ART ROCK Live report 18/05

J.BERNARDT
Première journée du festival Art Rock. La Grande Scène ouvrait le début des festivités à 18h30 avec Mat Bastard, un habitué des manifestations ayant lieu à Saint-Brieuc. Son set cependant démarrait trop tôt pour que nous nous y rendions, mais nous n’avons aucun doute que le bonhomme aura mis le feu. Idem pour ses successeurs de Django Django dont le set commençait, lui, à 20 h, à cheval avec celui de J.Bernardt sur la scène B. Ce dernier avait l’air sympa, très dans l’esprit de son album, mais nous sommes arrivés un peu tard pour le voir en intégralité. Déjà nous devions nous rendre au Grand Théâtre de la Passerelle pour y voir My Rock, de Jean-Claude Galotta, assisté de Mathilde Altaraz.
Ce spectacle parlait du rock, de celui qui a façonné l’existence de Jean-Claude Gallotta. Un peu de texte sur les mythes rock tels les Beatles, Les Rolling Stones, Nick Drake, Kurt Cobain etc… et un peu d’autobiographie étaient au rendez-vous, sur une bande-son quasiment irréprochable. Irréprochable également les 11 danseurs (5 hommes pour 6 femmes) qui dynamitaient chaque morceau avec un rapport ténu au texte dit en préambule de chaque titre.
Ça va vite, l’énergie explosive du rock est là, la joie également. Chose peu commune, nous avons eu droit à une chorégraphie sans musique alors qu’aurait dû passer un titre des Beatles. Comme expliqué, les droits de diffusion des morceaux des Beatles sont payants donc pas forcément diffusables en spectacle. D’ailleurs, même Paul McCartney doit payer pour faire des reprises de son propre (ex) groupe. Débile mais ainsi va le monde aujourd’hui.
Le public était conquis. Standing ovation. Mais déjà nous partons vers les scènes pour y voir, réellement, nos premiers concerts.
Et là, nous déboulons sur Vald. Et… Comment dire… Pourquoi sur la Grande Scène ? Et pourquoi avec un son si pourri ? Nul doute que la programmation misait sur ce personnage pour ameuter un public nombreux, ce qui fut le cas, acquis à la cause de ce vocoder humain, mais l’intérêt nous paraissait… inexistant. Nous passerons donc rapidement dessus.

Kiddy Smile
Nous passons sur la Scène B pour y voir le début du set de Kiddy Smile et nouvelle déception. La house du français ne nous a pas parlé, malgré un choix de décor de scène et des costumes pour le moins chamarrés. Mais musicalement, cela nous a peu touchés, même si, de ce côté-ci la balance était plutôt très correcte.
Nous n’avons pas longtemps à patienter que déjà le set des Marquis de Sade s’annonce. Cette figure culte du rock français était placée en tête d’affiche de cette soirée. Belle mise en scène de l’espace, projections diverses et variées en arrière-plan, mais une nouvelle fois gros problème de son (cela sera récurrent toute la soirée sur cette grande scène pourtant impeccable l’an dernier). Du coup, les instruments se fondent un peu les uns dans les autres dans une espèce de bourbier sonore peu digeste. La voix est quasiment inaudible ce qui n’aide pas à ce que le public adhère.
Pourtant, toute la recette d’un set qui fonctionne était présente. Mais quand le son n’est pas là, dur de rallier un public de plus en plus parsemé à sa guise. C’est un énorme dommage pour ce groupe qui méritait assurément mieux.

Marquis de Sade
À ce stade de la soirée, voilà le bilan : il fait un froid de gueux, nous n’avons pas vu un concert potable et le public semble dispersé et de plus en plus invisible (nous exagérons mais le fait est là : le public n’est pas présent en masse). Nous craignons alors que le dernier concert prévu sur cette même grande scène suive la même voix, mais dès les premiers instants du set de Fakear, l’esplanade se couvre de jeunes gens prêts à en découdre avec l’électro du Normand.
Une fois encore, le son est pourri. La basse, bien trop mise en avant, écrase les sonorités plus aiguë, notamment celle de la harpe. Néanmoins, Fakear et ses instrumentistes y vont, avec fougue et panache et force est d’admettre qu’il s’en sort plutôt bien. L’énergie est là, la communion entre instrumentistes n’y étant pas pour rien. Ils sourient, se lancent des regards complices et se font plaisir, ce qui ne fait que renforcer le nôtre. Le public danse, la bonne humeur est là, sur des mélodies futées, à la fois aériennes, oniriques, et très dansantes. Nous notons que malgré le son pourri, le groupe arrive à nous emmener là où il le souhaite, preuve d’un talent certain. Ce concert sauva notre première soirée.
Le programme de celle qui s’annonce ? General Elektriks, Therapie Taxi, Camille (bof bof…), Catherine Ringet, Jungle (ou bien The Buttertones, nous verrons bien, cela dépendra des températures).
À demain pour un nouveau live report !