[ EP ] PURPLE PLANE, rock chien et loup.
Deuxième EP pour Purple Plan, sortie prévue en janvier.
Entre chien et loup. Tel pourrait être le thème de cet EP prévu pour début 2020. En effet, Purple Plane y insuffle un rock parfois crépusculaire d’où jaillit la lumière à intervalles régulières. Cette dualité chien et loup pourrait aussi être une description du métissage de la musique du quintet puisqu’elle mélange rock d’inspiration 70’s, parfois gorgé de blues, d’envolées hard rock, mais aussi, et surtout, d’incartades world music par des sonorités évoquant les musiques plus traditionnelles maghrébines (ou nord-Africaines).
Animal domestique.
Par ses aspects les plus domestiques, nous retrouvons un rock relativement classique. Guitare, basse, batterie, chant, réactualisant un aspect presque chamanique du rock 70’s, sans pour autant sonner psychédélique. Nous restons plutôt dans cette frange propre à un groupe comme Led Zeppelin (dans ses titres pas psychédéliques), c’est-à-dire un rock d’où surgissent des fragments blues de bonnes factures, souvent lourds, avec une basse plombée et une voix de crooner, elle aussi plombée et légèrement rocailleuse.
Le groupe y étale des paroles en français, annonçant une nuit fiévreuse, zébrée d’éclairs de passion. Le « flow » du chanteur y est hypnotique, s’approchant parfois d’un spoken word inspiré. Une voix féminine lui donne une force supplémentaire sur les choeurs, une force d’où émane une douceur empoisonnée. Cette voix féminine, nous la retrouvons sur les titres plus « world » music. quand elle s’envole sur des percus et effets de violoncelle relativement diaboliques. Nous sentons, à ces moments-là que l’animal docile et domestiqué du rock se mue progressivement en…
Animal sauvage.
Celui-ci montre les crocs en faisant voler en éclats le côté rangé du rock, dans sa formule refrain couplet pont. En effet, ici, les arrangements dynamitent cette structure pour partir dans des transes instrumentales efficaces, dépaysantes, sans pour autant se départir de son électricité, ni rompre la cohérence de l’EP. Les vocalises féminines nous entraînent dans un désert où le sable mange l’horizon, ou une tornade semble jaillir de ce point précis où l’âme se fait note de musique.
La transe déploie alors ses ailes, osant le flirt avec la world music, sans que celle-ci n’envahisse pourtant tout. Nous sentons toujours cette accroche rock en arrière-plan, ne laissant jamais celle des aspects plus traditionnels totalement la ronger. Une force mélancolique limpide émane du violoncelle qui porte en lui les stigmates des souvenirs que nous préférerions oubliés. Mais, par son côté épique, Purple Plane nous dit, ou nous amène à penser, que l’espoir, la joie, se trouvent à portée de main, qu’il faut juste savoir les saisir quand ils se présentent.
Purple Plane, entre chien et loup.
Chien et loup dans les couleurs, chiens et loups dans les inspirations de ces 5 titres, mais également chiens et loups dans les rythmes qui peuple cet EP regorgeant de mille et uns secrets. Explosant les tempos, osant les sautes d’humeur pour nous entraîner dans une cavalcade de sensations, Purple Plane maîtrise ses compositions comme on tient les mors d’un cheval partit au galop, à savoir fermement, de façon à ne jamais nous perdre dans le dédale de ses idées. Au contraire, il nous invite à partir avec lui au triple galop, sans avoir peur de la mauvaise chute.
Purple Plane, nous en mettons notre main à couper, fera parler de lui en 2020. On se donne rendez-vous et on en reparle, ok ?
Site officiel Purple Plane http://purpleplane.fr/
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On pense à Ceylon