Route Du Rock version Hiver 2023

rdr version hiver 2023du 7 au 11 Mars 2023 Saint Malo et Rennes.

La route du Rock, version hiver 2023, repointe son nez et damned il est déjà fleuri ! 17ème édition déjà. Le cadet des festivals malouins n’est pas encore majeur, mais il a déjà vu passer de belles pointures. Tremplin temporel vers sa grande sœur estivale. Il a pris quartier entre Rennes et St Malo et nous la joue Ciné, Découverte, Pré et Post genre (New Wave, Punk, Expérimental). Un vrai exercice de style avec en apothéose le Week end à la Nouvelle Vague, pour 2 jours de Rock et de galettes saucisses. Hâte d’y être ? Alors demandez le programme :

Les premiers événements.

Démarrage le mardi 07 mars, au cinéma l’Arvor à Rennes, avec galette pop-corn et la projection de « Delia Derbyshire : The Myths and The Legendary Tapes », un film de Caroline Catz sur la pionnière britannique de la musique électronique. Inspiré par la récente découverte de 267 cassettes audio et d’archives dans un grenier, la réalisatrice met en scène Delia en voyageuse du temps, qui arrive dans le présent avec une collection d’objets, de sons et de souvenirs. Un voyage immersif aux frontières du rêve sur grand écran.

Dans le même registre, Delia pourrait rencontrer Ben Shemie le mercredi 8 mars au Conservatoire de Rennes. Mieux connu en tant que chanteur et guitariste du groupe rock Suuns, Ben Shemie possède également une formation en composition classique moderne et en interprétation expérimentale.
Ce touche-à tout évolue dans des pratiques sonores expérimentales entre classique, art radiophonique et nouvelles technologies. Ayant eu l’occasion de le voir au Festival des Indisciplinés, je peux simplement vous dire que le spectateur se retrouve au plus près du musicien qui innove dans un voyage spatio-musical avant-gardiste. Si les spectateurs ne sont pas encore tout à fait déstabilisés, ils pourront suivre ensuite la prestation de Christophe Bailleau pour une expérience entre Cold-Wave et électroniques.

L’artiste pluridisciplinaire devrait développer une composition musicale à part, luxuriante et abyssale, à l’aide de paysages électroniques, planant ou industriels, mais aussi de guitare, de percussions, de ballades folk, de sons concrets. Ses oeuvres jouant sur l’attente, le silence et la tension orageuse mais aussi la lumière, En essayant de capturer l’indicible. Mystérieux !

Ben Shemie

Ca continu !

Jeudi 9 mars, c’est à la salle l’Antipode que le jeu se muscle progressivement, avec la pop d’ En attendant Ana. Après Lost&Found en 2018 et Juillet en 2020, les cinq Parisiens s’apprêtent à sortir en février 2023 leur troisième album, toujours chez Trouble In Minds Records. En attendant, ils devraient en jouer quelques morceaux du côté de Rennes.

Vous pourrez également croiser des Anglais horticulteurs The Cool Greenhouse,
Le quintet cultive un son post-punk maison avec un esprit lyrique ironique rempli d’anecdotes. A condition de comprendre l’Anglais, il vous reste 15 jours pour vous y mettre. Présentant leur nouvel album Sod’s Toastie, ce groupe d’explorateurs sonores est plus assuré que jamais sur ce deuxième album. Claviers frappés impulsivement et coups de guitare répétitifs et jubilatoires : voici les marques de fabrique de The Cool Greenhouse.

https://youtu.be/32mooi0mqxc

On n’oublie pas Constance Rosa Vertov qui jouera une partie des vinyles de sa collection dont une large part de musiques composées et/ou interprétées par des femmes. Au programme : rythmiques discoïdes, basses sautillantes et chants scandés principalement post-punk, disco, punk, synth-wave avec quelques bifurcations possibles vers la pop et le hip-hop 90’s.

