ART ROCK 2018 Le bilan
Voilà 5 jours que le festival Art Rock 2018 s’est achevé. Fort de ses 70 000 visiteurs, le festival briochin ouvre la saison de la plus belle de manières. Si certains artistes nous ont mis la tête à l’envers, d’autres nous ont laisser de marbre. 5 jours après la fin de cette édition 2018, il est temps pour nous de faire (musique qui fait peur) LE BILAN.
LA CONFIRMATION : les General Elektriks ont sorti leur dernier album Carry No Ghosts aux alentours de février. Le disque nous avait botté et laissait présager d’une énergie scénique débordante. Les Français ne nous ont effectivement pas déçus, avec leur show tout en cabrioles et jeu de scène très marqué. Un bassiste afro au look étudié, une percussionniste/xylophoniste avec une iroquoise parfaite, un chanteur au jeu de jambes incroyable, la sauce prend tout de suite sur ses rythmiques funky/disco/pop. Mention particulière à la reprise de Tainted Love, maîtrisée à l’instrumentation parfaite.
LA DÉCEPTION : le tout premier nom à nous venir à l’esprit serait celui… des Marquis de Sade. Pourquoi ? Parce que leur musique, cold wave, ne fait pas danser les foules. Si le groupe est culte, revenir plus de trente ans après la séparation sur scène s’avère risqué. Et le risque n’a pas été évité. Nul doute que le groupe a des qualités mais il semble plus taillé pour les salles que pour les festivals. De plus, leur prestation a été gâché par un son pas toujours à la hauteur. Enfin, si les Marquis de Sade prennent plaisir à jouer, pourquoi donc tirer la gueule à ce point ?
LA RÉVÉLATION : nous avions vu leur clip vidéo sur youtube, mais ceux-ci nous avaient laissés de marbre. Nous n’osions trop y croire en voyant leur nom sur l’affiche de cette 35éme édition et pourtant ! Pourtant, c’est eux qui ont, à notre sens, remporté haut la main la palme d’or de la communion avec le public. Mais qui, eux ? Les Thérapie Taxi évidemment ! Sympas, dispos, ils n’ont pas hésité à faire monter deux personnes du public pour un titre. Pour le reste, leur pop crue, aux textes parfois salés, a ravi tout le monde. La place devant la scène B était noire de monde, le show parfaitement réussi. Un groupe sur lequel faudra compter.
LE SHOW A NE PAS MANQUER : enfin, voici l’artiste ayant attiré le plus de spectateurs, ayant réalisé un show presque parfait en alternant les ambiances, avec une communion avec le public vraiment pas dégueulasse, bref, sans aucune fausse note. Nous y allions en nous demandant ce que son set pourrait donner, nous en sommes ressortis terrassés. Cet artiste, c’est Orelsan . Parfaitement à l’aise sur scène, accompagné d’un groupe d’instrumentistes qui tripote, le rappeur a mis le feu à la grande scène. Jamais la place n’a été aussi noire de monde, que ça soit pour Catherine Ringer la veille (qui avait pourtant mis une sacrée ambiance) ni même lors des éditions précédentes. Qui plus est, les textes du Caennais ont fait mouche plus d’une fois, émouvants, percutants, révoltés, provocateurs aussi parfois, toute la panoplie y est passé sans pour autant qu’il ne perde son fidèle, ni son profane, public. Un artiste qui prend une dimension particulière à nos yeux, et même si ce n’est pas une véritable surprise, nous nous disons que, finalement, il a bien mérité sa victoire de la musique.

orelsan
Nous en resterons-là pour notre bilan. La saison des festivals est lancée désormais.
Nous attendons déjà le prochain avec impatience. Pas vous ?
Les autres articles concernant Art Rock sont à retrouver ici, ici, et là !