[TOP 2020 ] Les coups de cœur du rédac chef.

Un œil dans le rétro, 2020.

Il est de coutume de proposer un petit top lorsqu’une année s’achève. Tour à tour, Florent Lucéa, notre chroniqueur BD et LGH, notre chroniqueur musique, ont délivré le leur. Merci à eux pour leur incroyable talent et content de les compter dans l’équipe Litzic, avec également David Fonseca et ses chros ciné ! C’est donc au tour du rédac chef de vous confier ses coups de cœur 2020.

Si toute notre rigueur « journalistique » (nous sommes avant tout passionnés) nous oblige à rester un tant soit peu distant, c’est l’homme que je suis (oui, je vais dire « je » dans ce top 2020) qui va s’exprimer. Tout d’abord, ce top 2020 est subjectif, et surtout n’a pas vocation à être une vérité absolue. Il reflète juste ces disques, ces bouquins qui m’ont bousculé, touchés, fait ressentir des émotions nouvelles.

Je serai bien mal avisé pour dire qu’ils sont mieux aboutis techniquement, mieux sentis ou tout simplement supérieurs à d’autres. Non, ils sont justes des œuvres, des ouvrages qui ont fait vibrer la corde sensible qui se tapie au fond de ma petite carcasse.

Les 3 disques de l’année.

Un top 3, pourquoi ? Parce que ! Eh ouais, argument massue. Trois disques font véritablement partie de mes coups de cœur, de ceux que j’ai écouté plus que de raison et que je compte bien réécouter encore. Je les place dans un ordre qui n’est pas hiérarchisé, par ordre alphabétique de leur(s) auteur(s).

Où ça en est de Ceylon. Énorme claque survenue en tout début d’année, un déferlement de rock psychédélique avec textes majoritairement en français. Le combo fait plaisir et se fait plaisir avec un album qui déroule une énergie phénoménale, pleine de nuances. Groove, électricité, sensualité, textes poétiques à la limite du surréalisme, il n’en fallait pas plus pour me séduire. Voici leur tout dernier clip, sorti la semaine dernière (cadeau puisqu’il s’agit d’un nouveau single, tout beau tout neuf).

Pissenlit, d’Antoine Corriveau. Un artiste canadien qui déboule comme ça, de sa belle province, avec un album d’une finesse inouïe, avec des batteries partout, une inventivité folle pour des chansons rock en français, simplement sublimes et subtiles. Ce disque délivre ses richesses, ses secrets au fur et à mesure des écoutes. Simplement magnifique, fin, percutant, émouvant.

Enfin, La battue par Les marquises. Énorme poussée émotionnelle que cet album. Il touche à l’âme, au cœur, au siège des émotions, à la beauté pure, à la laideur sous-jacente (visible notamment dans certains clips de dévastation par exemple), l’électro du groupe est un voyage sensoriel captivant, envoûtant, perturbant, proche d’une perfection à la fois pop et expérimentale. Un must de cette année .

D’autres disques.

Ben oui, vous me connaissez, impossible de ne citer que trois disques. Parmi mes autres coups de cœur, Garage is dead par Clavicule. Le groupe rennais, l’un des seuls que j’ai pu voir cette année en concert (enfin en direct du moins), a déboulé avec ses grosses guitares, sa grosse énergie, pour un garage rock mélodique puissant, racé, évoquant par certains moments les bandes son des films de Tarantino. Je vous balance leur dernier clip, sorti hier (ne me remerciez pas, c’est cadeau).

Un autre groupe qui m’a surpris par la puissance de son groove, dans une catégorie électrorock, Die, motherfucker die! d’Apple Jelly. Dans une lignée proche de celle d’un LCD Soundsystem (mais en moins chiant que le groupe de Murhpy qui a parfois tendance à traîner en longueur), le groupe distille des lignes mélodiques sur un groove imparable. C’est dansant, mais peut aussi être écouté au casque (même si l’envie de bouger vous saisira à coup sûr).

C’est la vie, d’Olivier Perrot, parce qu’il s’agit d’un album élégant, raffiné, porté par une voix puissante, nuancée, et parce qu’en un album il revisite l’histoire de la musique populaire en alternant rock, pop, chanson, blues, rythm and blues, avec des textes ciselés et gorgés d’âmes.

