ART ROCK Le debrief de cette 36éme édition
Art Rock 2019, le debrief.
Il nous fallait bien une grosse semaine pour pouvoir aborder le debrief de cette édition 2019 du festival Art Rock ayant eu lieu du 07 au 09 juin dernier. Prêt ? C’est parti.
Les révélations.
Nous commençons par le meilleur, à savoir les révélations de ce debrief. Certains groupes nous ont particulièrement tapé dans l’œil, par des qualités leur étant propres. L’une d’entre elles étant l’énergie. Si nous devions accorder une palme en la matière, nous l’attribuerions aux jeunes Touts. Leur punk rock aura réveillé le forum et si ce n’est une petite propension aux bavardages entre deux titres, leur prestation aurait été parfaite.
Autre révélation, celle de Jeanne Added (dont nous connaissions très mal la musique). Sur scène, la chanteuse lauréate de deux victoires de la musique se démène pour nous entraîner dans sa musique électro-pop-rock aux atmosphères envoûtantes. Nous notons également que sa voix nous a paru absolument parfaite de puissance (et de douceur).
Les confirmations.
Au rayon des confirmations, deux groupes bretons en première place, à savoir Buck et Skøpitone Siskø, les premiers pour leur son encore plus puissant que sur disque (leur énergie était au diapason), les seconds pour la richesse de leur pop qui, si elle perdait légèrement en arrangements, faute aux conditions du live, gagnait une énergie et une ferveur avec cette prestation haut de gamme. Deux groupes à suivre et a rencontrer sur scène.
Au rayon confirmation, nous pensons également aux Fontaines D.C. Et au charisme de son chanteur. Inutile de dire que le Forum de La Passerelle était en ébullition lors de la prestation des Irlandais. Seul bémol, très rock n’ roll du reste, c’est qu’ils étaient programmés pour jouer une heure et qu’ils ont arrêté leur set au bout de quarante minutes. Fuck la montre quoi !
La surprise.
Si un groupe créa, pour nous, la surprise, il s’agit des Suédois de Viagra boys. Le groupe punk rock possède un chanteur complètement habité, possédé par la Sainte Trinité sex drugs & rock n’ roll. Corps couvert de tatouage, attitude jusqu’au-boutiste, il ne perd cependant pas le fil de son show, aidé en cela par un groupe au taquet. Un très bon moment à vivre !
Les flops.
Malgré l’affluence massive du dimanche 9 juin nous avons trouvé cette soirée particulièrement médiocre. Seul Skøpitone Siskø et Jeanne Added réussissant à sauver la mise. Si la chanteuse bénéficiait d’un public conséquent, le groupe finistérien, lui, aura souffert de la programmation de Lomepal sensiblement en même temps, et d’Angèle juste avant. Le manque de renommée de Skøpitone Siskø aura bénéficié aux têtes de gondole, pourtant qualitativement inférieurs. De même, le groupe Blow nous a paru complètement hors de propos (qualitativement parlant), sans doute pour servir la cause Angèle (on chouchoute les divas).
Autre flop, de l’avis du public dont les commentaires fusaient de toutes parts, la prestation de Charlotte Gainsbourg. Nous ne sommes pas forcément d’accord avec le public (en fait nous le sommes rarement) car, mise à part une voix parfois inaudible (mais quel casse-tête de sonoriser une voix si délicate), la musique de Charlotte Gainsbourg est de grande classe (à notre humble avis).
Et le reste.
Nous voulions revenir sur le show de The good the bad and the queen. La pop mélnacolique du groupe n’aura pas mis le feu à Art Rock. Délicat, il faut dire, de mettre le feu avec cet univers très intime, relatant la vie en Angleterre aujourd’hui. La musique du groupe était pourtant très fidèle à ce qu’elle pouvait montrer sur disque, c’est-à-dire une pop à écouter sagement chez soi. L’attitude de Damon Albarn, voulant embraser l’esplanade, était peut-être un peu anachronique, mais quel bonheur de le voir sur scène et de savourer cette voix à nulle autre pareille. Il n’y aura eu aucune fausse note durant ce concert, certes pas des plus festifs, mais peut-être le plus « conscient » et « humble » (malgré sa stature) de cette édition.
Art Rock est fini depuis une semaine, aura vu passer 78 000 spectateurs, 41000 aux spectacles payants, ce que nous n’aurions jamais cru possible à l’égard de la soirée du vendredi, assez terne en guise de fréquentation (le mauvais, non le très mauvais temps n’y étant sans doute pas pour rien). Rendez-vous est d’ores et déjà pris pour l’an prochain !
Retrouvez les live reports détaillés ICI, ICI et ICI
Nous tenions à remercier chaleureusement Marion de l’agence de com Ephelide avec qui nous travaillons depuis quelques années et qui nous permet, depuis trois ans, d’obtenir nos accréditations. Milles merci !
Remerciement également à Catherine de These Days (relation presse) qui nous a permis d’écouter les disques des artistes bretons présents lors de cette édition, à savoir SBRBS et Skøpitone Siskø (elle a également en charge le groupe Buck).
Merci également à Buck que nous avons pu rencontrer un peu plus tôt et dont Art Rock était la release party de leur LP Among Your fears tout juste sorti !