce côté rock se traduit par des attaques incisives à la guitare et par un chant capable de morsures mortelles.
Concernant ce chant, nous notons que Salomé Robin possède une technique irréprochable (ou très proche de l’être). Nous sentons également une puissance latente, prête à exploser sur les musiques de César Pigeard de Gurbert. Aussi à l’aise aux claviers/pianos qu’à la guitare, il propose un tapis soyeux d’arrangements tour à tour intimistes et explosifs.
Un groupe en devenir.
Atriyos n’existe sous la forme de duo que depuis deux ans. Les deux musiciens se connaissent depuis six ans, ont joué avec d’autres instrumentistes pour finalement aboutir à cette formule duo. Il y a quelque chose qui nous touche dans la personnalité du groupe, quelque chose que nous sentons sur le point d’éclore. Les pistes lancées par Atriyos regorgent d’idées, d’une certaine fougue également.
Si tout n’est pas abouti à 100%, notamment en ce qui concerne la production (elle manque un peu d’ampleur ou de relief, mais ce n’est qu’un détail qu’un groupe 100% autoproduit a tout loisir d’améliorer), les bases sont posées et ne risquent pas de s’effondrer sur elles-mêmes. Si nous pensons chanson française, le groupe pense s’orienter vers une forme plus rock progressif à l’avenir.
Dans un cas comme dans l’autre, la construction de leur morceau laisse en effet apparaître une certaine malléabilité quant au style à finir d’élaborer. Pour nous, il est important que le groupe ne perde pas sa qualité d’écriture (autant celle des textes que de la musique) et certaines spécificités de ses sonorités (très belles guitares notamment). Nous aurons plaisir à les suivre dans l’avenir et leur apportons d’ores et déjà notre soutien.
ATRYOS, répétition César et Salomé
Engunaud le 2 08 19
Site officiel Atriyos
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