SERGE MUSCAT Chroniques Tome 1

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Dur de chroniquer les écrits de Serge Muscat, notre auteur du mois, en une seule fois. Nous allons donc ici vous offrir le tome 1 des chroniques de ses écrits (que vous pouvez consulter sur son site personnel ICI). Il concerne sa facette « écrivain/poète ». Suivra la facette « essayiste/sociologue/philosophe » et un troisième tome décryptera son essai « Walter Benjamin et la photographie à l’avènement de notre post-modernité ». C’est partie pour le tome 1 !

Écrivain sensitif.

Peut-être, pour aborder ce tome 1, faut-il tout d’abord expliquer que notre ressenti est que cet auteur ne tranche pas véritablement ses catégories de façon abrupte. En effet, nous pourrions retrouver certains poèmes ou nouvelles dans une de ses rubriques nommées « pensées », ou même dans une autre appelée « sociologie du quotidien ». Mais un élément néanmoins les différencie. Le côté sensuel (relatif aux sens, rien d’érotique dans ce terme « sensuel »).

Qu’il s’agisse de poème ou de nouvelle, l’écriture de Serge Muscat laisse la part belle à l’observation sensitive. La vue, en premier lieu, qui tient une part importante de ses écrits. Nous notons bien là un trait de caractère de Serge Muscat qui, scientifique dans l’âme, décortique ce qui l’entoure avec le premier sens mis en évidence (l’ouïe pourrait être ce premier sens mais c’est bel et bien la vue qui ravit la plus haute marche du podium).

De la constatation visuelle naissent des constats, une chute de dominos d’observation, de ressentis et de perceptions. Ils découlent de façon souvent linéaire dans ses écrits, comme s’ils étaient voués à une forme de fatalité dont l’auteur, finalement, ne maîtrise rien.

Des écrits quotidiens fantastiques.

Mais s’il est une chose que Serge Muscat maîtrise, c’est son écriture. Nous disions plus haut qu’il ne maîtrisait pas les perceptions que vivent ses personnages, ou même le narrateur usant de la première personne du singulier, mais tout s’inscrit dans un processus logique, comme un protocole permettant d’aller du point A au point B, sans passer par d’inutiles tergiversations.

Alors, il nous paraît paradoxal, pour le coup, de trouver dans ses écrits une telle part de fantastique, de surnaturel, même si nous pourrions le qualifier de surnaturel du quotidien. Prenons l’exemple de cette abeille se posant sur l’écran de son ordinateur et dont il récite la visite de façon à la fois légère et anxieuse. Il observe l’insecte, qui l’observe en retour, et nous pensons que d’avoir saisi cet instant fugace et d’en avoir écrit les plus grandes lignes donnent à ce récit poétique une dimension presque prophétique.

Non pas que Serge Muscat s’incarne en messie, mais simplement que l’art d’observer donne à ses écrits une dimension spirituelle, même si nous restons parfois dans le flou. En ce sens, il nous laisse en apnée, nous invite à la réflexion et à la curiosité. Notre cerveau fonctionne alors à plein régime, et le charme de ses écrits s’incrustent en nous, contre toute attente.

Sans morale.

Ses écrits ne portent pas de jugement de valeur et ne sont pas moralisateurs. La plume s’y délie, simplement. Mais nous sommes surpris de constater que ces courts fragments de littérature ne nous quittent pas, forment comme une seconde peau qui nous démange. L’écriture de Serge Muscat s’avère particulièrement efficace car nous ne parvenons plus, après lecture, à penser à autre chose, même si nous parvenons difficilement à l’expliquer.

Nul doute que Serge Muscat, avec son esprit analytique (que nous dévoilerons après ce tome 1 de ses écrits), y parviendrait. Mais cela gâcherait probablement un peu la magie. Non ?

Retrouvez les articles consacrés à Serge Muscat sur notre rubrique L’auteur du mois. Son portrait est à lire ICI

 

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