Quelques mots #1. Ceux qu’on ne chronique pas.
Sélection d’infos utiles, ou pas.
Nous ne pouvons pas toujours faire front face aux nombreuses nouveautés qui tombent quotidiennement. Alors nous créons cette rubrique, Quelques mots, pour parler de ceux que nous ne chroniquons pas. Ces artistes ont pourtant allumé un ou deux voyants nous disant « si on ne peut pas les chroniquer parce que nous n’adhérons pas à 100%, on ne peut décemment pas les passer sous silence non plus ». Dont acte. Et puis nous ajoutons aussi quelques petites infos. C’est parti pour ce Quelques mots #1.
Venus VNR, Idéal Turfu (disponible aujourd’hui).
Nous avions évoqué le groupe avec son morceau Pop porn qui traitait de la triste réalité de la consommation à outrance de porno et de ses conséquences sur la libido (ou sur la montée de sève). Alors quid de ce 6 titres, Idéal Turfu ? A vrai dire, nous n’accrochons pas forcément avec certains arrangements ou certaines bidouilles électro (ce qui peut s’avérer assez irritant tant cela reste méchamment en tête), certains gimmicks également. Pour autant, le groupe possède deux atouts majeurs : des lignes mélodiques très très efficaces et une écriture « instinctive » de plutôt très haute tenue.
Les thèmes abordés, sous des aspects légers, montrent néanmoins un certain malaise personnel, que nous pourrions presque ramener à l’image de la société. Il y aussi des petites trouvailles plutôt rigolotes qui dynamisent l’ensemble et des textes mi-drôles mi-désabusés (Traquenard et Pop porn en tête). Sur l’ensemble du disque, nous ressentons une mélancolie fugace qui mériterait peut-être à être creusé davantage, tout en gardant pour fond cette musique plutôt « festive ».
Bref, cet EP est premier pas sympathique qui plaira aux amoureux de sonorités dansantes.
Stéphane Edouard, Pondycergy Airlines.
Nous avions parlé de l’album Air India de David Sztanke qui nous transportait en Inde, via une pop de très bonne tenue et un univers envoûtant. Stéphane Edouard ose le même voyage, dans des méandres plus orientés ethno-jazz avec Pondicergy Airlines. Certains titres nous mettent de belles baffes dans la tête, tant le déplacement de nos chakras au pays du Taj Mahal se fait avec aisance. En revanche, certaines chutes de rythmes nous ramènent directement à Cergy, ce qui est quand même moins exotique, réduisant notre rêve éveillé à la poussière.
Le problème ne réside donc pas dans la technique instrumentale ni dans les ambiances, mais plutôt dans la tracklist qui aurait peut-être pu être agencée un peu différemment. Le disque souffre donc de ce petit défaut mais est tout de même hautement recommandable puisque les morceaux phares ne manqueront pas de réveiller votre envie de voyage (en même temps, comme on ne peut pas, ce n’est peut-être pas une bonne idée).
Rover live.
Rover sort son nouvel album aujourd’hui. Il se nomme Eiskeller et il nous sert d’annonce pour un concert qui, nous l’espérons, pourra bel et bien avoir lieu dans la salle de nos amis de Bonjour Minuit. En effet, le chanteur prévoit de s’y produire le 30 octobre. Espérons que le temps du covid sera bien loin de nous pour pouvoir se régaler avec la musique animal du géant français à la classe folle. Croisons les doigts !
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