PAS DE PRINTEMPS POUR MARNIE
Chronique & interview autour de l’album Awoken Songs.
L’album « Awoken songs » est le 4ème album du groupe français Pas de Printemps pour Marnie. Sorti en Octobre 2022 sur le label toulousain Winter Records, on y retrouve 12 nouvelles compositions electro-pop-folk-noise écrites et chantées par Clémentine Darros-Schook, composées et mixées par Jean-Pierre Isnardi.
Le groupe de Jean Pierre Isnardi s’est d’abord fait connaître avec deux albums de reprises, un de My Bloody Valentine (« My Bloody Covers » » en 2008) et l’autre des Bee Gees (« Nuit Fièvre » sorti en 2010) puis avec « Cover » Me en 2015, disque avec des compositions originales mélangeant dream pop, shoegaze et pop avec Jens Bosteen, Anaïs Andret-Cartini et Clémentine Darros-Schook derrière le micro. Reste ce Awoken Songs sorti en fin d’année dernière.
Des influences croisées.
La musique marie toujours pop, rock, folk et électronique. Avec des titres comme « Cupped Inside », les guitares acoustiques prédominent et donnent un aspect folk à cette musique proche de celle d’Angus and Julia Stone. On s’imagine en balade aux States accompagné de la voix fragile de Clémentine, mais nous sommes plutôt dans une forêt du Tarn où l’on retrouve Jean Pierre, fan inconditionnel du groupe Stéréolab, et Clémentine son amie d’enfance sur le morceau « Jesus Camp ».
Pour la réelle nouveauté, il faudra aller chercher du côté de « Nez en l’air » et « Mon autre » 2 titres chantés en français pour une première fois. La voix de Jean Pierre reste en écho. Elle n’apparait que de temps en temps, en particulier sur le 3eme morceau, « After Spring », jolie ballade guitare-piano.
Dès le 4eme titre « stuck to bed », la voix de Clementine se rapproche du chant calme de « Lush », puis plus musclé à la « Bloody valentine », époque bénie des années 90.
Certains titres comme « Jesus Camp » et « Stuck to bed » renouent avec le côté noise rock et indé, où les guitares saturées reviennent sur le devant du mix. Enfin des morceaux comme « Obsession » ont laissé la place aux ambiances plus électroniques et dansantes. La mélodie et la mélancolie restent de mise et les structures répétitives des morceaux comme celles de « Pier Blonde » et de « Body tender » dévoilent les multiples facettes de composition de Jean-Pierre Isnardi.
Interview.
Découvrez désormais l’interview de ce dernier, que nous vous conseillons de lire, tout en écoutant cet excellent album de « Chansons éveillées ».
Litzic : Bonjour, Je m’adresse à toi Jean Pierre suite à la sortie du dernier album du groupe Pas de Printemps pour Marnie. Peux-tu en quelques mots évoquer ton parcours et l’origine du nom du groupe ?
Jean Pierre ISNARDI : Bonjour, Effectivement ce n’est pas un projet solo. Quand j’ai débuté j’étais encore avec mon ancien groupe My Favorite Dentist Is Dead. J’avais envie d’explorer des choses que j’adore comme My Bloody Valentine, dans le sens de la relecture. L’histoire de « My Favorite » s’achevait et celle-là commençait en même temps. C’était d’abord un projet solo et après j’ai appelé des chanteuses que je connaissais, donc un peu à géométrie variable, mais au niveau musicien il n’y a que moi. J’ai un line up variable pour les lives dans lesquels les musiciens interviennent, mais pour les compositions on peut dire que c’est moi qui compose l’ensemble des arrangements et des parties.
L’histoire est donc partie d’une relecture de My Bloody Valentine, je voulais mettre en avant les mélodies que l’on percevait sous ces murs de sons. Je voulais les rendre plus légères et plus audibles sans communes mesures avec les originaux, ça reste un hommage bien entendu.