Encore quelques noms ? The chainsaw blues cowboys, Lenparrot, Kacimi, Maudits, Délage, pour des raisons qui sont évoquées dans les articles que vous retrouverez disséminés ici et là sur le site (ou en cliquant directement sur les noms, ça ira plus vite).

Une année sans live.

Donc année sans live. Mais tout de même, j’ai pu assister à celui des We Hate You Please Die, chez les amis de Bonjour Minuit. À voir absolument sur scène, dès que possible ! Vous n’avez pas le choix, ce groupe y est phénoménal, en particulier son charismatique chanteur. Et ils sont adorables en plus ! Bref, on conseille amplement.

Et puis, comme je les ai vus aussi, même si les conditions étaient un peu rudimentaires (mais le son nickel), Clavicule mérite toute votre attention également ! Alors dès la reprise des festivités, ne boudez pas votre plaisir, foncez les voir !

Les bouquins !

Un top 3 aussi. Quelques énormes claques. La première, Faillir, par David Fonseca (qui écrit, je le répète, des chouettes chroniques cinéma que vous pouvez retrouver dans la rubrique dédiée). Un livre qui vous prend et ne vous lâche plus, d’une force peu commune, à la narration explosive, qui vous place non pas en spectateur mais en acteur même de ce roman où l’urgence se mêle à la psychologie, à la philosophie également. Il s’agit d’une plongée en apnée dans un faux dialogue saisissant entre un patient et son psy. Ce bouquin, vous pouvez (devez) le commander sur le site de L’Orpailleur.

Gros coup de cœur également pour La rondette, de David Le Golvan. Cet auteur, qui vient de sortir son quatrième roman chez MVO édition, possède une narration elle aussi prenante, immersive, dérangeante, puissante, bouleversante, qui vous met le cœur au bord des lèvres. C’est puissant, rond dans l’écriture, désespéré mais jamais désespérant. C’est aussi sublime que Faillir, à croire que les David possèdent un truc particulier.

Un bouquet garni pour le troisième roman. Puisqu’il s’agit de mes bébés (et ceux de David Laurençon, et ceux de leurs auteurs évidemment). Autrement dit, par ordre alphabétique toujours, Fête la mort ! De Jacques Cauda, Perpète par Thierry Girandon et Imago de Philippe Sarr. Trois bouquins, trois visions de l’écriture, trois plumes loin des sentiers battus. Je vous conseille fortement de les lire, de parler de ces auteurs au talent impertinent, bien loin de la mièvrerie ambiante. Vous pouvez les commander sur le site des éditions sans crispation.

Je suis extrêmement fier d’avoir participé, à mon humble mesure, à leur mise en forme. Merci à David Laurençon, inflexible patron de ses éditions pas comme les autres, pour sa confiance et son amitié. Et vous autres, auteurs de ces romans dingues (enfin il y a un recueil de nouvelles dans les trois), je vous aime ! Et hop c’est dit !

Les EP prometteurs.

Pas mal d’EP sont tombés dans ma besace cette année. Je vous en cite 3 qui m’ont fait forte impression. Trois EP avec des femmes aux avant-postes. Je pense à Kiara Jones et sa néo soul à la fois moderne et respectueuse des folles années de ce style musical, Roxane Félicie et sa pop folk teintée de charmes vintages, et Why Nicht et sa pop électro survitaminée, rentre dedans et foutraque, pleine d’inventivité. En espérant que ces trois artistes/groupes, confirment tout le bien que je pense d’eux/elles en 2021 (ou même en 2022).

Pour terminer, je tiens à remercier chaleureusement tous les auteurs du mois qui font vivre ce site. Si Litzic existe, c’est pour ça. Une pensée à celui qui a lancé cette rubrique, Philippe Azar. C’est un peu lui qui m’a donné envie de créer ce site. Et cette année, je remercie amicalement, affectueusement, les auteur.e.s qui depuis janvier peuplent la rubrique. Merci Guy Torrens, Thomas Degré, David Le Golvan, Barbara Marshall, Steff S, Jean-Marie Fleurot, Isabelle Templer, David Fonseca, Nathalie Straseele et l’actuel Heptanes Fraxion. Infiniment, merci !

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