BARS EN TRANS 22 : une sélection

bars en trans 22Quelques noms à ne pas manquer en coeur de ville.

Ils jouxtent le parc expo, en plein cœur de ville, et comme le grand festival vont chercher des groupes inattendus pour mieux nous sortir de notre torpeur. Ils, ce sont les Bars en trans 22 qui débutent eux aussi ce jeudi, avec un petit florilège de groupes pas piqué des hannetons. Fabrice et l’Oreille Classée nous cite quelques formations à voir absolument (NDLR : les présentations sont issues du programme officiel des Bars en Trans : https://www.barsentrans.com/programmation/#/)

Jeudi 08/12, théâtre du Vieux Saint-Etienne.

Les Vulves Assassines, c’est DJ Conant, sa grande gueule et ses synthés crasses, MC Vieillard, ses gros muscles au service de son petit sampler, et Sam, véritable génie de la guitare électrique, pour un univers extra-terrestre. Les Vulves Assassines, ça hurle, ça rappe, ça pue et ça laisse Booba sur le bord de la route comme un enfant de chœur paumé. Les Vulves assassines, c’est aussi l’espoir d’un monde meilleur, plus juste, un monde où Gérald Darmanin élèverait tranquillement des chèvres dans le Larzac au lieu de nous pourrir la vie.

TRAMHAUS Post punk incendiaire, fièvre rock, envie d’en découdre et rage au coeur, Tramhaus traîne derrière eux une solide réputation de groupe de live entre guitares tendues à l’extrême, prêtes à rompre, batterie Gilles de La Tourette et basse en mode V12. Sans surprise, on adore.

Jean Jean Entre Isis et Underworld, Goose et M83, Jean Jean ne choisit pas et délivre un set épique en trio avec une formule typique de l’électro rock qui a fait les heures de gloire du genre au mitan des années 2000. Batterie martelée avec la force des grands du métal, guitare rock incisive et nappes grandioses, c’est une expérience frontale et énergique que propose ce groupe qui devrait retourner cette édition de Bars en Trans.

Samedi, même lieu : A trois sur la plage

Basse full chorus en mode The Cure, drum synthétique digne des plus grands hits de Joy Division et guitare maigrichonne, de la new-wave, ce groupe a tout capté, compris, digéré. Oui mais pas que. Chœurs sixties, naïfs et leads synthétiques énigmatiques, À trois sur la plage est bien autre chose qu’une résurrection des âges d’or passés, car on y décèle une propension à se jouer des codes dans une démarche arty qui leur est propre.

Chien Méchant, Duo français venu de Paris, Chien Méchant dégage une énergie unique en live sur des productions électroniques qui mélangent de manière explosive les codes de l’électro, du jazz et du rock psyché, pouvant rappeler aussi bien Justice, Todd Terje, que Snarky Puppy ou Pink Floyd, le tout sur des textes en français et en anglais, parlés, chantés, vocodés, pitchés. Une vraie performance énergique qui donne bien envie de les rejoindre dans leur niche.

EPIQ Improbable mélange entre un math-rock dompté à coup de lignes de basse massives, transe percussive débridée et afro-jazz de haut vol, EPIQ tisse un live en forme de spirale tribale infinie emportant cœurs et corps dans un maelstrom de feu. Nul besoin de lignes de voix ici car la musique dit déjà tout dans un discours sauvage complexe, entre furie dancefloor et colère multimodale. OVNI.

The Penny Lane

jeudi 08 décembre : Nathan Roche 22:00 – 22:40

Toujours aussi déglingué, l’ex-vocaliste des désaxés de Villejuif Underground tente une échappée en solo à travers un répertoire protéiforme mélangeant crooning vénéneux à la Lou Reed sous Prozac et acidité d’une pop délavée au vinaigre. Brillant !

vendredi 09 décembre : Grandma’s Ashes 23:00 – 23:40

Grandma’s Ashes est un power trio féminin de rock alternatif et progressif. Sur des textes sombres, parfois sarcastiques, les voix des trois musiciennes s’entremêlent et le chant lead, clair et mélodique se sublime au contact d’une instrumentation lourde et millimétrée. Une cathédrale gothique puissante et vibrante dans laquelle on se laisse volontiers enfermer…

vendredi 09 décembre : Levitation Free 21:00 – 21:40

Se libérer des chaînes et célébrer la légèreté retrouvée : Levitation Free nous invite à une danse en apesanteur. Grand baroudeur et esprit libre, Sébastien Jamet a usé ses semelles sur différents continents avant de poser ses valises dans la meilleure ville de l’ouest : Saint-Brieuc. Un choix judicieux puisqu’il y compose un disque brillant de pop onirique rehaussée d’un rock à la classe magistrale.

samedi 10 décembre : Diamond Dog 22:00 – 22:40

Une référence évidente à Bowie comme le point de départ d’une réflexion artistique, sensible, tourmentée et foisonnante de références à la culture pop. La vision dystopique punk et poétique de Diamond Dog puise son identité dans les origines de la new wave de la toute fin des 70’s. Rythmes dansants et rock wave vaporeux aux sonorités synthétiques où le chorus règne en maitre, imposent leur dictacture métronomique emportant public et musiciens dans une danse robotique entre fureur des Cramps, romantisme de Liszt et noirceux lynchienne.
Ouverture des portes : 20h30 • Tarif : 10

samedi 10 décembre : Rank-O 23:00 – 23:40

Après le punk, après l’indie rock, après la synth pop, après le math rock, après les considérations arty, après les clivages pop et musiques savantes… Rank-O joue la musique d’après tout ça. Mais pas post-punk pour autant. Amoureux des chansons aux structures complexes héritées des grandes avant- gardes des années 60 aux années 90, Rank-O cultive également un amour sincère pour les pop songs, les mélodies immédiates insidieuses et jouissivement minimalistes. Un jeu d’enfants qui produ

Ouverture des portes : 20h30 • Tarif : 10€

Fabrice et l’Oreille Classée

Depuis mon adolescence j’écoute de la musique. Mes gouts ont évolué au gré de mon acné mais se sont très rapidement orientés vers un Rock plutôt sombre, au premier abord, mais toujours lumineux une fois qu’on a parcouru le chemin de la mélodie. Des CURE aux SMITHS en passant par NEW ORDER, cela vous donne un indice sur mon âge et de mon terrain de jeu de prédilection. Derrière cette coquetterie, se cache une vraie passion.
Depuis toujours : j’ai l’oreille curieuse et tendance à classer les choses. Un TOC ? Non ! une exigence vis-à-vis d’un art majeur et ce d’autant quand il s’exprime en Live.
Fabrice et l’oreille classée est une page musicale que j’ai créé il y a 2 ans. A travers mes chroniques je cherche à faire connaître à un maximum de personnes cette musique, qui me remplit l’esprit et me fortifie le cœur. Je ne suis pas nostalgique d’un passé révolu mais tourné vers le moment présent, avec un œil dans le rétroviseur de temps en temps, tout de même.

Le live est un moment intemporel, il révèle (ou pas) l’artiste.

Je vis l’expérience de la scène généralement après une écoute approfondie des albums du groupe. Maîtriser son sujet, en restant d’abord dans le contrôle et se laisser ensuite balayer par l’émotion individuelle puis collective. De vrais moments de communion que j’aime ressentir et retranscrire en toute humilité dans les live report. Une petite histoire, à l’écoute des spectateurs et au service de la musique. Sérieux le garçon !
Concentré, certes, mais toujours disponible pour parler musique autour d’une bonne bière entre 2 concerts.

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Lire un autre live report de Fabrice : Laura Wild, au Barbe

 

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