REPORT JOUR 1 Trans, Confirmations et révélations

Compte rendu du jour 1 des Trans, au parc expo.

Après être tombé dans un traquenard comme on les aime, direction le Parc Expo de Rennes pour y assister à la première soirée de show sur ce lieu. Au programme, des confirmations, et une révélation. Le report du jour 1 des Trans, c’est ici.

Arrivée assez tardive. Ce n’est que 22h que nous arrivons sur place. Nous franchissons la grande entrée, pénétrons dans l’enceinte du parc expo après les fouilles de rigueur. Les chargés de cette mission ont du mérite, il fait un froid pas possible sur cette place qu’aucun arbre ne peuple. Un léger vent se fait ressentir, accentuant encore l’effet du froid. Nous, nous entrons vite nous mettre au chaud, à la recherche du Hall 3 qui nous attirait tant sur le papier ?

Nous pénétrons dans un grand hall, le 5, à partir d’où tous les autres halls sont desservis (il est donc un sas accueillant, surtout par ce froid mordant). Il est aménagé de façon assez cosy malgré sa taille démentielle. Des bars et restaurants occupent l’espace, il y fait bon, mais il paraît relativement désert. Normal, c’est un jeudi soir, nous ne nous attendions pas à une foule monumentale comme celle prévue ce samedi, sold-out ! Pourtant, l’affluence reste plus que correcte, et ce malgré les événements survenus ce jour-là, à savoir celui d’une journée de grève dont les stigmates étaient encore visibles quand nous sommes allés récupérer nos accréditations au Liberté.

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Marina Satti

Marina Satti.

Après avoir réussi à nous orienter, direction le Hall 3 dans lequel le show de la Grecque Marina Satti a commencé. La jeune femme est étincelante avec son haut en strass reflétant la lumière des sets lights et son pantalon bouffant orange digne d’une princesse échappée des mille et une nuits. Sa musique est au diapason, brillante, lumineuse, colorée, déversant dans le hall une humeur festive sur des sonorités arabisantes, méditerranéennes ou balkaniques. La présence sur scène de Marina Satti est absolument parfaite, elle occupe l’espace sans trop se mettre en avant par rapport à ses quatre choristes (elles aussi étincelantes bien que leur tenue soit beaucoup plus sobre).

Les musiciens envoient du groove comme s’il en pleuvait, mélangeant modernité et tradition avec aisance et créativité. Sur le front de scène, Marina Satti chauffe la salle avec très peu d’effet de genre, mais avec un certain charisme et un sourire enjôleur, capable de nous faire oublier la fraicheur (c’est un euphémisme) de cette soirée de décembre. Elle transmet énormément de bonnes vibrations, une attitude positive, une très bonne communication avec le public. Bref, elle a tout d’une grande et nous sommes quasiment persuadés qu’une grande carrière s’annonce à elle. Notons que si certaines diva rnb en font souvent des tonnes en termes de chorégraphie, Marina Satti joue la sobriété, mais l’effet est le même puisque ses pas de danses, ses mouvements de bras et de bassin (évoquant les danses du ventre d’Afrique du nord ou du Maghreb) électrisent le public qui en redemande. Bref, un show qui nous laisse sur une excellente impression, tant sur le fond que sur la forme.

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Maverick Sabre

Maverick Sabre.

À peine le show de Marina Satti terminé, direction Hall 8 pour la prestation de Maverick Sabre. Le soulman est accompagné de quatre musiciens (guitare, batterie, clavier, basse), lui-même jouant quelques titres à la guitare électro-acoustique. Ici, tout n’est que sobriété : jeu de scène minimaliste, ambiance intimiste. Pourtant, Maverick Sabre dégage une chaleur venue du creux du ventre, proche du divin. Entendons-nous bien : il n’y a chez lui aucune allusion à une quelconque religion. Il s’agit surtout de la propagation du feu de l’âme, portée par une voix qui hante l’esprit bien après qu’elle ait entonné son dernier tour de piste.

