[EP] MISS MACHINE, Tout autour, en orbite pop rock

Tout autour, premier EP de Miss Machine (sortie prévue en octobre).

Ce premier EP, Tout autour, porté par le single du même nom, révèle une artiste qui éveille en nous des souvenir de pop classieuse, en français dans le texte. Miss machine, en 4 titres, peint des paysages à la fois rétro (sur une légère vague nostalgique) et modernes (en déposant une très légère pointe d’électronique dans sa production) avec un art subtil des ambiances. Cet EP, prometteur, propose un univers entre douceur et forte personnalité.

Bon c’est vrai que dit comme ça, ça fait un peu bateau. Pourtant, Tout autour ne manque pas de charme. À commencer par cette voix dans des tonalités dont nous raffolons. Pop, mais féline, pas loin d’être totalement rock, elle joue la mise à nue, sans effet pour la camoufler, la dissimuler. Pas d’auto-thune (et ça fait du bien!), un timbre qui ne dérape jamais dans la stridence des aigus, bref, elle a tout pour plaire.

Pop rock, dans le bon sens du terme.

Elle s’impose au-dessus d’un tapis pop rock « à l’ancienne », c’est-à-dire que les guitares sont électrifiées, à mi-chemin entre incisions de canines et douceur acidulée. Le juste-milieu est atteint sur chacun des titres et nous évoque (sans doute parce qu’il s’agit d’une femme aussi) Mademoiselle K. Il y a pire. Surtout que Miss Machine n’a rien à lui envier. Un petit charme « latino » survient ici où là, apportant un infime frisson world, notamment sur le morceau titre. C’est délicat, à peine suggérer mais apporte indéniablement une touche de légèreté, de voyage.

Même évidence musicale, même capacité à écrire des textes simples mais précis, efficaces. Et toujours en français, en évitant toute mièvrerie (trop souvent l’apanage de la facilité de certains combos ou artistes hexagonaux). Miss machine parle ici des relations amoureuses, d’émancipation féminine (d’une certaine manière), mais sans sombrer dans le démonstratif ou le manichéisme et en gardant, sous sa plume, des allures poétiques réalistes.

Une sobriété colorée.

Pas d’effet dans le style, tout comme dans la voix. Le phrasé de Miss machine, un peu marmonné, confère un charme certain aux morceaux, même s’il faut tendre un peu l’oreille pour saisir plus précisément les paroles. Avantage : cela lui confère une aura « anglo-saxonne », avec un rythme et une musicalité riche. Donc, l’un dans l’autre, nous nous y retrouvons bien.

Tout autour nous permet de pénétrer dans l’univers de Miss machine de façon plus que convaincante. Il ne reste désormais plus à la musicienne qu’à enfoncer le clou en défendant sa musique sur scène (si cela s’avère à nouveau possible dans des conditions décentes) ou en proposant une suite à la hauteur de ce premier jet enthousiasmant ! Nous suivrons sa progression avec attention !

miss machine tout autourOn pense à Jeremy Walch

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