[ ALBUM + ITW ] THE VERGE, Million years
https://www.facebook.com/theverge.groupe/Chronique du nouvel album Million years de The verge (déjà disponible)
L’album s’ouvre sur un bon riff made in année 90’s, pour tout de suite nous prendre à contrepied. The Verge, avec Million years, aime surprendre et cet album nous conduira, contre toute attente, vers un univers plus festif que vindicatif.
Rock, pop, et groove.
The verge mélange pas mal d’influence dans son rock dont les sonorités nous évoquent celles des années 80 (pour partie). Musicalement, le spectre musical de Million years s’étend du milieu des années 70 jusqu’à aujourd’hui, notamment par l’injection de quelques touches électroniques tout à fait d’actualité.
Nous restons toujours plus ou moins dans le rock. Parfois plus rentre dedans, avec Gimme one more chance et ses relents à la Rage Against the machine par exemple (avec ce riff monstrueux dans l’intro), plus orienté pop à d’autres moments avec des apports à la U2 (l’introduction de Million Years, le morceau, en étant une évidence, même si le reste du morceau évidemment s’en démarque), le tout saupoudré d’un groove imparable qui invite à se lever de son siège et à bouger son corps.
Étrangement, les claviers sont très typés années 80, ce qui dénote avec les guitares très rugueuses, dont les distorsions évoquent plutôt les années 70, voire celles de groupe rock du type The strokes (donc plutôt fin années 90, début 2000). Le tout est lié dans une production qui tient joliment la route, évitant justement que l’un ou l’autre de ses aspects prenne le dessus et date immédiatement cet album. Résultat : un album cohérent, homogène, plus malin qu’il ne le laissait présager.
Des influences variées.
Le premier nom qui nous vient à l’esprit est celui de… Massive attack. Bon, nous l’avouons, ce n’est qu’à l’entame du disque que nous ressentons une éventuelle similitude, résidant principalement dans la voix de Boodjie évoquant celle d’Horace Andy (Angel, entre autres, sur l’album Mezzanine). Très vite, l’aspect rock reprend le dessus comme nous l’évoquions plus haut. Cet aspect est néanmoins toujours teinté de sonorités surprenantes, évoquant, de loin, la world music, une pop légère, presque easy listening, parfois un peu de new wave (mais de loin là aussi), prouvant que le groupe connaît l’histoire de la musique, se l’approprie et la modifie à sa guise.
Il est vrai que malgré ces quelques évocations de groupes installés, nous sentons un groupe qui a su tout ingurgiter pour le restituer à sa propre sauce, sans que cela ne sente le mauvais réchauffé. Cette originalité provient d’une part de cet amalgame de références, de sonorités bien étudiées (les synthés notamment), d’une voix à part (et ça fait pour beaucoup la différence de The Verge, même si elle souvent recouverte d’effets discrets). Pour le reste, nous avons affaire à un disque plutôt pétillant, dans le sens où il donne une envie folle de danser, de bouger et que le groupe y parvient sans vendre son âme au diable (c’est-à-dire en essayant de copier ce que fait la concurrence).
Il s’agit donc là du point fort de The Verge, celui de posséder une personnalité forte, plutôt sympathique, tout autant moderne que rétro sur certains aspects (cet art du couplet refrain qui fonctionne à plein régime ici). Quelques titres forts qui nous terrassent, les « moins » forts restants de (très) bonne facture, le tout produisant un disque enthousiasmant en diable !
LE titre de Millions Years.
Nous avons une tendresse particulière pour My queen. On aime l’atmosphère du titre, un peu plus sombre (dans ses tonalités), possédant une légère teinte répétitive obsédante, qui nous suit partout ou que nous allions. Quelques bidouilles électro surgissent sur le pont, toujours porté par un groove discret. Très rock, le morceau évoque pour nous les Dandy Warhols avec ce mélange de groove discret mais puissant, par ses choeurs également. Une certaine conception du rock qui ne nous laisse définitivement pas indifférent.
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On pense à No money kids
L’interview de The Verge.
