MAKADAM, Mauvaise herbe (déjà disponible)
Brest, entre rock et chanson.
Des guitares saturées, une solide rythmique, le chant féminin de Cat et des textes clamés en français sentant bon le rock et la pop à la fois. Makadam est un groupe basé sur Brest et qui existe depuis 2018 et il vient tout juste de sortir son premier album, Mauvaise herbe.
Celui-ci, qui a pris le temps de maturer, depuis les débuts du groupe, est un appel au gros son, même s’il s’en éloigne pour quelques belles envolées pop lumineuses.
Rebelle et positif.
Le timbre de voix de Cat, l’un des points forts du groupe, ne laisse pas indifférent. On y ressent une vraie sensualité , une honnêteté mélangée à un brin de rock déglingué. Elle accompagne des textes forts et viscéraux qui nous trimballent entre des tableaux de Jérôme Bosch (La nef des fous) et des phrases dures de réalisme « Ni mauvaise herbe, ni mauvais homme, que des mauvais cultivateurs » (Mauvaise herbe). Le morceau qui donne son nom a ce premier album ne triche pas et énonce une réalité bien difficile à contredire.
L’autre point fort du groupe, outre cette voix et ces compositions qui alternent les climats, est ce ressenti que l’on a du groupe, celle qu’il a de partager au monde une énergie positive et rebelle. En ce sens, Mauvaise herbe est un condensé de plaisir immédiatement audible dès les premières notes, un disque à écouter les oreilles bien au chaud dans un casque ou entre deux enceintes.
Une belle sincérité émane donc de ce premier opus et une seule envie nous tenaille, aller découvrir le groupe sur scène (s’il passe près de chez vous, ne boudez pas votre plaisir). On terminera par cette synthèse éloquente : Makadam possède une pincée de « Noir désir », un soupçon de « Souchon » et une couleur de « Bob Dylan », le tout nous donnant envie de vivre au passé les pieds dans le présent.
François Guillou.
François Guillou, auteur-compositeur from Breizh, amoureux des mots et des chansons …