[ VIDEO ] FANTOMES, City at night, mélancolie sincère
City at night, nouveau single de Fantomes.
Dur, très dur de résister. Le rock de Fantomes, sur ce nouveau single City at night, est irrésistible. Pourquoi ? Parce que fortement teinté d’une mélancolie qui colle à la peau, une mélancolie qui transpire d’une ligne de chant d’une efficacité tout sauf sournoise. Le ton est donné d’emblée, dès l’entame du morceau.
Cette chape de tristesse repose sur des épaules faite d’une distorsion de guitare juste assez crade pour effacer tout caractère trop lisse, juste assez propre pour être jugée acceptable par tous. Nous apprécions ce juste dosage, car c’est, on l’avoue, super bien fait ! L’équilibre est irréprochable et ce titre, qui aurait pu paraître anodin dégage en fait une force incroyable.
Évidemment, on pense aux Strokes. Mais avec un côté plus… vrai. Ouais, il y a de ça chez Fantomes, une sincérité que nous avons toujours eue du mal à sentir chez les New-Yorkais (pas sûr que nous nous fassions énormément d’amis sur ce coup-là). Tant qu’à y être, c’est vrai que les Strokes ont pondu un ou deux titres corrects, mais pas de quoi se relever la nuit non plus. Ce qui n’est pas du tout le cas avec Fantomes et City at night qui résonne sans cesse dans le silence de la nuit.
Efficacité !
Il y a un côté pop indéniable, celui qui fait que nous restons scotchés par le caractère limpide du thème. Sur le refrain, la voix, doublée, donne une profondeur terrible à la composition. Un truc adolescent presque. Le tout baigne dans un titre d’inspiration indé empruntant son esthétique quelque part dans les années 90, une époque où électronique n’avait pas encore tout investi.
Pour le reste, nous sentons dans City at night un tube en puissance, de ceux que l’on aime écouter jusqu’à l’overdose, simplement parce que c’est bien fait, parce que le ton y est sincère, parce que l’ensemble coule de source. Bref, rien à redire, sauf qu’il s’agit là d’une bien belle surprise !