[ ALBUM ] THE HEADSHAKERS, concentré d’énergie.
Découvrez l’album homonyme de The Headshakers.
Cette année de travail vous a laissé exsangue et vous entamez les vacances avec la gueule enfarinée ? Peut-être même qu’elles n’ont pas commencé ces fameuses vacances, et que vos paupières sont aussi lourdes que vos épaules, lesquelles traîneront bientôt sur le bitume ? Vous n’arrivez plus à vous motiver, à reprendre de l’énergie ? Alors The headshakers est fait pour vous !
Dès les premières notes de musique, vous retrouvez la pêche. C’est comme ça, il n’y a à faire contre. Et c’est tant mieux. Parce que si vous, vous manquez d’énergie, The headshakers en possède de pleines brouettes, remplies à ras bord. Tout repose sur une base de rythmiques sanguines, de cuivres étincelants, un groove sexy et une bonne humeur contagieuse. Le tout est superbement mis en lumière par des compositions respirant l’amour de la musique. Et rien que ça, déjà, ça devrait vous donner envie d’écouter l’album, non ?
Funky rocky punchy.
The headshakers est un groupe qui mélange les influences. Principalement instrumentale, sa musique s’acoquine avec le funk, le jazz et le rock, et dégage, par cet heureux mélange des genres, un son unique. Naturellement, le groupe se démarque des autres par un traitement très moderne de sa musique. Dans ses thèmes notamment. Car nous ne sommes pas coincés dans un style en particulier puisque le groupe possède l’art de les incorporer tous au sein d’un même morceau. En résulte alors une originalité de ton très personnelle.
La production est hyper soignée. Chaque instrument est exposé à sa juste valeur. La basse, indispensable dans un tel projet, est bien mise en avant. Elle apporte un groove imparable, dansant, sexy, qui, couplé à la batterie, nous donne instantanément des vapeurs. Quand la guitare se pose sur la paire rythmique, nous décollons. Elle possède du chien, cette gratte, mais elle sait être modeste et ne pas accaparer la lumière.
Les cuivres.
Elle sait laisser la place aux cuivres, et grand bien lui fasse, car ils sont assez géniaux pour dire vrai. Bon, c’est vrai, nous avons une tendresse particulière pour eux et nous sommes toujours heureux quand ils surgissent dans un univers fort, ce qui est parfaitement le cas ici. Leur sève vient éclabousser les titres de bonheur, de joie, même s’ils savent également laisser émerger une pointe de mélancolie (qui fort heureusement ne s’installe jamais durablement).
Leur jeu est nuancé mais dégage une puissance phénoménale, de celle qui fait qu’elle nous porte sans s’écrouler vers des sommets de good vibrations. Quand l’un d’eux prend les devants, c’est pour mieux laisser apparaître la richesse de son timbre, apporter une couleur particulière à un morceau. Il est inutile de préciser que, techniquement, c’est irréprochable, que nous frisons le zéro faute, et c’est tant mieux.
Les aspects rock.
C’est l’un des points forts de The Headshakers, cette veine rock qui peuple chacun des titres. Comment dire ? C’est un peu son pouls, en quelque sorte, c’est-à-dire que nous le sentons toujours présent même s’il ne s’entend pas véritablement. C’est un peu l’âme qui cache la forêt. Bien sûr, il y a de l’électricité, mais ça ne fait pas tout. Dans tout groupe « funk », il y a de l’électricité, sans pour autant que l’ensemble bascule dans le rock. Mais ici, c’est un fait indéniable, l’essence est rock.
Tout comme elle pourrait être jazz du reste. Mais ce dernier est plus dilué, plus insaisissable. Nous le sentons rôder, en embuscade, faire des apparitions éclairs puis aussitôt s’en retourner aux arrière-plans. Un peu comme le rock, même si celui-ci se sent ici plus à son aise. Ou disons moins timide. Le mélange reste cependant équilibré, ni trop ni trop peu présent, juste ce qu’il faut de l’un pour que l’autre puisse exister. Cet art du dosage est tout à l’avantage de The headshakers. Et, on va le dire parce qu’on le ressent, on pense pas mal à Zappa en écoutant l’album, et que ce dernier savait également combiner les styles avec classe.
Un album lumineux.
Au final, nous obtenons un album lumineux. Un peu comme des reflets de soleil réverbéré par la brillance des cuivres. Le groove de The headshakers gonfle nos cœurs et nos corps d’une énergie « dévastatrice » bienveillante, s’empare de nos membres pour leur intimer l’ordre de se dérouiller, ne serait-ce que l’espace du premier titre.
Mais c’est bel et bien sur l’ensemble de l’album que nous en venons à danser, bouger, frapper des mains en rythme. C’est un pouvoir magique que de faire danser comme ça, sans ramer. Parce que tout semble couler de source, être évident avec The headshalers. Comme le sourire qui vient se coller sur notre visage et nous redonner l’envie d’en découdre, qui fait s’évaporer toute la fatigue accumulée durant les dernières semaines. Bref, The headshakers est un excellent remède à la morosité, et rien que pour ça, merci.
Site officiel The Headshakers
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