Mais peut-être pouvons-nous émettre un bémol, que nous qualifierons presque de pêché de jeunesse. En effet, Maverick Sabre en use et parfois en abuse, de cette voix, notamment sur la fin des morceaux où, de façon appuyée et répétée il se lance dans des vocalises A capela parfois une peu trop forcée. Qu’importe, pour le reste c’est du bon, du très bon niveau. Les instrumentistes sont excellents, en retrait du chanteur mais impliqués même sur les morceaux guitare/voix de Maverick Sabre. On sent une belle cohésion, un plaisir d’être avec nous et cela efface sans problème la petite imperfection que nous venons de relater. À l’instar de Marina Satti, nous prédisons un grand avenir pour ce jeune homme élégant et racé.

Suite du report du jour 1 des Trans avec aller retour Hall 3 / Hall 8.

Le show terminé, nous retournons au Hall 3. Pas grand-chose pour nous y attendre puisque le groupe colombien Acido Pantera ne nous emballait pas véritablement sur le papier. Mais comme l’expérience nous l’a appris, nous pouvons bel et bien être surpris par ce groupe produisant une électro tropicale. Hélas, comme nous nous y attendions, nous n’accrochons pas avec l’univers des 4 musiciens. Même si les toutes premières minutes nous emballent, nous retombons vite dans un ennui poli. Mais voilà, nous déplorons tout de même un chant plutôt limite qui n’arrange rien à l’affaire. Pour le reste, la musique du groupe a dû parler au connaisseur d’acide house, mais comme ce n’est pas notre tasse de thé, nous abandonnons la partie assez vite pour retourner au Hall 8 pour y faire la connaissance de Cochemea.

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Cochemea

Et là, c’est comme une forme de révélation ! Nous n’avions pas « senti » ce groupe sur le papier, pourtant, il nous ravit du début à la fin de son set, habille mélange de jazz, de percussions et de transe amérindienne. Il faut dire que Cochemea explore depuis quelques années ses racines Yaquis et Mescalero, et cela nous donne un show plein d’une aura spirituelle forte.

Sur scène, ça dégage pas mal d’énergie, les percus et congas y aidant pour beaucoup. En frontman, Cochemea lui se lâche au saxo ou à la flûte traversières, dans des ambiances de pow wow plus vraies que nature. On peut dire que le charisme du bonhomme ne fait aucun doute, qu’il sait habiter la scène et faire le show, à l’américaine. Cela contraste avec les propos qu’il tient avec le public car nous ne sentons aucune pointe de prétention dans ceux-ci. Show, oui, mais avec un fond solide, très enraciné dans la spiritualité de ces peuples décimés il y a fort longtemps. Le groupe et lui sont en parfaite harmonie, ça sourit, les regards sont complices, ça joue bien, bref, super moment, inattendu, mais qui parle directement à l’âme. Très bien joué !

Mezerg

Mezerg

Mezerg.

Nous terminerons ce report du jour 1 des Trans avec le Bordelais Mezerg et sa techno sans machine/ordi. Et autant le dire, ça envoie. Nous mettons déjà un bon point sur la condition physique du bonhomme, parce qu’il se démène pour électriser la salle alors même qu’il est assis sur son tabouret (il ne peut pas faire autrement, ne se levant qu’entre deux morceaux). Sa présence est magnétique, sa gestuelle hypnotisante et ses rythmiques déchainées ! Que demander de plus ? Et bien une présence de showman et un certain humour n’étant absolument pas pour nous déplaire !

En effet, en peu de parole, il prouve qu’il possède déjà une aura de superstar. Nous ne nous y attendions pas vraiment pour tout dire et cela nous ravit ! Question musique, nous avons affaire là à une techno rehaussée de gris gris jazzistiques bien sentis, ni trop peu, ni trop. Cela donne des couleurs nuancées, rompant parfois la monotonie de rythmes binaires plus « déjà » entendus. Mais qu’importe, la foule est ravie, et nous aussi. À deux heures et quelque cependant, et la fatigue se faisant ressentir, nous quittons le parc expo et les Trans pour ce jour 1, pour mieux le retrouver pour le jour 2 !

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Retrouvez la programmation du soir 2  ICI

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