[ EP ] SIMONE, 01/02, moins simple qu’il n’y paraît.

01/02, premier EP de Simone (dispo chez Last exit publishing).

Afin d’éviter toute mauvaise prononciation, Simone se dit en réalité Simoné (en Castillan). Voilà qui est dit. Il s’agit d’un duo, de Maria et Carlos, et leur musique est électropop. Oui, ce genre est assez fourre-tout, va du pire au moins bon, en passant, parfois par la case très bien. Avec 01/02, vous vous en doutez car nous en parlons, nous nous situons dans la case très bien, option très très bien. En effet, le caractère pop, tendance dream pop, ne fait ici aucun doute, et la partie électro ne fait rien pour le tirer vers le bas. Bien au contraire, il la hisse vers le haut avec un art de l’ambiance feutrée sans fausses notes.

Les lignes de chant sont assez aisément mémorisables, dégagent une sensation plutôt enveloppante, mais pour autant ne sonnent pas « guimauve ». La voix de Maria y est pleine de nuances, de contraste. Si la douceur s’en dégage, elle sait se montrer plus agressive ou virulente (quand la chanteuse passe à l’espagnol sur The chain). Pour le reste, sa voix est un chuchotement, un souffle qui nous invite à nous abandonner, en confiance.

Aventureux.

Aidée en cela par des rythmiques et des tessitures électroniques elles aussi enveloppantes, caressantes, la musique elle aussi est nuancée. Le travail de Carlos aux programmations est au juste milieu entre l’expérimentation et le « consensuel ». Par ce terme, nous voulons simplement dire que la production du 4 titres permet d’être assez proche des classiques du genre, tout en s’en démarquant ostensiblement par une recherche de son plus poussée qu’il n’y paraît. La maîtrise du musicien au programmation, couplé à des synthés jouant la retenue (en opposition à une exubérance clinquante). Résultat : l’impression de tête à tête se poursuit sans perdre en intensité tout au long des 4 morceaux.

Il résulte sur ce premier EP un sentiment de bien-être. C’est un peu comme si nous étions entrés dans une bulle de coton, que nous nous reposions sur un nuage, tout nous porte dans une forme de quiétude stimulante. Car le travail sur le son est très poussé, démontre un groupe à la personnalité forte et bien moins lisse que le terme électropop laisse suggérer.

simone 01/02

On pense à Kid Fransescoli

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