ALEXANDRA SCHMITZ (et Teddy L’ours) « Au bout du train »

Alexandra Schmitz au bout du train

Alexandra Schmitz (et Teddy L’ours) Crédit photo : Hugo Hérault

« Au bout du train », ou le train-train quotidien d’une femme des 60’s

Spectacle de et par Alexandra Schmitz – compagnie Alex on the wire

Dans le cadre de l’Été métropolitain de Bordeaux Métropole, ce mercredi 3 août, au Parc bordelais, Alexandra Schmitz et Teddy l’ours en peluche ont accueilli petits et grands pour « Au bout du train », un spectacle de 35 minutes mêlant fil de fer, burlesque et marionnette. Car si Alexandra Schmitz est une fildefériste aguerrie (elle suit une formation de trois ans à l’École Nationale de Cirque de Châtellerault avant de partir quatre années pour l’École Nationale de Cirque de Montréal), elle a plus d’une corde à son fil et passe aisément du cirque à la marionnette en donnant vie à son acolyte de scène, l’ours Teddy.

Le spectacle, familial, nous transporte dans le quotidien d’une femme des années 60 tantôt loufoque, tantôt rêveuse et attendrissante, mais toujours pétillante et solaire. Alexandra Schmitz use des topoi des vacances pour nous faire voyager avec elle : de la fastidieuse préparation des valises, qui ne sont jamais assez grandes, à la course pour ne pas manquer son train, en passant par le choix de la tenue de plage, nous nous retrouvons plongés dans un été typique des années 60, sous le règne des tenues à pois. On pourrait aisément se représenter le transistor duquel on entend les chansons qui rythment le spectacle, intrinsèquement liées aux aventures de la protagoniste. Quelques références aux films de Jacques Tati ne manquent pas de faire penser aux « Vacances de Monsieur Hulot », tant par l’absurde que par certains jeux visuels.

 « Vouloir partager un cirque humain »

Alexandra schmitz Au bout du train

Alexandra Schmitz, Crédit photo : Dakary’s Eye

Alexandra Schmitz, qui affirme sa volonté de « vouloir partager un cirque humain », accueille elle-même le public et prend le temps de discuter avec chacun, d’expliquer la différence entre un fildefériste et un funambule notamment. Elle occupe la scène, joue avant même le début du spectacle, commençant à esquisser les premiers traits de ce personnage aux ballerines de danseuse qui subjuguent les enfants alors qu’elle fait ses échauffements. Ce « cirque humain » se retrouve tout au long du spectacle, avec un personnage léger et pétillant mais aussi rêveur, en quête d’évasion, nostalgique d’un ailleurs que certains choix musicaux laissent deviner. « J’attendrai », reprise par Jean Sablon du tube de Rina Ketty ayant cartonné dans la fin des années 30, contribue à révéler cette autre facette, touchante, du personnage.

Du rire à la douceur en passant par de très beaux moments de cirque (les tombés en grand écart sur le fil étant clairement impressionnants, pour ne citer qu’eux), le pep’s de ce spectacle nous a offert un peu de fraîcheur dans cette journée caniculaire.

Et pour celles et ceux qui l’auraient manqué, retrouvez « Au bout du train » à la gare cycliste de Saint-Médard-en-Jalles le 10 août à 18h30.

Claire Poirson.

claire poirson

Crédit photo : Chris Seyner

Claire Poirson est metteuse en scène de la compagnie L’Extra théâtre (Bordeaux), directrice de la collection Entr’Actes (théâtre) aux éditions Ex Aequo, professeuse d’écriture théâtrale, autrice (notamment du recueil Le chemin des étoiles) et comédienne. Aimant travailler la synergie entre les disciplines artistiques, elle pratique la flûte traversière, les arts martiaux, le cirque, la peinture, le dessin et, d’un naturel curieux, elle aime visiter différentes formes artistiques et esthétiques.

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