[VIDEO] One sentence.Supervisor. Folie et décadence.
One Sentence.Supervisor. Single Acedia (album éponyme sorti prévue le 25 octobre sur Irascible Records)
Grands espaces, paysages superbes, quoi que légèrement dépouillés pour certains, la musique de One sentence.Supervisor trouve une mise en lumière à la hauteur de son talent. Acedia déploie ici des ailes pop indé à la limite de la transe et annonce un album, éponyme, dans cette veine.
Acedia.
Nous avons beau nous penser fort en français, nous ne connaissions pas ce mot, acédie. Il désigne un état de torpeur, d’épuisement de l’âme et des croyances. Nous pourrions un peu comparer l’acédie à un état dans lequel nous serions blasé de tout, surtout de ce qui fonde nos personnes, nos valeurs.
Donat Kaufmann, el chanteur, dit d’ailleurs : « Ce titre est comme un résumé de l’album. Il traite des sentiments ambivalents entre le privilège de vivre dans une riche démocratie occidentale, de profiter de carburants, de nourriture et de biens bon marché en sachant que le prix de notre style de vie est en fait bien plus élevé que ce qu’indique la facture » . Autrement dit, schizophrénie des sentiments face à nos pouvoir et nos vouloir, ou bien qui prévaut de nos mots ou de nos actions.
Transe.
Le morceau commence comme une pop pleine d’espace, nimbé d’une forme profonde de réverbération qui en décuple l’aspect épique. Mais ça, nous l’entendons souvent, et ne démarque pas One sentence.Supervisor. de la masse. Non, c’est son refrain, évoquant les premiers soubresauts « world music » initiés par un certain Georges Harrison (et le sitar de Ravi Shankar), qui apporte une touche surprenante par le biais de l’oude.
Il nous transporte dans une forme de transe qui se trouve décuplée en fin de morceau, nous entraînant dans un tourbillon de danse, de pensées folles, de cette idée qu’il faut agir pour nos fesses maintenant, sinon l’acédie va nous gagner, puis gagner le monde dans lequel nous vivons. Avant que nous le laissions périr/dépérir.
Site officiel One sentence.Supervisor.
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On pense à Fabiola.