ESNS programmation deuxième partie
L’émergence, feu d’artifice.
Nous poursuivons notre découverte de la programmation du festival ESNS. Cette programmation deuxième partie nous démontre une scène émergente européenne inspirée, originale, forte, créative. Comme à son habitude, l’ESNS va chercher dans tous les genres musicaux les pépites de demain, celles que nous avons plaisir à vous faire découvrir sur litzic.
Pour suivre cette nouvelle édition numérique du festival, rendez-vous sur le site officiel
ESNS Programmation deuxième partie
On vous parle de Combos, groupe norvégien dont on ne sait pas grand-chose si ce n’est qu’il a sorti un premier album en mai 2020 et qui répond au nom de Stello. Il apparaît, à travers les maigres extraits, que ce groupe réussit un habile mélange de punk rock avec une forme de hip-hop dans l’attitude. Par contre, le tout s’avère très très pertinent, dynamique, crétin aussi (le nom de leur compo laisse songeur), bref tout ce qu’on aime !
Commander spoon de son côté se retrouve plus du côté d’un jazz ambitieux, se détournant des codes purement inhérents au genre pour s’acoquiner au rock, au hip-hop, à l’électro. Science du rythme, du groove, sa musicalité ensorcelle et nous délivre une belle et grosse quantité d’endorphine.
DHARMACIDE
Le groupe espagnol nous ravit avec son rock indé, mélange de cold wave et de shoegaze, lesquels se marient ici avec brio, nous contraignant à tendre l’oreille et à nous laisser kidnapper par cette musique propre à nous faire perdre tout sens commun. Hypnotique, mélodique, étrangement addictif, ce groupe nous rappelle les longues mélopées vocales à la Sigur Ros, tandis que leur musique à proprement parler lorgne plus du côté de Manchester. Efficace, original, Dharmacide possède déjà un savoir-faire indéniable. Le groupe à sorti son premier album en septembre dernier.
Dora vient elle aussi d’Espagne et ne manque pas de personnalité. Son indie pop propose une dramaturgie qu’il convient d’accueillir avec douceur. L’univers de la chanteuse ne manque pas de nous convertir à son spleen, ses rythmiques se chargeant de nous rendre accroc sans tarder. Très intéressante, sa musique séduit par son approche proche d’expérimentations électros, mais ose aussi les musiques plus abordables, proche de la folk. Un grand écart qui, loin de faire perdre en cohérence, permet au contraire de montrer toute sa palette artistique.
DUO RUUT
Duo s’exprimant en anglais, ou en estonien, puisque ce duo féminin est estonien, et sur un seul instrument, Duo Ruut nous étonne et nous enivre avec sa musique à la croisée de la folk, de la pop et de la world music. La formule minimaliste pourrait rebuter, pourtant elle ne manque absolument pas de charme et démontre une richesse de composition et d’interprétation.
Plus de groupes !
ECHT !
Nous avions déjà évoqué ce groupe remarquable. Remarquable car il a su fusionner ses inspirations pour créer une musique totalement à son image et hybride (la fusion des genres et ici une pure réussite). Art de la mélodie, art du groove, art du sexy, art d’être aussi totalement en phase avec l’époque, le groupe est une valeur sûre, à suivre comme le lait sur le feu.
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ELEPHANT
Groupe néerlandais pratiquant une pop rock joliment léchée, le quatuor est capable de mélodies aussi enthousiasmantes qu’elles peuvent dégager une douce mélancolie/nostalgie. Sans gros effet, mais avec toujours un art incontesté de la composition qui fait mouche, ce groupe pourrait bien conquérir l’Europe avec sa musique tout publique mais surtout terriblement efficace.
ENNY
Cette chanteuse possède un truc auquel on ne peut pas résister. Un flow précis, une musique entrainante, une sorte d’évidence mélodique, des lignes de chant limpides, addictive. L’art de la britannique fait mouche, sait rester sexy et surtout s’émancipe des clichés rnb, en y incorporant une pointe de soul pas négligeable. Très intéressant.
EVELINN TROUBLE
La musicienne suisse nous touche avec sa musique. Il se dégage de son chant une force incroyable, faite de douceur, d’une expression sans fard de ses émotions. Il convient à chacun de se les approprier, mais nous y retrouvons une lumière presque divine. Car il y a une forme de spiritualité dans sa voix, quelque chose de pur, de sans âge, une densité incroyable, décuplée par une direction artistique au diapason. Les sonorités de ses compositions, légèrement étouffées, donnent effectivement l’impression que la musicienne nous parle directement au creux de l’oreille. Sublime.
FUNK SHUI
Groupe étonnant, dans le sens où il est macédonien et qu’il produit une funk rock incroyablement stylée et en macédonien dans le texte (c’est ça qui est surtout étonnant). Bien que nous n’y comprenions strictement rien à la langue, la musique parle pour deux. Moderne, inventive, elle distille une funk qui semble renaître de ses cendres en y incorporant une essence nouvelle, celle d’un pays qui lui même renaît des siennes. C’est bien simple, nous retrouvons un peu dans ce groupe ce qui nous a tant plu en 2021 avec le groupe Serbe Koikoi, à savoir une vitalité incroyable et une âme indestructible née de conflits passés (et on espère définitivement enterrés). Qui a dit résilience ?
GEWALT
Mi électro, mi punk, le groupe allemand Gewalt n’est pas forcément le moins âpre de cette sélection. Pourtant, il se dégage du groupe une espèce d’évidence, ce truc qui fonctionne et qui s’exprime à travers une personnalité forte et irréductible. Le groupe rappelle donc ces groupes à parti pris clivant, mais à la démarche artistique indiscutable. On aime, ou pas, mais en tout cas, ça ne laisse pas indifférent !
HÔY LA
Musique très intrigante, captivante que celle de Hôy La. Elle est sombre, elle est portée sur des ambiances émotionnelles fortes, joue les contrastes entre musique analogique et numérique, le tut déclamé d’une voix alanguie, comme si elle était sous substance, elle nous entraine dans une exploration de ce que la psyché à de plus lumineux et tortueux. Impactant, déstabilisant, son style se trouve à la croisée de la pop, des expérimentations diverses et variées, et de l’électronique.
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