Nous avons posé quelques questions à The Verge qui a gentiment pris le temps de nous répondre.
Les questions.
Litzic : Salut The Verge ! Première question : comment allez-vous ?
The Verge : Ca fait maintenant 5 ans que l’on est ensemble et qu’on a la chance de faire la musique que l’on aime… Alors oui on va bien !
L : Pouvez-vous nous présenter rapidement votre groupe ?
The Verge : The Verge est un groupe aux influences vintage avec une touche Pop electro porté par la voix androgyne de Boodjie, notre chanteur. Vous avez sorti Million Years en octobre dernier.
L : Vous avez sorti Million Years en octobre dernier. Comment l’avez-vous élaboré ?
The Verge : On a testé les morceaux de l’album sur scène et en fonction des réactions du public, on a remodelé certains morceaux en studio afin qu’ils soient plus efficaces tout en respectant notre univers musical.
U2, Tears for fears, Rolling Stones
L : Nous sentons des références au rock sur une période s’étendant du milieu des années 70 à celui des années 90, dans lesquelles vous injectez un peu des éléments propres aux années 2010 (à savoir des effets légèrement plus électroniques). Quels sont les groupes qui vous ont nourri (on pense peut-être à U2, aux Pixies) ?
The Verge : On nous identifie souvent à U2 en effet, mais également aux Rolling Stones, Tears fears et Dandy Wharhols. On nourrit The Verge de nos Univers respectifs qui sont complémentaires.
L : Quels sont les thèmes abordés dans Millions Years ?
The Verge : On parle de la nature, des relations humaines qui semblent parfois complexes. Pour les textes on travaille avec l’auteur anglais Mickael Sivager qui colle parfaitement à l’esprit du groupe. Parfois on se demande comment l’humain a pu créer autant de désordre en si peu de temps.
L : Comment procédez-vous pour composer ?
The Verge : Boodjie et Todd amènent un riff ou une idée mélodique. Ensuite avec le groupe, on cherche différentes manières d’arranger les morceaux jusqu’à ce qu’on soit tous satisfaits.
L : On sent un sentiment de légèreté sur certains titres (sur No we never, My queen), tandis que l’entame du disque semble plus virulente. Quel était votre état d’esprit au moment d’entamer l’écriture de Million Years ?
The Verge : Ce que vous appelez de la légèreté, pour nous c’est l’espace d’un voyage qui part de trip donc charnel jusque dans la tête donc spirituel. C’est le mélange des deux qui donne ce genre de morceaux… Faire un album varié tout en gardant la cohérence.
Garder cette touche Vergienne sans tomber dans le cliché du réchauffé
L : Je trouve que votre disque nous met dans une bonne ambiance, nous donne envie de bouger, notamment en incorporant pas mal de recettes déjà explorées par d’autres groupes, mais en y injectant beaucoup de votre personnalité (qui fait que cela ne sonne pas réchauffé). Votre envie était-elle justement de faire un disque entraînant, léger (dans sa forme) ?
The Verge : Merci pour cette analyse. Notre but avant tout est de toujours se rapprocher de cette réalité : Garder cette touche Vergienne sans tomber dans le cliché du réchauffé. On a voulu que l’enchaînement de ce disque soit cohérent. On s’est mis à la place de l’auditeur pour tenter de lui faire profiter de notre bulle.
L : En trois mots, comment définiriez-vous Million Years ?
The Verge : L’amour qui part en poussière dans un monde qui ne s’écoute plus.
L : Vous avez carte blanche pour faire votre promo, annoncer vos dates, passer une annonce… enfin vous avez carte blanche quoi. C’est à vous :
The Verge : Pour corroborer à l’esprit de notre clip, Straight Away faire un concert surprise sur notre camion qui roule ! ça c’est cool. En attendant, à propos : retrouvez-nous sur Facebook et Instagram. Annonce prochaine de notre concert anniversaire pour nos 5 ans. Des surprises acoustiques en prévision !
L : Merci d’avoir pris le temps de répondre à ces quelques questions. Votre album Million Years est déjà disponible.