[SINGLE] FAREES, Sand ni#%er !, éloquent.

Découvrez la vidéo Sand ni#%er de Farees (bigwax)

Il est des vidéos qui sont éloquentes. Elles le sont tellement que nous ne pouvons que nous émouvoir en les regardant. Il est des blessures qui ne disparaissent jamais complètement, et dont les cicatrices ne cessent de nous démanger. Farees, bluesman Algéro-italien combine ces deux éléments en un titre, Sand ni#%er !, et ça met une claque.

Ce musicien a subi personnellement des comportements déplacés, du fait de ses origines. Emprisonné à tort aux États-Unis, sa blessure est vive, mais déterminante. Sa musique se gorge de celle-ci et nous restitue un morceau « miroir » Sand ni#%er !. Nous n’allons pas vous faire l’affront de vous l’expliquer, ni même de vous traduire les paroles. Vous les comprendrez aisément. Ce que vous ne savez peut-être pas, c’est que l’album, Border Patrol, dont est extrait ce morceau a été enregistré en 2018 (l’album lui sortira en novembre). Les événements récents survenus au pays de l’Oncle Sam n’en sont pas le déclencheur (mais une preuve encore plus flagrante de l’immobilité de certains pour rendre ce genre de comportement obsolète).

Paix et blues.

Le blues, cette musique née du chant des opprimés, trouve ici, une fois encore, un solide terreau que nous aimerions bien voir disparaître, celui de la peur de la différence, sous prétexte d’une couleur de peau, d’une nationalité. Il a le mérite, ce blues, d’aller là où les mots parfois manquent. La partie soliste, originale car inspirée de la culture de Farees, citoyen du monde par excellence, frappe au coeur. Ses saccades, ses silences sont autant de coups de poing assénés à notre bonne conscience.

Pour autant, ce musicien, comme bien d’autres, ne pèse pas de tout son poids dans le pathos. Il n’abuse pas non plus de la corde dite sensible, se contenant des six de son instrument pour exprimer ses ressentis. Il décrit un sentiment éprouvé, vécu, traumatisant car touchant à la dignité de l’être humain. En tant que blanc, nous n’avons pas vécu cela, pas sans une bonne raison. En tant que noir, ou arabe, ou asiatique (et nous en oublions), vous pouvez vivre cela sans aucune raison valable, juste parce que votre peau, votre visage, votre origine sont un motif au défoulement de haine de certains abrutis n’ayant rien pigé de la vie.

Bon allez, on s’arrête là, parce que les idiots ne pigeront jamais et que c’est frustrant. En revanche, on se remet immédiatement Sand ni#%er ! Pour ne jamais oublier

farees sand ni##er!Le blues, on en parlait avec le bouquin burried alive in the blues

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