Le nom du groupe est venu d’abord parce-que je suis fan d’Hitchcock et j’aime bien ces noms de groupe un peu à rallonge qui veulent dire quelque chose (Nb Pas de printemps pour Marnie est un thriller américain réalisé par Alfred Hitchcock, sorti en 1964).
Le côté des saisons, le printemps. J’étais dans un registre pop un peu léger et je trouvais que ça collait bien à ceux que j’aimais bien, Hitchcock la pop le coté mélancolique et les noms à rallonge. Par la suite j’ai plus ou moins mixer les collaborations entre plusieurs chanteuses, celon leur disponibilité.
Clémentine Darros-Schook, qui chante sur le dernier album, est présente sur tous les albums. C’est une amie d’enfance avec laquelle j’avais déjà fait un groupe qui s’appelait Playmobil quand nous habitions tous les 2 à Besançon en Franche comté. Pour les autres albums, il y a eu d’autres chanteuses, suivant les disponibilités et les voix qui s’accommodent plus ou moins suivant les morceaux. Mais là j’ai fait en sorte que la tessiture de Clémentine corresponde aux compositions que j’ai fait.
une pop électro planante et des guitares folk sautillantes
Litzic : Ce 1er album est sorti en 2008, il y a 16 ans. Peut-on te demander ton âge ?
Jean Pierre ISNARDI : Oui j’ai 52 ans. J’ai eu cette carrière avec My Favorite Dentist Is Dead, un groupe toulousain on avait signé sur un label indépendant au départ. On s’inscrivait dans une vague très pop et on a ensuite signé chez Warner. J’ai aussi toujours travaillé en parallèle sur d’autres projet et notamment avec Sylvain Chauveau dans un registre plus expérimental dans un groupe qui s’appelle ARCA (http://www.dmute.net/interview/24050/Sylvain-Chauveau.html).
Puis est venu mon projet solo Pas de Printemps pour Marnie qui est aujourd’hui mon groupe principal. J’ai aussi un autre projet plus « noïse » mais qui n’a pas encore de sortie.
Pas de Printemps a eu un bon démarrage, avec l’album de Cover de My Bloody Valentine. C’était un peu avant « Nouvelle Vague » (https://byfrenchies.com/nouvelle-vague/), sans ce propo latino. On reprenait des choses de façon plus légère donc on peut y voir une ressemblance. Comme My Bloody n’était pas très connu, leurs fans restant toujours présents, on a pu bénéficier d’un Disquaire Day pour ressortir l’album en vinyle et ça m’a ouvert d’autres portes.
J’ai continué les reprises avec un Cover des Bee Gees avec une volonté de faire chanter des chorales d’enfants sur certains morceaux. Après ça je me suis dit que « c’était bon les reprises ! » et j’ai proposé un album de composition : « Cover me » le 3ème ou je restais toujours avec des chansons en anglais avec une chanteuse et chanteur, mais je voulais éviter le multi chants pour avoir un projet plus homogène avec Clémentine en tentant des morceaux en français . Petite porte ouverte qui risque de s’ouvrir d’avantage pour le prochain.
Litzic : Oui 2 morceaux en français sur les 12, ça reste donc une porte au milieu de l’album. A 54 ans de mon côté, j’ai aussi à l’époque (les années 90) apprécié le groupe My Bloody Valentine. Je ne les ai pas vu en concert mais ceux qui les ont vu on conservé un souvenir un peu compliqué parfois au niveau du son . Tu as eu l’occasion de les voir ?
Jean Pierre ISNARDI : Oui j’ai essayé de les contacter, car à chaque fois qu’on fait ce type de reprise il faut demander des autorisations préalables. Je ne les ai jamais eu directement. Je les ai vu à 2 reprises en concert. Une 1ere fois dans la tournée de L’album « Loveless » à Besançon avec un mur du son impressionnant. Il n’y avait pas encore les limiteurs, c’était parfois très difficile mais c’est ce qu’on cherchait mais c’était très confus, voix inexistantes. Donc à la fois déçu et à la fois pas « mal » car on avait jamais vu ça autrement. Puis je les ai revues lors de leur reformation au Zénith à Paris. Plutôt satisfait mais pour moi ça reste des « autistes » derrière les grattes, on peut pas dire que ca soit un vrai partage en concert, mais ça reste une expérience.
