ÉMILIE KOSMIC, d’une autre planète.
Nouvelle vidéo, 1 382 400.
Ce n’est pas la première fois dont nous vous parlons d’Émilie Kosmic et de sa pop… Spatiale. Nous profitons de sa dernière livraison, 1 382 400 pour vous parler d’elle un peu plus en profondeur, parce que sa musique, loin d’être un cliché, délivre une poésie très forte, solaire, ou lunaire, c’est fonction de vos goûts, en tout cas fortement orienté vers l’espace infini des émotions internes.
Car il est évident que ce rôle « d’alien » (et rappelons qu’alien signifie être venu d’ailleurs ou personne étrangère à un milieu, ce qu’assurément est le cas de cette extraterrestre). Car si son costume évoque fortement une entité venue de l’espace. Sa musique, s’affranchissant des codes, jouant sur des thèmes différents les uns des autres, l’est toute autant.
Un parti pris visuel.
Il y a déjà un parti pris visuel, une ligne rouge qui est suivie à chaque nouvelle vidéo. Visage constellé de paillettes, tenue évoquant une vague combinaison spatiale, des teintes souvent sombres évoquant l’immensité intersidérale, avec des bleus foncés s’étirant jusqu ‘au noir, tout concourt à rendre l’univers énigmatique, un peu magique, parfois troublant.
Il en est de même que cette voix, plutôt aiguë, à la diction appuyée, bien mâchée, comme si, venant effectivement « d’ailleurs », Émilie Kosmic prenait grand soin de détacher chaque syllabe de la précédente pour bien faire entendre son propos. Le parti pris est osé, mais il fonctionne dès lors qu’on se laisse happer par la force de ses textes.
Car ce sont eux le véritable point fort de l’ensemble. Certes, la musique n’est pas en reste, avec ce mélange de claviers aux sonorités toujours soignées, souvent les mêmes d’un titre à l’autre, comme pour y apporter une continuité, une empreinte sonore aisément reconnaissable. Les pulsations rythmiques sont, elles, travaillées de façon différente, même si la patte cosmique d’Émilie permet à l’ensemble de très bien se tenir, et d’être là aussi relativement reconnaissable.
Les textes.
Mais les textes disions-nous. Leur autrice parvient à faire coïncider à merveille l’infiniment grand et l’infiniment personnel (et non pas petit). En effet, d’un premier abord, nous partons vers les étoiles. Sans doute cela nous est-il « imposé » par le décorum, par les vidéos (excellent travail de …), auquel nous nous laissons prendre, mais c’est pour notre plus grand plaisir. Quand nous tendons l’oreille, nous percutons vraiment sur le sens de celles-ci et de ce magma interne explosif qu’est celui des émotions et des sentiments vécus par leur hôte.
L’amour y tient une grande place, comme c’est très souvent le cas dans la musique pop, pourtant, nous lui trouvons une poésie d’une grande liberté, d’une grande force évocatrice. Qui plus est, Émilie kosmic parvient à jouer avec la langue, à jouer avec les mots, parler de son vaisseau spatial comme étant son corps par exemple. Son dernier titre en date joue lui aussi sur le décalage, 1 382 400 évoquant le nombre de secondes (en jours ça fait 16) séparant deux amours séparés par la distance.
La poésie est là aussi très forte, souligné avec finesse par des clips faussement naïfs, toujours fait maison, qui aurait pu friser le kitsch si le contenu et le contenant n’avait pas été si synchronisé. Il s’en dégage donc une forme de magie, très particulière, jamais au rabais, mais au contraire extrêmement exigeante sur le rendu (texte/musique/vidéo).
Partir en voyage.
Ainsi, Émilie Kosmic nous invite à partir en voyage, à la fois très loin dans la galaxie, mais aussi très profondément en nous. Le grand et le petit se mêlent dans une vision assurément romantique, parfois un peu critique (Appolo n’est pas sans démontrer un certain malaise social), toujours de bon goût (et c’est une prouesse car un tel parti pris pourrait aisément sombrer dans la farce).
Pour nous, Émilie Kosmic est une artiste qu’il faut suivre absolument. Car elle est différente, ne parle pas tout à fait la même langue que nous, ou du moins pas la même que celle attendue par un univers pop souvent convenu, et sa fraîcheur irradie comme un soleil. Le mieux, encore une fois, est de vous arrêter un instant, de souffler, et de vous laisser kidnapper par cette extraterrestre qui ne vous veut que du bien.
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