C’est déjà le week-end et il est l’heure de rejoindre la côte malouine sur la Route du Rock. Direction la Nouvelle Vague.
Entre nouveautés rafraichissantes et têtes d’affiches confirmées, les 2 soirées proposées devraient combler les amateurs de musique « pas comme les autres ».

Encore plus fort

Vendredi 10 mars :

N’arrivez pas en retard ! Dès 20h 15, Nathan Roche l’Australien protégé du label Born Bad Records nous convie à un voyage en « Break Away » vers de multiples destinations : pop, rock et parfois grunge. Une échappée inclassable au cours de laquelle, l’artiste également membre du Villejuif Underground nous conte à la fois ses expériences, ses souvenirs avec un timbre à mi-chemin entre Nick Cave & Lou Reed.

https://youtu.be/vpSBCNUNpFg

Il n’est pas venu seul dans le car de l’écurie Born Bad. Il sera suivi d’Émile Sornin, alias Forever Pavot. Un explorateur des genres et des influences, de la chanson expérimentale à la pop psychédélique. Il revient aujourd’hui avec l’album « l’Idiophone », une musique qui révèle modestement sa maitrise musicale, son imagination et son talent d’écriture. Un début de soirée entre claviers et moustache.

https://youtu.be/U1JDBKvPvMI

Après la France, on nous promet un voyage en Turquie avec le groupe Derya Yıldırım & Grup Şimşek, reconnu pour ses interprétations contemporaines de ballades folkloriques tout en puisant dans un mélange enivrant de psychédélisme, de jazz et de pop contemporaine. La modernité sera-t-elle au rendez-vous ?

Fin de soirée, il sera temps de remettre les compteurs à zéro, en faisant un « reset ». C’est le titre de l’album issu de la collaboration entre Panda Bear (Noah Lennox) et Sonic Boom (Peter Kember). Les 2 amis de longue date explorent des sons sucrés du doo-wop et du rock-and-roll américains des années 50 et 60. Des samples et boucles empruntés à des artistes comme Eddie Cochran (Gettin’ to the Point), les Everly Brothers (Love of My Life), The Drifters (Livin’ in the After) et également les Beach Boys, et qui donnent envie de se détendre sur le sable californien ou de sortir la planche direction la plage.

Fin de soirée et dernier jour.

Pour terminer cette première soirée, les couche-tard (02h20) devraient profiter d’un beau voyage proposé par le groupe Français Heimat.
Derrière ce nom se cachent deux personnalités bien connues des sphères underground hexagonales : Olivier Demeaux, claviériste de Cheveu et membre du projet drone-ambient Accident du Travail, et Armelle Oberle, dont on a déjà pu entendre la voix unique chez The Dreams ou Badaboum.
Heimat a surpris de nombreux auditeurs par l’originalité de ses compositions, inspirées aussi bien par la new wave façon X-Mal Deutschland, la trap-music (Rap Dance) que par les enregistrements ethnographiques d’Asie du Sud-Est. À la fois étrange et lyrique, leur premier album s’est déjà imposé comme un classique du genre.

https://youtu.be/ipljnzyJEqc
Samedi 11 mars

Le voyage commence en journée pour les amateurs de conférences sur la musique. Christophe Brault nous parlera de « Voyage psychédélique à travers le monde » à la grande Passerelle le samedi à 15h.

On reprendra position à la salle de la Nouvelle Vague dès 20h 15.
Suite du voyage, tout en couleur bleue, avec TH da Freak, le groupe du jeune bordelais Thoineau Palis.
Régulièrement étiqueté « slacker » par la presse, en référence à son évidente obsession pour les guitares décontractées de Pavement, Superchunk, Sebadoh et autres figures d’un indie rock 90 fantasmé, le chanteur promènera son album « Coyotte » sur la scène de la Nouvelle vague.