Généralement je compose les mélodies et les textes. Là je voulais que ça soit son album, elle a donc écrit l’intégralité des textes.
Litzic : En tous les cas les chroniques relatant ton album de reprise mettait en avant la qualité des mélodies que tu reprenais, parfois étouffé par le son d’origine. J’ai eu plus de mal à retrouver l’album des reprises des Bee gees sur plateforme ?
Jean Pierre ISNARDI : En fait il est saisi comme une compilation sur le référencement Spotify, alors que c’est un véritable album. J’étais sous contrat avec le label MVS et on a eu pas mal de retour. Il faut dire que les Bee Gees sont plus connus que My Bloody Valentine. On est passé au « Fou du Roi » sur France Inter notamment. On en a fait après un mini Album, nuit fièvre acoustique avec quelques morceaux.
Litzic : Ces premiers albums ont été accompagnés de prestation Live ?
Jean Pierre ISNARDI : Non c’était difficile à faire avec la chorale (pseudo chorale, j’ai sollicité les écoles pour une collaboration). On a fait des concerts jusqu’au 3ème album mais la dispersion géographique des chanteurs et chanteuses complique l’organisation de ceux-ci. Pour ce dernier album, j’avais préparé un set, mais ça va être compliqué. Je ne veux pas faire çà à deux, mais avec un groupe pour l’instant c’est en standby. Donc, pas de concert de prévu pour cet opus.
Litzic : On sent une certaine mélancolie dans les titres de ce 4 ème album. Est-ce Clémentine qui compose les textes, la musique ou travaillez-vous à 4 mains ?
En tous les cas je ne compte pas sur des revenus avec cette musique
Jean Pierre ISNARDI : Pour cet album, j’ai laissé la main. Généralement je compose les mélodies et les textes. Là je voulais que ça soit son album, elle a donc écrit l’intégralité des textes. J’ai suggéré les mélodies. On s’est vu plusieurs fois, en particulier pour ces morceaux en français car pour nous c’était un « gab » à faire. On n’en avait pas l’habitude, malgré de précédentes tentatives, ou on revenait généralement sur l’anglais. J’habite sur Toulouse et elle sur Paris. Ca nous a pris pas mal de temps mais on arrive à faire des choses à distance sauf l’enregistrement.
Litzic : Ou s’est passé l’enregistrement de cet album et as-tu un label ?
Jean Pierre ISNARDI : On a enregistré dans mon studio et après j’ai fait appel à des amis pour masteriser. Avec Clémentine, on fait régulièrement des échanges de sons ou d’enregistrements, c’est maintenant possible. J’ai connu les enregistrements maquette sur 4 pistes à cassettes, on est très très loin de tout cela maintenant. On peut produire un album de A à Z chez soi.
Notre label est Winter Records (http://www.winterrecords.fr/) pour le support physique. C’est un label toulousain que des connaissances avaient monté et qui avait lancé des compilations à thème. Il avait été créé à l’origine pour sortir mon album de reprise de My Bloody et la structure a servi pour d’autres sorties de compilation à thème avec des contraintes ouvertes à qui voulait y participer. Par exemple Covers & Sleevefaces, le groupe devant faire une photo avec une pochette vinyle en continuité de leur visage.
Puis une Compilation sur John Williams le compositeur de film ou il fallait intégrer dans une composition les 5 notes du film « Rencontre du 3ème type ». A chaque fois, une compile, une contrainte et on a eu 5 groupes internationaux qui se sont proposés. La dernière contrainte était d’intégrer 5 samples du Western Le bon, la Brute et le truand. (https://sites.google.com/site/winterrecords/).
Ca a plu, tout en évitant la page blanche. En parallèle le label a donc sortie les albums de Pas de Printemps pour Marnie et d’autres groupes. Ca reste une histoire familiale.
Les idées sont là. Les amorces de morceaux sont là. Il y a des prémices de structure, des recherches, des moments d’hésitation aussi, des suggestions des échanges avec Clémentine, des tests etc… donc la vie d’un morceau des fois s’étire.
Litzic : Cet univers Cinéma, c’est peut-être ton métier. ?
Jean Pierre ISNARDI : Non, rien à voir, je suis informaticien.
Litzic : C’est peut-être toi alors qui t’occupe de la partie visuelle des pochettes d’album ?
Jean Pierre ISNARDI : Un peu, même si je ne suis pas graphiste, je me débrouille. Je m’occupe aussi de la promotion de la distribution de cette musique vers un maximum d’oreilles je l’espère. En tous les cas je ne compte pas sur des revenus avec cette musique. Heureusement sinon je serai à la rue ( rires). Ca reste d’abord un plaisir. Ca a été mon métier, mais ça ne l’est plus mais ca se passe quand même bien. Je prends mon temps et on sort des choses de façon récurrente. Ce qui me manque ce sont les concerts, en tous les cas avec ce groupe. La durée de ce dernier album est plutôt courte (moins de 40 minutes) c’est dans l’air du temps mais avec une production plus régulière. On ne fait plus de double album avec de longue gestation.
Litzic : Justement pour écrire cet album de 12 chansons, comment ça se passe. Ce sont des choses qui trottent en tête pendant une année ou ça reste concentré sur une courte période ou vous avancez au fur et à mesure. ?
Jean Pierre ISNARDI : C’est fluctuant, les idées sont là. Les amorces de morceaux sont là. Il y a des prémices de structure, des recherches, des moments d’hésitation aussi, des suggestions des échanges avec Clémentine, des tests etc… donc la vie d’un morceau des fois s’étire.
L’idée est bien présente depuis un moment et on a envie de faire le morceau mais on ne trouve pas toujours la solution. Plusieurs propositions au départ qui s’étiole puis une sorte de filtre naturel et on choisit les chansons qui vont aller jusqu’au bout. Des idées posées sont enregistrées, la structure vient ensuite puis le chant. Ca peut être long. Généralement je commence par mes instrumentaux, voire la rythmique, je ne pars pas d’une ligne de chant. Je suis guitariste à la base les idées partent souvent d’une guitare.
Litzic : C’est vrai que l’album démarre par des ballades « folk » assez calmes on a ensuite un retour un peu plus électronique. Je retrouve des ambiances années 90 au niveau de la voix en particulier qui me font penser à des groupes comme « Lush » ou « Stéréolab » aussi pour la rythmique.
Jean Pierre ISNARDI : Oui, je suis méga-fan de « STEREOLAB » ( https://stereolab.co.uk/ )
Litzic : Tu m’as dit qu’un des morceaux avait été repris sur la plateforme TIK TOK
Jean Pierre ISNARDI : Oui, étonnamment le dernier morceau d’album le plus folk et dénudé « Do not Pray » s’est retrouvé dans pas mal de playlist et a monté les vues un peu anormalement (rires). C’est étonnant car ce morceau n’est pas forcément représentatif de l’album. Il l’est de ma musique, oui ! car on retrouve la mélancolie, le côté pop, folk, mais c’est un morceau très dénudé, guitare acoustique, piano chant. En plus il est positionné en fin d’album, mais aujourd’hui la musique ne s’écoute plus comme à notre époque. La longueur d’un album, son entité, je ne sais pas trop ce que ca signifie pour cette nouvelle génération. Eux vont piocher à droite à gauche, prendre ce qui les intéresse ou ce qu’on leur suggère sur Tik Tok par exemple.
Après j’ai des instrus piano, mais je ne sais pas encore ce que je vais en faire
Litzic : D’ailleurs j’ai essayé de « Shazamer » certain de tes morceaux et ça renvoi très rapidement sur d’autres artistes que toi ( nb c’est ma façon d’archiver rapidement une musique que j’aime).