Attention tout de même à ne pas décoiffer Lee Ranaldo (ex guitariste et chanteur de Sonic Youth), revenu des longs riffs New Yorkais pour des ballades plus acoustiques. Intimité d’un concert attendu, mettant en vedette la musique de son récent album In Virus Times — une œuvre acoustique entièrement instrumentale, en quatre parties, écrite pendant la pandémie — ainsi que des chansons plus récentes et probablement quelques reprises : surprises ?

https://youtu.be/k53RJp8WkdU
Soirée éclectique, puisque la suite du programme prévoit la prestation de Malik Djoudi, venu nous présenter son nouvel album « Troie ». La pop Intimiste et sensuelle du Français, insufflée aux oreilles attentives d’un public épris d’une grammaire concise, sans fioriture, devrait permettre la transition poétique vers le groupe suivant, les Ecossais d’Arab Strap.

Il n’est pas besoin de présenter le groupe écossais, composé d’Aidan Moffat et Malcolm Middleton, la tête d’affiche de la soirée.
Avec son dernier album « As Days Get Dark », le groupe a puisé dans ses fondements sonores pour s’ouvrir à de nouveaux horizons. C’est un habile mélange de post-rock, de musique électronique subtile, de cordes résonnantes et de la voix mi-chantée et mi-parlée incomparable d’Aidan Moffat.
Rares en concert, il ne s’agit pas de les rater.

Il est fort à parier que seuls les amateurs de gros sons resteront écouter les filles (et un garçon) de la Vallée de la mort. Fin d’une soirée made In Californie.

Fondé en 2014 par la chanteuse multi-instrumentiste Bonnie Bloomgarden et le guitariste Larry Schemel, Death Valley Girls s’illustre depuis avec une musique proto-punk autoproclamée « California Doom Boogie »
Même si on annonce avec l’opus « Under the Spell of Joy » un virage significatif privilégiant mélodies, vocaux et ambiances velvetiennes, prévoyez tout de même vos bouchons à l’écoute de leur nouvel album « Islands in the sky ».

https://youtu.be/nWU2N3Dbm_s
Voilà le programme tout en détail de cette 17ème édition de la Route du Rock. Allez- y, vous ne serez pas déçus ! L’affiche est alléchante, comme le souvenir de l’odeur de la galette saucisse délicieusement humée l’année dernière.

Fabrice et l’Oreille Classée

Depuis mon adolescence j’écoute de la musique. Mes gouts ont évolué au gré de mon acné mais se sont très rapidement orientés vers un Rock plutôt sombre, au premier abord, mais toujours lumineux une fois qu’on a parcouru le chemin de la mélodie. Des CURE aux SMITHS en passant par NEW ORDER, cela vous donne un indice sur mon âge et de mon terrain de jeu de prédilection. Derrière cette coquetterie, se cache une vraie passion.
Depuis toujours : j’ai l’oreille curieuse et tendance à classer les choses. Un TOC ? Non ! une exigence vis-à-vis d’un art majeur et ce d’autant quand il s’exprime en Live.
Fabrice et l’oreille classée est une page musicale que j’ai créé il y a 2 ans. A travers mes chroniques je cherche à faire connaître à un maximum de personnes cette musique, qui me remplit l’esprit et me fortifie le cœur. Je ne suis pas nostalgique d’un passé révolu mais tourné vers le moment présent, avec un œil dans le rétroviseur de temps en temps, tout de même.

Le live est un moment intemporel, il révèle (ou pas) l’artiste.

Je vis l’expérience de la scène généralement après une écoute approfondie des albums du groupe. Maîtriser son sujet, en restant d’abord dans le contrôle et se laisser ensuite balayer par l’émotion individuelle puis collective. De vrais moments de communion que j’aime ressentir et retranscrire en toute humilité dans les live report. Une petite histoire, à l’écoute des spectateurs et au service de la musique. Sérieux le garçon !
Concentré, certes, mais toujours disponible pour parler musique autour d’une bonne bière entre 2 concerts.

Rejoindre la page Facebook de Fabrice et L’Oreille Classée
Lire un autre live report de Fabrice : Laura Wild, au Barbe

 

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