Jean Pierre ISNARDI : Ah oui, c’est marrant moi je ne l’ai jamais fait. Dans mes albums il y a souvent 3 faces que je mets en avant notamment dans l’avant dernier album. Un coté pop-folk dans un registre mélancolique (Yo la Tengo, Big Thief, Adrianne Lenker que j’adore), de la folk dénudé côté américain plus qu’anglais.
Une autre face plus « noïse » car j’apprécie cette musique, je suis un fan de Sonic Youth un groupe que j’ai suivi et que j’adore toujours écouter très noïse avec une emprunte typée années 90. Parfois mes compositions partent là-dedans.
Le 3ème côté est que j’aime aussi beaucoup la musique électronique. J’essaye de l’intégrer, envie d’arrêter la guitare, un « stop là ça suffit les grattes! », je vais partir que sur de l’électro. Je n’y arrive jamais complètement.
Ce sont ces 3 facettes que j’essaye de mélanger ça me donne une touche qui m’est propre même si c’est cette mélopé mélancolique que l’on retrouve dans beaucoup de morceaux.
Litzic : Tu chantes un peu sur certains morceaux ? tu le faisais déjà avec tes premiers groupes ou tu étais essentiellement musicien ?
Jean Pierre ISNARDI : Essentiellement musicien, je déteste ma voix. Quand je compose des chants, ils sont adaptés à ma tessiture de voix, ça passe quand je fais des chœurs ou des bribes. Je ne pourrais pas me supporter sur un morceau complet. Dans l’album d’avant il y avait le chanteur Jens Bosteen avec une voix magnifique. Malheureusement je n’ai plus de nouvelles de lui. Je préfère faire chanter d’autres personnes que moi-même, mais s’il faut ajouter un chœur masculin et bien je le fais. On est très dur avec soit même.
Litzic : Sur la pochette de l’album on découvre une forêt. Ou se situe t’elle exactement ?
Jean Pierre ISNARDI : C’est bien que tu poses la question. Sur le dernier clip qu’on a fait, cette forêt se trouve dans le Tarn pas très loin de Toulouse à 1h30 dans le parc du Haut Languedoc dans un petit village que je connais bien Cambounès. Il y avait cet arbre, remarquable qui sort de nulle part, complètement tordu. On a fait les photos de l’album avec Clem dans une brume pas possible. Ca donnait un paysage un peu post apocalyptique. Ambiance un peu bizarre et comme c’est un village qui m’est cher ça a fait l’objet de cette pochette.
Litzic : L’album étant sortit en Octobre 2022, il va te porter pour 2 ou 3 ans. Tu as d’autres projets ?
Jean Pierre ISNARDI : Je voulais illustrer le morceau « Do not Pray » par un visuel donc j’essaye de faire un petit clip pour l’illustrer en reprenant justement le Tik Tok de la personne qui avait destiné notre chanson à une ballade ou on devine ses pieds. Une balade sans but. Après j’ai des instrus piano, mais je ne sais pas encore ce que je vais en faire, je ne suis pas encore reparti sur un album mais je pense que ça ne devrait pas tarder. J’avais aussi un petit projet d’album à contrainte, du nombre d’arrangements, car j’ai parfois tendances à trop en mettre, à trop rajouter des arrangements. Pour me restreindre j’ai eu l’idée de faire un album à option, c’est-à-dire : 1er morceau : 1instrument, 2nd morceau 2 : instruments et ainsi de suite un peu en crescendo. Peut être que ce sera ça le prochain album.
Autre projet, un groupe qui s’appelle We De Cay avec des compos, plus de l’ordre du post punk, ou je compose et ou on est à 4 avec un vrai propos live cette fois-çi. On a de quoi faire un album. Pour Pas de Printemps, on continue à diffuser au maximum et s’il y a des opportunités de concerts on les préparera sous un autre angle. Je sais aussi que Clémentine écrit des morceaux au piano, cette fois ci c’est elle qui jouera le rôle de la composition. Je vais commencer à rassembler mes idées et à entamer le processus.
Litzic : Et pour ces éventuels concerts, tu resterais du côté de Toulouse ?
Jean Pierre ISNARDI : Oui on avait joué il y a longtemps de cela du côté de chez toi, dans un registre ou les gens ne sont pas là ou on les attend, c’était au festival « Astropolis » à Brest. C’était assez particulier car c’est avant tout un festival électronique mais on avait joué sur le toît de la salle la Carène. Le programmateur étant particulièrement fan de My Bloody . Donc si ca se présente on le dira mais pour l’instant le plus facile pour nous reste la production et la diffusion en streaming et par les réseaux.
Litzic : Et bien Merci et si on peut aider à la diffusion de ta musique par ce web magazine on n’y manquera pas.
Jean Pierre ISNARDI : Oui Merci, c’est très sympa.
Suivra une discussion sur les derniers albums qui ont pu me marquer et un échange sur l’intérêt commun de certaines prestations scéniques (à retrouver généralement dans notre rubrique Live report).
Infos supplémentaires :
Discographie
LP « my bloody covers » (Winter Records / Anticraft 2008
EP « soon » (Plastic Pancake / Rough Trade 2009)
LP « Nuit Fièvre » (MVS / Anticraft 2010)
LP « Nuit Fièvre acoustique » ( MVS / Believe digital 2011
LP Ré-édition « my bloody covers » vinyls (Record Store Day 2013)
LP « Cover me » (Microculture / Differant 2016)
https://www.youtube.com/watch?v=qpsj5OzusQQ
https://www.youtube.com/watch?v=vwloCbDaK1c
https://www.youtube.com/watch?v=6i4KEbCxhx4&list=OLAK5uy_kuIhrQXdrauiwBm7EZmqJYrZO4Qh2iNPM
https://bfan.link/awoken-songs?fbclid=IwAR0IGYUmeeCSmZQCfvviYR43srfqLs5Q5l7omDCPHg4j5thGhns9DL_oqCA
Fabrice et l’Oreille Classée
Depuis mon adolescence j’écoute de la musique. Mes gouts ont évolué au gré de mon acné mais se sont très rapidement orientés vers un Rock plutôt sombre, au premier abord, mais toujours lumineux une fois qu’on a parcouru le chemin de la mélodie. Des CURE aux SMITHS en passant par NEW ORDER, cela vous donne un indice sur mon âge et de mon terrain de jeu de prédilection. Derrière cette coquetterie, se cache une vraie passion.
Depuis toujours : j’ai l’oreille curieuse et tendance à classer les choses. Un TOC ? Non ! une exigence vis-à-vis d’un art majeur et ce d’autant quand il s’exprime en Live.
Fabrice et l’oreille classée est une page musicale que j’ai créé il y a 2 ans. A travers mes chroniques je cherche à faire connaître à un maximum de personnes cette musique, qui me remplit l’esprit et me fortifie le cœur. Je ne suis pas nostalgique d’un passé révolu mais tourné vers le moment présent, avec un œil dans le rétroviseur de temps en temps, tout de même.
Le live est un moment intemporel, il révèle (ou pas) l’artiste.
Je vis l’expérience de la scène généralement après une écoute approfondie des albums du groupe. Maîtriser son sujet, en restant d’abord dans le contrôle et se laisser ensuite balayer par l’émotion individuelle puis collective. De vrais moments de communion que j’aime ressentir et retranscrire en toute humilité dans les live report. Une petite histoire, à l’écoute des spectateurs et au service de la musique. Sérieux le garçon !
Concentré, certes, mais toujours disponible pour parler musique autour d’une bonne bière entre 2 concerts.
Rejoindre la page Facebook de Fabrice et L’Oreille Classée.
Lire un autre live report de Fabrice : Laura Wild, au Barbe